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24 MAROLLES (Michel de). Mémoires.

Amsterdam, 1755.

3 volumes in-12, veau marbré, dos lisses ornés de fleurons

dorés (

Reliures de l’époque

)

.

300 / 400

SECONDE ÉDITION, LA SEULE MISE DANS LE COMMERCE (la première, tirée à très petit nombre, était destinée

aux seuls amis de l’auteur).

Marolles avait formé une collection d’estampes « d’une richesse fabuleuse » (Lugt). Acquise par Colbert pour la

Bibliothèque Royale, elle forme le principal fonds du Cabinet des Estampes.

Il avait connu la plupart des hommes de lettres, des grands amateurs, des esprits distingués de son temps. Il fréquentait

« l’Académie » (avant la lettre) d’Habert de Montmort, les mardis de Chantereau-Lefebvre, les

samedis

« mathématiques

» de M. Le Pailleur, qui réunissaient Gassendi, Pascal, Desargues...

Ses

Mémoires

donnent une image extrêmement vivante du milieu de la curiosité sous le règne de Louis XIII :

description des cabinets de curiosité, noms des collectionneurs de tableaux et « livres choisis », de médailles, cristaux,

tulipes..., des jardins botaniques, liste des meilleurs fournisseurs parisiens (apothicaires, boulangers, pâtissiers,

cuisiniers, marchands de confitures), des libraires, des relieurs...

Petites fentes en haut des charnières mais bel exemplaire néanmoins.

25 MARSOLLIER. Histoire des inquisitions.

Cologne, Pierre Marteau, 1759.

2 volumes in-12, veau marbré, dos à

nerfs ornés de fleurons dorés (

Reliures de l’époque

)

.

600 / 800

9

planches dont

7

dépliantes : Tribunal de l’Inquisition, scènes de tortures dans les cachots, grands bûchers d’exécutions

générales où les condamnés sont brûlés vifs...

L’auteur décrit les arcanes de la procédure, les pièges tendus aux accusés, les cruautés physiques et morales qu’ils

subissent, les tortures et le dernier supplice.

Dévoilées par divers auteurs, les horreurs de l’Inquisition eurent une immense résonance dans l’opinion et

déclenchèrent des débats en faveur de la tolérance, l’Inquisition espagnole devenant le symbole universel et honni de

l’intolérance et des excès de la religion.

Bel exemplaire.

26 MÉMOIRE SUR LES RANGS ET LES HONNEURS DE LA COUR. S.l.n.d. [Paris, 1771]. Suivi de : RÉPONSE...

(au) Mémoire sur les rangs et les honneurs de la Cour. [Ibid., id.]. 2 ouvrages en un volume in-8 (197 x 125 mm),

veau fauve, dos à nerfs orné de pièces d’armes dorées (

Reliure de l’époque

)

.

150 / 200

Éditions originales.

Éléments essentiels de la vie à la Cour, les rangs et honneurs (tabouret, rang dans les cérémonies, ballets, tournois...)

étaient l’objet d’âpres rivalités dont Saint-Simon s’est fait l’écho.

Particulièrement ambitieuse, la maison de Rohan prétendait prendre rang immédiatement après les Princes du sang et

avant tous les autres pairs. C’est cette prétention que combattent les ducs et pairs par le premier

Mémoire

. Les Rohan

ne se tinrent pas pour battus et le chef de leur maison, Charles de Rohan, Prince de Soubise, le fameux amateur et l’ami

personnel de Louis XV fit imprimer une

Réponse

dans laquelle il invitait le public à venir consulter les pièces

justificatives : «

On pourra s’adresser à M. Dupuy, bibliothécaire de l’hôtel de Soubise... »

Exemplaire de Charles de Rohan, Prince de Soubise, avec ses pièces d’armes au dos.

Fortes épidermures sur les plats.

27 [PARIS]. OFFICES PROPRES DE SAINTE GENEVIÈVE, Patronne de Paris... ensemble les cérémonies et prières

qui se font en la Descente et Procession de sa chasse.

Paris, Coustelier, 1695.

In-8, maroquin citron, dos à nerfs

orné, sur les plats large dentelle comprenant des flammes du Saint-Esprit, double P fleuronné au centre dans une

réserve entourée d’une couronne de feuillage, dentelle intérieure, doublure de tabis rose, tranches dorées (

Reliure

de l’époque

)

.

1 200 / 1 500

Beau portrait de Ste Geneviève d’après

Philippe de Champaigne

sur fond figurant la ville de Paris et Notre-Dame.

Conservées à Saint-Étienne-du-Mont dans une châsse d’or ornée de pierres précieuses, les reliques de Sainte Geneviève

à qui Paris devait plusieurs miracles n’étaient « descendues » que dans les plus terribles calamités : peste, famine,

inondation, maladie du roi...