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Le
Filocolo
est une longue épopée amoureuse en prose italienne, composée entre
1336
et
1338
par Boccace. Le sujet
provient d’une ancienne légende française, dont la première version littéraire est l’œuvre d’un poète anonyme du
XII
e
siècle.
« Le succès de cette œuvre de jeunesse de Boccace s’explique peut-être avant tout par son thème. La célèbre légende de
Floir et Blancheflor [...] présentait une structure romanesque bien propre à susciter l’engouement populaire : deux
enfants s’aiment depuis leur plus tendre enfance, tout les sépare. Elle est chrétienne et de naissance servile, il est fils de
roi et sarrazin. Le caractère fatal et invincible de l’amour pourra donc s’affirmer à travers les innombrables obstacles
que cette situation va engendrer. » (L. Hordoir, in Guillerm et al.,
Le Miroir des femmes 2
, Lille,
1984
, p.
73
).
La traduction d’Adrien Sevin avait d’abord été publiée en
1542
par Denis Janot et d’autres libraires associés. Elle fut
réimprimée dans deux éditions concurrentes parues au cours de l’année
1555
, dont la présente édition, qui a elle aussi
été partagée entre plusieurs libraires parisiens.
Belle reliure à entrelacs de cire peinte ornée d’un fer aux trois croissants de lune entrelacés.
Cet emblème évoque un des attributs de Diane de Poitiers (
1499
-
1566
) ou encore le symbole du « port de la Lune » qui
renvoie à la ville de Bordeaux.
Le nom
De Villaines
figure dans deux ex-libris manuscrits différents – l’un en capitales romaines, l’autre en cursives
bâtardes – inscrits sur le titre et le second contreplat du volume. Il pourrait s’agir, sans certitude, d’une marque de
provenance du célèbre bibliophile Jean II Brinon (†
1555
), seigneur de Villaines.
De la bibliothèque du comte Roussy de Sales, avec ex-libris.
Sans le feuillet blanc final (GG
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). Reliure restaurée, charnières, coiffes et coins refaits, première garde mobile
renouvelée, repeintes sur les entrelacs. Petites mouillures marginales éparses, réparation ancienne au verso du titre.
9 BOURDIGNÉ (Jean de). Hystoire agregative des annalles et cronicques danjou, contenant le commencement et
origine, avecques partie des chevaleureux et marciaulx gestes des magnanimes princes, consulz, contes et ducz
danjou. [Paris, Antoine Couteau pour]
Angers, Charles Debougne et Clément Alexandre,
s.d. [janvier 1529 (1530)].
In-folio, bradel percaline brune, tranches dorées (
Reliure moderne
)
.
500 / 600
Édition originale de ces chroniques d’Anjou et du
Maine, qui couvrent une période allant du Déluge à la
fin des années
1520
. Elles renferment de nombreuses
légendes, mais aussi des renseignements intéressants
pour l’histoire des guerres d’Italie.
Très belle édition imprimée en grosses lettres bâtardes,
rehaussée d’initiales ornées sur fond criblé avec le titre
tiré en rouge et noir et placé dans un grand encadrement
architectural provenant du matériel de Galliot du Pré.
Au verso du titre, en tête du privilège, figure l’écu de
France couronné soutenu par deux anges.
L’illustration comprend un beau bois à pleine page
montrant l’auteur qui offre son livre à Louise de
Savoie, mère de François I
er
, entourée de prélats et de
barons, et un bois représentant les Troyens qui édifient
la ville d’Angers. Le grand bois est dans le style des
compositions du peintre lyonnais
Jean Perréal
.
Exemplaire du second tirage, avec le privilège daté du
3
décembre
1529
et les quelques modifications
apportées à l’explicit.
De la bibliothèque de l’Ambassador College à Pasadena,
avec cachet répété.
Bechtel, B-354 (type B) – Moreau, III, n°1663.
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