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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Alfred de VIGNY
1797-1863
Notes de séance à l’Académie française :
manuscrits autographes
[1850, 1854-1861].
Ens. environ 264 p. in-12, in-8 et
in-4 (dimensions diverses).
Ensemble de notes autographes d’Alfred
de Vigny prises durant les séances
de l’Académie française ou juste
après celles-ci puis retravaillées,
principalement de 1854 à 1861, période
durant laquelle le poète suivit avec
diligence les travaux académiques et
s’engagea aux côtés de ses pairs pour
défendre la liberté de l’institution,
notamment lors de la querelle, tant
juridique que littéraire et politique,
du prix Décennal. Cet ensemble complète
les quelques rares notes de séance
rédigées par Vigny aujourd’hui en
mains privées, celles conservées à la
Bibliothèque nationale de France - dont
des photocopies sont jointes ici - et
le carnet académique de Vigny pour
les années 1861-1863, appartenant à
l’Institut. Ces notes, publiées par
Lise Sabourin en 1998, offrent un
précieux éclairage à la fois sur le
poète et l’accomplissement de sa mission
académique, à laquelle il était très
attaché, mais aussi sur les travaux
menés par l’Académie française durant
ces années-là.
«D’une tactique parlementaire qui se
dévoile. Mr C[ousin] a d’abord agi dans
son duel avec un chevalier inconnu
comme Tancrède avec Clorinde. La
visière levée, sa poitrine traversée,
il l’a baptisée et a entonné un hymne
pour l’élever vers Dieu… mais le dieu
philosophique personnel ayant deux
mains et surtout des oreilles car il
[l]e nomme : le grand écouteur de la
Création, d’après G. Sand qui (je crois)
cite un autre dans Valvèdre. Mr Nisard
et Mr Ste Beuve avaient sérieusement
défendu l’éloquent et célèbre romancier.
Nous sommes sérieux et sincères. Mr
C[ousin] ne me paraît ni l’un ni l’autre
ici. Dans l’avant-dernière séance,
il célèbre le nom de G. Sand par un
hymne véritable (on le lui a dit), son
cantique l’élève au dessus des morts et
surtout des vivans de notre temps. Il
ne lui restait qu’à voter par adoration
[
souligné deux fois
]. Puis il vote
contre. Après avoir dit que : Le reste
ne vaut pas l’honneur d’être nommé.
Il a été toujours, il est, il sera
conservateur [
souligné deux fois
]. Et
il défend l’ouvrage le plus radical, le
moins conservateur de ce moment. »
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Papiers académiques
inédits
, éd. Lise Sabourin, 1998.
4 000 - 5 000 €
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William Boynton KIRK A. R. H. A.
1824-1900
Lady Macbeth
Biscuit (Parian ware) de Worcester, vers
1850
Inscrit ‘W. Boynton Kirk A. R. A. ’ sur
la base au dos
Hauteur: 35 cm
(Accidents à deux doigts, encrassé)
Ce biscuit de porcelaine représente
l’héroïne dramatique atteinte de folie
tentant inlassablement de laver les
taches de sang qu’elle croit avoir sur
les mains. Il fut probablement offert à
Vigny en remerciement des traductions
qu’il réalisa d’après Shakespeare.
Exposition(s) :
Alfred de Vigny et les arts
, Paris,
musée de la Vie romantique, 22 novembre
1997 - 1er mars 1998, p. 39, n° 24.
1 500 - 1 800 €
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Bureau de pente, travail provincial
du xVIII
e
siècle
En bois fruitier, ouvrant à un abattant
découvrant des casiers et tiroirs, et à
quatre tiroirs en partie inférieure, les
poignées de tirage en bronze
Haut. 105,5 cm. Larg. 91 cm. Prof. 48 cm
Provenance :
Porte sur le plateau l’inscription à
l’encre «Alfred de Vigny 18 avril 1851».
Bibliographie :
Madeleine Ambrière, Nathalie Basset,
Loïc Chotard et Jean Sangnier,
Alfred
de Vigny et les siens : documents
inédits,
1989, pl. VII (repr.).
1 200 - 1 500 €
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