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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Jacques, Émile et
Antoni DESCHAMPS
1741-1826, 1791-1871
& 1800-1869
Réunion de trente-deux lettres auto-
graphes signées à Alfred de Vigny
[Paris, Rome, Versailles, etc. ],
10 juillet 1821-10 septembre 1860.
Ens. 62 p. in-12, in-8 et in-folio,
(dimensions diverses) et suscriptions.
Correspondance des Deschamps à Alfred de
Vigny (une lettre de Jacques, 23 d’Émile
et 8 d’Antoni dont une comprenant le
manuscrit du poème intitulé «À Diego de
Léon»). Receveur général de la province
du Berry avant la Révolution, Jacques
Deschamps de Saint-Amand avait transmis
à ses deux fils, Émile et Antoni, sa
passion pour les lettres et, plus
particulièrement, l’art dramatique.
L’aîné, qui fonda en 1823, avec Victor
Hugo,
La Muse française
, fut l’un des
premiers et principaux moteurs du
mouvement romantique. Le cadet, poète
tourmenté, fit de nombreux séjours
dans la fameuse clinique du docteur
Blanche pour soigner son mal-être.
Tous deux furent très proches d’Alfred
de Vigny comme le montre notamment
la correspondance qu’ils échangèrent
pendant une quarantaine d’années. «Non,
cher Alfred, personne ne vous oublie,
mais tout le monde est fort paresseux.
Guiraud vous écrit et vous envoie ses
chants. Soumet brode son discours et son
habit ; d’Houdetot est plus romantique
et plus votre ami que jamais ; Victor
fait des odes et des enfans sans se
reposer ; tous nos autres nous sont
absens ; et moi qui parle j’ai été absent
aussi. » (Émile, 30 octobre 1824) ;
«Enfin, mon cher Alfred, la Maréchale
nous est arrivée avant-hier soir
[…]. Quel bel ouvrage, cher ami. Quel
premier acte où tout est exposé avec une
sagacité puissante ! Quelle délicieuse
manière de faire regarder et parler la
maréchale et Borgia ! Comme tout cela
est senti !» (Émile, 6 août 1831 ; Émile
Deschamps séjournait alors chez le baron
de Croze, près de Brioude, et celui-
ci a abondamment complété la lettre de
son invité) ; «Je venais vous faire mon
compliment sincère et vous dire combien
votre belle pièce de vers sur la Maison
du berger est grande et touchante. Les
chemins de fer y sont admirablement
peints, la Rêverie et la Poésie, les
Avocat et la Chambre sont très bien et
justement dits. C’est votre plus belle
poésie philosophique» (Antoni, [vers le
20 juillet 1844]) ; «Vous savez que Mlle
d’Angeville aime les ascensions - elle
a déjà affronté le sommet du Mont Blanc,
et elle veut s’élever encore… elle
arrive jusqu’à vous, avec cette feuille
sur laquelle elle vous demande quelques
vieux vers toujours jeunes signés de
vous. » (Émile, 10 septembre 1860).
[On joint :]
Un manuscrit autographe d’Émile
Deschamps («avant-propos pour l’article
Retour à Paris», vers le 24 décembre
1831), un poème autographe signé
d’Antoni Deschamps («Souvenir de la
Garde royale», s. d. ) et un autre du
même signé d’Antoni Deschamps («À Mr
Alfred de Vigny», 1er février 1846).
Ens, 4 p. in-4.
Quelques manques, déchirures et pliures
marginaux, certains atteignant le texte.
Quelques brunissures.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 21-9 ;
24-29 ; 25-14 ; 27-13 ; 28-35 ; 29-82 ;
31-33, 58, 59, 88, 91, 94 ; 32-1, 20 ;
34-21 ; 36-13 ; 37-20, 39, 62, 68, 75 ;
40-24, 44, 49, 59, 80 ; 41-98, 198 ;
42-11, 157 ; 43-13 ; 44-94 ; 45-112 ;
46-46.
2 500 - 3 000 €




