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D’après Hauser, l’auteur « prétend évaluer, avec une singulière précision de statisticien, tous les dommages causés à la
France par les guerres de religion, villes et villages détruits, soldats et habitants tués, jusqu’aux femmes et filles
violées ».
Signature manuscrite de l’époque sur le titre. Large mouillure angulaire, manque un lacet.
INED, n°1932 – Einaudi, n°5204 – Kress, n°146 – Hauser, n°2340.
48 [GABRIEL DE SAINTE-CLAIRE (Père)]. Critique de l’Apologie d’Érasme de M. l’Abbé de Marsolier.
Paris,
Claude Jombert et J. M. Garnier, 1719.
In-12, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné de
pièces d’armes alternées (lézard et hermine), coupes ornées, dentelle intérieure, doublures et gardes de papier
d’Augsbourg, tranches dorées sur marbrure (
Reliure de l’époque
)
.
400 / 500
Édition originale.
Cet ouvrage du Père Gabriel de Sainte-Claire, né Gabriel Vieilh, de Toulon, est une réponse à l’
Apologie ou justification
d’Érasme
publiée six ans auparavant, dans laquelle Jacques Marsollier défendait l’orthodoxie religieuse de l’humaniste
de Rotterdam.
Très bel exemplaire relié en maroquin rouge aux armes et pièces d’armes de Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain
(
1674
-
1747
), secrétaire d’État de la Maison du roi et de la Marine de
1699
à
1715
. Il était l’oncle de Jean-Paul Bignon,
prédicateur de Louis XIV et grand maître de sa bibliothèque, auquel la présente édition est dédiée.
La doublure et les gardes du volume ont été réalisées dans un beau papier doré à motif floral peint de couleurs vives.
Petit travail de ver marginal dans le fond du volume et deux infimes piqûres sur le dos.
49 GAVIN (Antonio). Le Passe-par-tout de l’Église romaine, ou Histoire des tromperies des prêtres et des moines en
Espagne.
Londres
[Amsterdam],
J. Stephens, 1726.
In-12, vélin rigide ivoire, dos lisse, tranches rouges (
Reliure de
l’époque
)
.
300 / 400
Première édition française, traduite par François-Michel Janiçon.
Ce violent pamphlet contre le clergé catholique est l’œuvre d’Antonio Gavin, prêtre espagnol converti au protestantisme
et réfugié en Angleterre, qui l’avait publié en anglais sous le titre
A Master-Key of Popery
(Dublin,
1724
). Le quatrième
chapitre de l’ouvrage est entièrement consacré à l’Inquisition.
Plaisant exemplaire en vélin d’époque, provenant de
L. E. Arasheim
, avec ex-libris manuscrit daté
1729
sur le titre.
De la bibliothèque Frédéric et Anne Max (
1997
, n°
371
), avec ex-libris.
On joint : ÉMILLIANE (Gabriel d’).
Histoire des tromperies des prestres et des moines
. Rotterdam, Abraham Acher,
1716
.
2
volumes in-
16
, veau marbré, dos orné, tranches rouges
(Reliure de l’époque).
Nouvelle édition de la traduction
française de
The Frauds of Romish Priests set forth in eight Letters
(Londres,
1691
). Mention de cinquième édition au
titre du second tome. Gabriel d’Émilliane, qu’on présente souvent comme un ancien prêtre italien réfugié en Angleterre,
se convertit à l’anglicanisme et fit le voyage d’Amérique, où il fut pasteur dans la colonie du Maryland de
1701
à
1713
.
Gardes blanches renouvelées, menus frottements aux reliures, quelques rousseurs. De la bibliothèque Frédéric et Anne
Max (
1997
, n°
358
), avec ex-libris.
Van der Vekene, n
os
1147 et 4982.
50 GRENADE (Louis de). Le Memorial de la vie chrêtienne. – Additions au Memorial de la vie chrêtienne.
Paris,
Pierre de Launay, 1687-1698.
3 volumes in-8, maroquin rouge, simple filet doré, dos orné de même, coupes ornées,
doublures de maroquin rouge ornées d’une large dentelle dorée, gardes blanches, tranches dorées sur marbrure
(
Reliure de l’époque
)
.
600 / 800
Nouvelle édition revue et corrigée de la traduction française de Guillaume Girard, secrétaire du duc d’Épernon et grand
archidiacre d’Angoulême, qui avait d’abord paru en
1661
.
L’édition originale du
Memorial de la vida christiana
du dominicain espagnol Luís de Granada (
1504
-
1588
) avait vu le
jour à Lisbonne en
1565
et celle des
Adiciones
à Salamanque en
1574
. Nicole Colin, chanoine de Reims, en avait donné
une première traduction française en
1578
.
Belle et fraîche reliure doublée, d’une rare élégance, ornée de larges dentelles intérieures dorées au
pointillé.
On pourrait l’attribuer à Luc-Antoine Boyet, relieur du roi de
1680
à
1733
, l’auteur des meilleures reliures doublées
de son temps qu’il réalisait pour les amateurs les plus distingués.
Très belle condition.




