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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Victor HUGO
1802-1885
Lettre autographe signée
à Alfred de Vigny
[Paris], 31 octobre [1820]. 3 p. in-8
(18,2 x 11,9 cm) et suscription.
Première lettre connue de Victor Hugo à
Alfred de Vigny. Les deux jeunes hommes
- âgés respectivement de dix-huit et
vingt-trois ans - s’étaient rencontrés
peu auparavant par l’entremise d’Émile
et Antoni Deschamps. Cette longue
lettre, empreinte d’une déférence sans
doute un peu feinte, révèle les premiers
feux d’une vive amitié : «Je vous dois,
Monsieur Alfred, une lettre, une visite
et un exemplaire de ma litanie sur
notre petit duc. Ce papier acquitte la
première de ces dettes, je pense que
vous me tenez volontiers quitte de la
seconde et je paye la 3e (et au-delà)
en vous adressant deux exemplaires de
mon ode, l’un desquels est destiné à
Madame votre mère ; je vous prie de lui
en faire hommage en mon nom. […] Abel m’a
parlé ce soir d’une de vos composition
que j’ignorais : le Cauchemar Royal :
recevez-en mes sincères compliments
et venez quam potius charmer nos vieux
pénates des beaux vers que cette idée
originale a dû vous inspirer. J’espère
que vous nous ferez le plaisir de
dîner un jour avec nous, dussiez-vous
être inspiré aussi (mais d’une autre
manière) par notre festin et devoir,
comme Boileau, une satire amusante à
un insipide dîner. Vous me demanderez
peut-être à ce propos ce que je fais,
et je vous répondrai que je fais tous
mes efforts pour m’empêcher de faire
une satire. Adieu, mon ami. Je vous
nomme ainsi en terminant et j’espère que
désormais ce sera la seule dénomination
reçue entre nous».
Petit manque angulaire dû au
décachetage. Quelques brunissures.
Provenance :
Archives Sangnier (cachet)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 20-3
(repr. ).
2 000 - 3 000 €
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École française du xix
e
siècle
Portrait en buste du maréchal Marmont,
duc de Raguse, portant la croix de l’ordre
du Saint Esprit
Miniature de forme ovale
Annoté ‘portrait / du / Maréchal
Marmont. / duc de Raguse / donné par lui
à Madame / Virginie Ancelot’ (les deux
dernières lignes biffées) au verso
4 x 3,50 cm
Le duc de Raguse fit la connaissance de
Virginie Ancelot par l’intermédiaire
de la comtesse de Boigne et devint
l’un de ses fervents protecteur et un
visiteur assidu de son salon qui était
l’un des plus en vue de la Restauration.
Le maréchal se fit accompagner par
Jacques Ancelot lors de son ambassade
extraordinaire à Saint Pétersbourg
à l’occasion du couronnement du tsar
Nicolas en 1827. La rumeur du temps
prêta à Virginie Ancelot une liaison
avec le duc.
600 - 800 €
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