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De plus, les fers placés en haut et en bas du cartouche central se retrouvent sur la reliure reproduite dans le catalogue
Michel de Bry (
1966
, n°
196
, pl. LII) ; on consultera également la doublure d’une reliure reproduite dans le catalogue
Raphaël Esmerian (
1972
, II, n°
51
) ; deux reliures ayant été exécutées, pense-t-on, pour Madame de Maintenon, après
son mariage morganatique avec Louis XIV.
Exemplaire d’Antoine Leriche (
1643
-
1715
), secrétaire du roi et amateur raffiné, qui fut l’un des « grands
curieux » de la fin du XVII
e
siècle (cf. I. de Conihout et P. Ract-Madoux,
Reliures françaises du XVII
e
siècle, chefs-
d’œuvre du Musée Condé
,
2002
, pp.
66
-
67
), avec ex-libris manuscrit au pied du titre.
Quelques intéressantes annotations manuscrites anciennes.
Tache sans gravité à la reliure, piqûre de ver marginale.
60 COURT DE GÉBELIN (Antoine). Histoire naturelle de la parole, ou précis de l’origine du langage et de la
grammaire universelle.
Paris, chez l’auteur
, e.a.,
1776.
In-8, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (
Reliure
de l’époque
)
.
200 / 300
Première édition séparée de ce traité extrait du troisième volume du
Monde primitif analysé et comparé avec le monde
moderne
.
L’auteur considère les voyelles comme représentant les sensations et les consonnes les idées ; il cherche à établir que,
dans toute langue, l’écriture a été primitivement hiéroglyphique, chaque lettre figurant d’abord un objet naturel.
L’ouvrage comprend un frontispice allégorique gravé par
Romanet
d’après
Marillier
et une planche dépliante gravée
en couleurs par Gauthier d’Agoty père, dont il s’agit du premier tirage en couleurs, montrant la langue, le
larynx et les organes de la voix.
Manque la planche dépliante des alphabets primitifs. Reliure un peu frottée.
Brunet, II, 1516.
61 DELLA CROCE (Flaminio). L’Essercitio della cavalleria et d’altre materie, diviso in cinque libri.
Anvers, Guilliam
Lesteens, 1629.
In-folio, vélin souple, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (
Reliure de
l’époque
)
.
800 / 1 000
Troisième émission de l’édition originale, remise en vente quatre ans après la première, publiée par Hendrik
Aertssens, et dédiée comme elle à l’empereur Ferdinand II.
Elle est illustrée de quinze gravures sur cuivre à pleine page, dont cinq représentent les postures d’un cavalier en armes
et dix des déploiements stratégiques de cavalerie.
Dans ce tirage, le titre et le
proemio
de l’émission de
1625
ont été réimprimés et l’on a ajouté aux pièces liminaires
deux feuillets de
Sonetti varii
en hommage à l’auteur. Le feuillet contenant l’approbation et de privilège, octroyés à
Aertssens, a été supprimé du volume, de même que le dernier feuillet de l’ouvrage, probablement blanc.
Exemplaire placé dans sa reliure, gardes, tranchefiles et pièce de titre renouvelées. Premier et dernier feuillets salis.
Cockle, n°731 (note) – Huth, 18.
62 DELRIO (Martín Antonio). Disquisitionum magicarum libri sex.
Oberursel, J. König, 1606.
3 volumes in-8, vélin
souple à recouvrements, tranches rouges, traces d’attaches (
Reliure de l’époque
)
.
300 / 400
« Un des meilleurs ouvrages pour l’étude de la sorcellerie et de sa répression » (Dorbon).
Quatrième édition latine ce traité célèbre, imprimée à Oberursel par le typographe de l’archevêché de Mayence.
Elle est ornée d’un encadrement de titre répété dans chaque volume composé de dix vignettes en taille-douce illustrant
le livre de l’Exode.
Les
Recherches magiques
du jésuite flamand Martín Antonio Delrío (
1551
-
1608
) parurent pour la première fois en
1599
-
1601
à Louvain. Citant plus de
1100
auteurs, cette somme fut souvent considérée comme le travail définitif rédigé
contre la magie.
Légers manques de vélin aux coins inférieurs de la reliure, intérieur roussi, tableau dépliant du tome II réparé au scotch,
travail de ver au titre du tome III.
Caillet, n°2967 (édition non citée) – Dorbon, n°1139 (édition de Lyon, 1612).




