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54

124. [

VOLTAIRE

]. Manuscrit,

Extrait du Compte que rend M. Delaleu à M. d’Hornoy fondé de procuration spéciale

de M. de Voltaire des différentes recettes et depenses qu’il a faites pour lui depuis le 1

er

janvier 1758 jusqu’au

1

er

 octobre 1768

; 6 pages et demie in-fol. sous chemise titrée « Projet du compte de M. de Voltaire ».

300/400

Récapitulatif des recettes de Voltaire, fourni par son notaire, Guillaume-Claude Delaleu. La recette ordinaire

provient d’arrérages de rentes sur la Compagnie des Indes et sur la Ville, et de rentes viagères sur des particuliers (le prince

de Guise, le maréchal de Richelieu, le duc d’Orléans, le duc de Villars, le duc de Bouillon, etc.), et la recette extraordinaire de

plusieurs sources : y figure la somme de 1200 livres « reçue de Mad

e

de Boufflers pour le Roi de Pologne pour exemplaires

des œuvres de Corneille ». En fin de compte, la recette, excédentaire, monte à 492 503 livres, 18 sous, 4 deniers, et la dépense à

465502 livres, 19 sous.

On joint 3 L.A.S. et 1 L.A. d’Alexandre de Dompierre d’Hornoy (1742-1828), petit-neveu de Voltaire, à Delaleu, secrétaire

du Roi, notaire au Châtelet, en 1773.

125.

VOLTAIRE

. P.S. « Voltaire », Ferney 2 juillet 1776 ; la pièce est de la main de son secrétaire, Jean-Louis Wagnière ;

quart de page in-8.

1 000/1 200

Quittance à Henri Rieu (1721-1787), son ami, acquéreur en 1775 d’une maison à Ferney. « Reçu de Monsieur Rieu quatre

cent cinquante livres pour six mois de la rente viagère pour sa maison et jardin, échue hier »...

126.

VOLTAIRE

. Recueil de 2 manuscrits, dont un avec note autographe de Voltaire, et un imprimé, 1768-1789 ;

un volume in-8, de [1 f.]-188 p., 186 p., et 30 p., portrait gravé en frontsipice, reliure de l’époque maroquin rouge

grain long, cadres de filets et chaînette dorés sur les plats couverts de vélin ivoire à liseré doré, dos orné (rel. usagée,

charnières un peu fendues).

5 000/6 000

Très intéressant recueil constitué par le libraire Nicolas Ruault (1742-1828), admirateur de Voltaire, ami des

philosophes et de Beaumarchais à qui il est associé dans l’entreprise du Voltaire de Kehl. Il a inséré en tête du premier manuscrit

le portrait de Voltaire gravé par E. Beisson (1785) d’après La Tour.

Pensées, Remarques et observations de Voltaire

. « A Paris, 1789 » (180 p. sur papier légèrement bleuté, paginé [1-2] 3 à 188,

les p. 181-188 vierges). Le manuscrit est précédé d’un

Avis

, au verso du faux-titre : « Ce petit livre ne doit être lû que par des

personnes d’un âge mûr. […] Il y a des choses un peu libres sur toutes sortes de matieres. […] Il a été trouvé dans les papiers

de Voltaire, remis après sa mort pour servir à la nouvelle édition de ses œuvres, en 70 vol. in-8°. Ce petit recueil n’y a point été

inséré, et n’a point encore été imprimé séparément. Ces pensées, ces remarques étaient écrites toutes de la main de Voltaire, sur

de petits cahiers et des feuillets détachés. On les a réunies ici sans autre ordre qu’il n’y avait mis lui-même. Il les écrivait à mesure

qu’elles lui venaient à l’esprit, comme il est facile de s’en convaincre ». Nicolas Ruault a ajouté cette note au bas de la page : « Ce

petit recueil des pensées &

a

a été imprimé en 1802, à Paris chez Barba &

a

. Piccini le fils [Joseph-Marie Piccini (1758-1826)] en a

été l’éditeur. Il le tenait de M. de Villevieille ». Notre manuscrit, soigneusement établi à l’encre brune, probablement de la main

du marquis Philippe-Charles de Villevieille (1738-1825), contient 684 entrées numérotées, la dernière étant l’« Epitaphe du

chevalier Newton, gravée sur son mausolée à Westminster », certaines agrémentées de notes explicatives. Plusieurs ne figurent

pas dans l’édition de 1802 [

Pensées, remarques et observations de Voltaire. Ouvrage posthume

, Paris, Barba, Pougens, Fuchs,

an X-1802, baptisée « Piccini notebooks » par Th. Besterman], qui présentent des variantes avec notre manuscrit, et un ordre

différent ; ainsi, les cinq premières pensées de l’édition de 1802 sont ici les numéros 18, 24, 26, 33, 36.

Lettres diverses de M

r

de Voltaire

pour faire suite aux Lettres secrettes de ce celebre auteur

(186 p. in-8, les p. 180-186

vierges, à l’encre brune sur papier blanc, les bords extérieurs montés à fenêtre pour mettre le manuscrit au format du précédent).

Un feuillet liminaire porte cette note : « Ce volume a été donné par M. le M

is

de Villevielle », et une instruction pour le copiste :

« Il faut copier toutes ces lettres séparément, à l’exception de celles notées en marge ». Le cahier intitulé

Lettres diverses de Mr

de Voltaire

(on a ajouté au dessous du titre : « pour faire suite aux Lettres secrettes de ce celebre auteur » [publiées en 1765])

est passé entre les mains de Voltaire, qui a inscrit sur la page de titre cette note autographe : « Il faudroit savoir qui a vendu

ces lettres pretendues a la veuve du chene [Marie-Antoinette veuve Duchesne, libraire]. On pourait decouvrir par ce moien les

imposteurs qui debitent tant d’ouvrages sous mon nom » ; Ruault ajoute : « Note de Voltaire (malgré cette note ces lettres ne

sont pas moins de lui.) ». Le cahier a servi à la préparation de la partie

Correspondance

de l’édition de Kehl : en tête du feuillet

suivant, note autographe de Beaumarchais : « Tout le livre est copié hors les lettres de M

de

de Champbonin qui à l’exception

de trois, sont toutes au rebut ». Suit une L.A.S. de Nicolas Ruault du 17 juin 1784 à M. de Maupassant, le remerciant « de la

complaisance qu’il a eue de copier tout ceci. Je le prie de vouloir bien continuer ce qu’il a excepté. Cela pourra servir en tems

et lieu »… Suit la copie de lettres de Voltaire, à la comtesse de la Neufville (12), à Mme de Champbonin (24), à la marquise

de Mimeure (5), et à divers (Gentil Bernard, Marmontel, Mme du Deffand, du Marsais, Cideville, etc.), plus quelques lettres

adressées à Voltaire ; elles présentent des corrections, et des notes destinées au copiste.

Rélation de la mort du chevalier de La Barre

, par Monsieur Cass***, Avocat au Conseil du Roi, à Mr. le Marquis de Beccaria,

écrite en 1766. Nouvelle édition (ÀAmsterdam, 1768 ; in-8 de 30 p.). Note autographe de Ruault au bas de la page de titre : « M

r

Cassen, d’Evreux. M. de Voltaire s’est servi de ce nom pour publier cette relation ».

Ex libris Lucien Choudin

.