108
322.
Raoul SALAN
(1899-1984) général. L.A.S., « Maison de Détention » de Tulle 5 mai 1965, à sa chère Denise ; 2
pages oblong in-12 à son en-tête
Le Général Raoul Salan
(petites taches).
100/120
Remerciements pour son envoi d’œufs et de morilles. « Sale temps, il ne cesse de pleuvoir, et Lucienne a décidé de venir cet
après-midi. Je crains cette humidité pour sa colonne vertébrale »...
323.
Giuseppe Angelo SALUZZODI MONESIGLIO
(1734-1810) général et savant piémontais ; l’un des fondateurs
de l’Académie des sciences de Turin. L.S. « De Saluces » (le début manque), Turin 16 mars 1783, [à Louis-Bernard
Guyton-Morveau] ; 3 pages in-4 (manquent les p. 1-4).
250/300
Brouille avec Lavoisier. « Il y a deux ans que j’ai envoyé cet ouvrage à Mess
rs
Macquer et Lavoisier, il a été du gout du
célèbre autheur du
Dictionnaire de Chymie
, malgré l’opposition qui pouvoit se trouver entre nos opinions sur quelques points
de doctrine, mais je crains très fort de n’avoir pas fait ma cour à M
r
Lavoisier que j’estime d’ailleurs beaucoup et qui s’est saisi
du mémoire sans qu’il ait réussi à M
r
Macquer de pouvoir le racrocher, et sans qu’il ait daigné me faire un mot de réponse,
malgré les soins les plus officieux que je me suis donné, pour relever avec éclat les efforts qu’il a fait pour nous donner du
nouveau, de même que pour pallier les inexactitudes qui pouvoient lui être échappées, en un mot je l’ai traité comme j’aurai
fait Stahl, Macquer, Bergman, &c. [...] Je ne laisse pas de ressentir quelque peine d’avoir pu désobliger ce chymiste, mais je ne
pouvois taire des verités qui me paroissoient nécessaires pour arrêter la fougue et la cupidité des nouveaux Physiciens »... Puis
il parle des expériences de Guyton, et de la modification que procure l’emploi de l’esprit de vin au lieu de l’eau dans la formation
des sels neutres : « le nitre qu’on en retire ressemble assez bien pour la cristallisation à l’acide du sucre [...] pour ce qui est de
l’altération qu’éprouve cet acide par le phlogistique je dois vous prier d’examiner ce qui résulte de la cohobation de l’esprit de
nitre sur du nouveau mercure, après la formation des précipités »... Il aimerait comprendre « par quelle fatalité un savant aussi
distingué que M
r
Lavoisier n’a pas été redressé par son expérience même de la résolution de l’acide nitreux en air, puisque après
l’énorme quantité du pretendu air qu’il a séparé sa chaux, ou son précipité a néanmoins absorbé une aussi forte dose d’air pour
son augmentation de poids »...
324.
Antoine-Joseph SANTERRE
(1752-1809) brasseur, meneur des journées révolutionnaires, commandant de la
Garde parisienne, puis général. 5 L.S. et 4 P.S., 1789-1793 ; 1 page chaque formats divers, une sur vélin, 2 sceaux de
cire rouge (qqs petits défauts).
500/700
Certificat de service délivré comme commandant du bataillon du district des Enfants trouvés (Paris septembre 1789).
Commandant du 10
e
bataillon de la 5
e
division, il prie Decurny, commissaire général de la Garde nationale, d’enregistrer Chauvay
sur son bataillon, ayant « tout son fourniment complet » (14 juillet 1791). État émargé de gendarmes licenciés, employés par
Santerre, commandant général (septembre 1792). Laissez-passer pour l’adjudant major du bataillon des grenadiers de la Côte
d’Or (mai 1793). État de ses services comme général de brigade, adressée au général Berthier (Nantes juillet 1793). Général
divisionnaire, il justifie au général Turreau son départ du poste d’Orléans (Nantes pluviose II)... Etc.
325.
Antoine-Joseph SANTERRE
. P.S., Paris 4 novembre 1792 ; 8 pages in-fol.
200/250
Comptes des citoyens Jurie et Bourbon, « Aydes de camp extraordinaires de l’armée », soumis au citoyen Santerre,
commandant général de la Force armée de Paris : sommes encaissées ou décaissées au cours de leur mission à Chalon, pour
rétablir les contrôles des troupes en route, rendre compte des équipages, chevaux et artillerie envoyés à l’Armée du Centre, et
prendre les ordres des généraux...
326.
Antoine-Joseph SANTERRE
. L.S., Paris 8 nivose IV (29 décembre 1795), à Paul Barras, membre du Directoire ;
2 pages in-4.
300/400
Dénonciation d’un ennemi de la patrie, qui a trompé Barras, au point d’être placé par lui : Baron de Cheffontaine. « Le
7 prairial il se déclara a la Section de Popincourt l’ennemi des patriotes il fit mettre en arrestation tout ceux quil croyait de ma
connaissance et fit des propositions abonimables ; après avoir conspiré en cette section contre la Convention, il permüta de sa
place d’adjudant contre une de la division du Luxembourg, il fut blessé le 13 vendemiaire »… Il est « accusé d’ivrognerie et de
dilapidation sous Lafayette dont il était le mouchard ; il emigra avec lui puis les chasseurs le chasserent, il était leur capitaine.
Il a 6 freres et son père émigrés. Son père était marquis et officier aux Gardes à ce que l’on dit, lui il se fesait appeler en 1789,
alors dans la garde nationale, sous mes ordres,
baron de
. Lors du decret du renvoy des nobles il n’était plus noble, il me dit quil
sappelait seulement Baron. Et 15 jours avant prairéal ce caméléon vint à moi m’offrir la main pour m’égarer sur son compte et
aider les chouans, malgré quil paraisait lié avec les patriotes. Il est actuelement colonel aux Invalides. Il est en outre Capitaine
des charois. &c &c. »...
327.
Antoine-Joseph SANTERRE
. L.A.S. comme général de division, Paris 16 fructidor IX (3 septembre 1801), au
citoyen Raisson, « chef chez le ministre des Finances » ; 1 page in-fol., adresse.
200/250
Il désire savoir si son affaire à Ève, canton de Senlis (Oise), renvoyée au ministre il y a plus d’un an, sera bientôt finie.
« Il s’agit d’un revenu échu à Santerre comme acquereur du domaine d’Ève, que le conseil de préfecture de l’Oise, à jugé, sur
le rapport du directeur des domaines ne pas lui appartenir. Cette affaire fut renvoyé à un autre bureau que celui du citoyen
Raisson, il était convenu que l’affaire lui serait remise comme étant de son ressort. Il lui serait bien obligé si il pouvait lui
donner le moyen d’accelerer cette affaire »...




