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«

Observations pour Madame Denis

seule

» [« et M. l’abbé Mignot » ajoute Christin], par Wagnière, cosigné par Christin.

Commentaire en 7 points des 22 actes d’achat, d’échange, de transaction et d’abergement… avec le conseil réitéré de « vendre en

bloc et à forfait, sans aucune garantie des détails, la terre de Ferney avec les héritages qui en dépendent et qui lui apartiennent,

et charger l’acquereur de tous procez nés ou à naître […] Monsieur de Villette a cette terre à assez bon marché, et il aime si

tendrement Mad

e

Denis, que nous nous flattons qu’il acceptera avec plaisir des clauses qui n’ont d’autre objet que d’éviter toute

tracasserie et tout embarras à Madame Denis »…

«

Copie de l’estimation de la récolte de Ferney, de 1778

», détaillant la valeur des « Bleds encores en gerbes et non battus »,

blés et légumes battus, foins, vins, tommes, etc.

129. [

VOLTAIRE

]. 30 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. (une incomplète), relatives à la terre de Tournay, voisine de

Ferney, 1779-1780, et un acte notarié, Paris 16 janvier 1781 ; 122 pages formats divers, qqs adresses, et un cahier de

12 pages in-fol. sur papier timbré sous couv. titrée.

700/800

Ensemble concernant le règlement amiable de l’affaire de Tournay, litige entre Voltaire, locataire en viager de la terre

et du château de Tournay, et Charles de Brosses, Premier Président du Parlement de Bourgogne, propriétaire de Tournay.

Voltaire avait pris des bois coupés dans la forêt, déjà vendus à un certain Baudy au moment du bail. Après la mort du président

de Brosses (1777), son frère Claude-Charles de Brosses, grand bailli de la noblesse du pays de Gex, continua la procédure contre

Voltaire, puis contre la nièce et héritière de Voltaire, Madame Denis (épouse Duvivier en janvier 1780) ; l’affaire se poursuivit

au nom de son neveu, René de Brosses, fils mineur du président, et bénéficiaire d’une donation entre vifs de Tournay par l’oncle.

La correspondance, adressée principalement à Mme Denis-Duvivier et à son mari Duvivier, comporte notamment des

lettres de Pierre Fijan de Talmay, conseiller au Parlement de Bourgogne, aux Duvivier, des minutes de Madame Denis ou

François Duvivier, et une lettre de Charles-Gabriel-Frédéric Christin, avocat et exécuteur testamentaire de Voltaire ; une copie

de l’inventaire des meubles, effets et bestiaux remis à Voltaire par le président de Brosses (1759) ; une copie de l’acte de donation

de la terre de Tournay (1779) ; et des «

Réflexions sur le projet de transaction

» qui devaient aboutir à une transaction conclue le

16 janvier 1781. La nièce de Voltaire écrit au conseiller de Talmay, le 10 décembre 1780, sa lassitude devant la procédure et son

parti pris de proposer une transaction « qui comprend tous les articles

in globo

et qui termine tout si M. de Tournay le veut, au

moyen de 40 mille francs, tout ronds »... Connaissant ses moyens et les irrégularités des opérations, elle se demande comment

douter que l’oncle et le grand-père de René de Brosses « n’acceptent pas avec transport

le sacrifice énorme

que je fais à leur

tranquilité et à la mienne ? Je sais fort bien monsieur que la paix vaut mieux que la guerre, je sais que s’il fallait entreprendre

un procès contre M. de Tournay, il m’en couterait peut-être plus de sollicitudes qu’à lui. [...] c’est le désir de vivre tranquile qui

m’engage à donner ces 40 m. francs, car je suis sure qu’en conscience je n’en dois pas dix »...

Acte de transaction, expédition signée par les notaires, Paris 16 janvier 1781, mettant fin au litige entre Charles de Brosses

et Voltaire, puis entre leurs héritiers. L’acte fut passé en présence de François Fargès, chevalier conseiller d’État, ancien intendant

des Finances, tuteur honoraire de René de Brosses, fils mineur du président ; de Charles-Claude de Brosses comte de Tournay ;

et d’Étienne Navier du Saussoye, bourgeois de Dijon, tuteur honoraire de René de Brosses. La transaction s’effectue aux dépens

de Mme Duvivier, nièce et unique héritière de Voltaire, « gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy historiographe de

France, l’un des quarante de l’academie françoise » : la somme de 40 000 francs éteint tout litige présent ou à venir. Attaché à

l’acte est une L.A. de Fargès à Duvivier, reconnaissant le «

sacrifice

» consenti par Mme Duvivier. On joint une note autographe

d’Alexandre de Dompierre d’Hornoy, petit-neveu de Voltaire, 16 janvier 1781, au sujet de cette transaction, et une L.A.S. de

Pierre Fijan de Talmay, Dijon 16 février 1781, à Duvivier.

130. [

VOLTAIRE

].

Godefroy-Charles-Henri, duc de BOUILLON

(1728-1792) fils du grand chambellan. 2 L.S. avec

post-scriptum autographes, et 2 L.A.S. de son secrétaire Goblet, Navarre et Paris 1786-1787, à François Duvivier,

ancien commissaire ordonnateur des guerres ; 7 pages in-4, la plupart avec adresse et cachet cire rouge. 200/250

À propos d’une rente de 1250 livres du précédent duc de Bouillon, Charles-Godefroy de La Tour d’Auvergne, due à Voltaire

et en partie réversible sur la tête de sa nièce, Mme Duvivier.

13 février 1786

. Le duc regrette de ne pouvoir accéder à sa demande :

« je ne suis point heritier de feu M. le Duc de Bouillon [...] ce n’est qu’a son legataire universel, ou a la direction des creanciers,

qu’on peut s’adresser »... Et d’ajouter de sa main : « Je suis presqu’aveugle ce qui me prive de vous écrire de ma main »...

25

août 1786

. Des recherches sur les brevets de retenue accordés au feu duc de Bouillon tendraient à prouver que Voltaire fait

partie des créanciers de l’actuel duc de Bouillon...

31 décembre 1786

. Bouillon désire lui rendre justice : « Il ne s’agit donc que de

representer vos titres »... Et d’ajouter : « Venez donc me voir quand il fera beau »...

27 janvier 1787

. Goblet donne des précisions

sur les intentions de Bouillon, concernant les engagements contractés par le feu prince son père... On joint 6 lettres ou pièces

relatives aux créances de feu le duc de Bouillon.

131. [

VOLTAIRE

].

François AROUET

(1650-1722) notaire au Châtelet, puis trésorier de la Chambre des Comptes ;

père de Voltaire. P.S., Paris 3 mai 1677 ; 1 page in-4 sur papier timbré (coins coupés sans perte de texte). 100/150

Reconnaissance de dette passée et signée par-devant Arouet et Garnier, conseillers du Roi, notaires et garde-notes au Châtelet

de Paris, par François Cauey de La Roussilière envers Nicolas Depardieu sieur de Bauvert, bourgeois de Paris.