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54 [LA BRUYÈRE (Jean de)]. Les Caracteres de Theophraste traduits du Grec, avec les Caracteres ou les Mœurs de ce
siècle.
Paris, Estienne Michallet, 1694.
In-12 (169 x 92 mm), veau fauve moucheté, dos orné, pièce de titre rouge,
roulette sur les coupes et la bordure intérieure, tranches mouchetées (
Reliure de l’époque
)
.
1 000 / 1 200
Huitième édition originale.
Augmentée de quarante-six nouveaux portraits, ceux par exemple de
Cydias, Clitophon, Antagoras
et
Carro-Carri
, elle
donne le texte définitif des
Caractères
, dont le nombre s’élève à mille cent vingt. Le
Discours de réception à l’Académie
française
, précédé d’une préface apologétique de l’auteur, se trouve pour la première fois inséré dans l’ouvrage, après
avoir connu deux éditions séparées en
1693
.
Exemplaire de premier tirage, conforme à la description de Rochebilière et de Tchemerzine, avec le texte primitif des
pp.
129
et
133
, le premier carton des pp.
281
-
282
et les pp.
293
-
294
après le carton. Il présente toutefois la particularité,
non signalée par les bibliographes, de compter trente lignes au lieu de vingt-six à la p.
129
.
Bel exemplaire à grandes marges en reliure de l’époque, ornée en queue de la fameuse roulette au dauphin
couronné.
De la bibliothèque du Président Georges Pompidou, avec ex-libris.
Usures aux coins, petits frottements au dos.
Servois, n°8 – Rochebilière, n°633 – Tchemerzine, III, 806-808 – En français dans le texte, n°124.
55 [LA CHÂTRE (Claude de)]. Discours ample et très-véritable, contenant les plus mémorables faitz avenuz en
l’année mil cinq cens quatre vingt & sept, tant en l’armée commandée par Monsieur le Duc de Guyse, qu’en celle
des Huguenotz conduite par le Duc de Boüillon, envoyé par un gentil-homme François à la Royne d’Angleterre.
S.l.n.n.,
1588.
In-8, maroquin bleu janséniste, tranches dorées, dentelle intérieure (
Asper frères
)
.
400 / 500
Il existe plusieurs éditions de cette pièce, dont certaines portent l’adresse de Paris, d’autres celle de Lyon.
L’auteur présumé, Claude de La Châtre (
1536
-
1614
) était un ligueur déterminé, qui lia sa fortune au duc de Guise, puis
à son frère Mayenne, contraignant Bourges à se déclarer en faveur de la rébellion, avant de se rapprocher d’Henri IV
en
1594
. Ce dernier lui rendit sa lieutenance générale de Berry et le nomma même maréchal de France pour mieux se
l’attacher.
Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de l’illustre historien du protestantisme Ernest Stroehlin (
1912
,
n°
1156
), avec ex-libris.
Très discrète restauration à la marge intérieure du titre.
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