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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Abel-François VILLEMAIN
1791-1870
Réunion de vingt-quatre lettres
autographes signées et deux lettres
signées à Alfred de Vigny
[Paris], [21 juillet 1827]-15 février
[1859 ?]. Ens. 36 p. in-8 et in-4
(dimensions diverses), suscriptions et
4 enveloppes.
Correspondance d’Abel-François
Villemain à Alfred de Vigny. Celui
qui fut professeur à la Sorbonne, élu
à l’Académie française à l’âge de 31
ans, député, pair de France, secrétaire
perpétuel de l’Académie française et à
deux reprises ministre de l’Instruction
publique, exprime dans ses lettres à
la fois de l’attachement pour Vigny
- sans pour autant lui manifester une
réelle amitié - et de l’admiration pour
son œuvre. Il fit beaucoup pour que le
poète fût élu à l’Académie française, ce
qu’il appelait de ses vœux depuis fort
longtemps : «J’écrivais hier à Mr de
la Martine [
sic
], qui me remerciait de
mon zèle pour une certaine candidature,
“Je n’en puis mais : je vous porte avec
ardeur pour l’intérêt de notre académie.
Vous, Alfred de Vigny, Hugo, Cousin :
voilà mes vœux, toujours par patriotisme
académique. ”» ([24 octobre 1829]).
Plusieurs lettres traitent des protégés
d’Alfred de Vigny en faveur desquels
il demanda à Villemain d’intervenir,
Auguste Brizeux, Émile Péhant, Jean-
François Pouillon-Desgranges, d’autres
sont relatives au discours de réception
à l’Académie française de Vigny et à la
réponse insultante du comte Molé qui
firent l’objet de débats passionnés sous
la Coupole et dans les salons parisiens.
Plusieurs lettres sont à l’en-tête de
ministère de l’Instruction publique et
de l’Académie française.
[On joint :]
Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion de
26 brouillons et minutes autographes,
la plupart signés, de lettres à Abel-
François Villemain. [Paris, le Maine-
Giraud], 25 avril 1835-15 février
1859. Ens. 46 p. in-8. Cet ensemble
comprend notamment la minute de la
lettre du 17 février 1846 dans laquelle
Vigny refusait pour la troisième fois
d’être présenté au Roi par le comte
Molé après son élection à l’Académie
française. L’obstination du poète fut
peu appréciée mais il obtint finalement
gain de cause et, d’après Vigny, Louis-
Philippe le fit lui-même quérir par
le comte de Salvandy, son ministre de
l’Instruction publique, pour mettre fin
à la polémique.
On joint en outre la copie autographe
d’une note de Vigny relative à la séance
de l’Académie du 22 mai 1861 adressée
à Villemain (7 p. in-8 et enveloppe).
Ce double de la copie conservée dans
les archives de Vigny est signalé par
Lise Sabourin (Alfred de Vigny,
Papiers
académiques inédits
, p. 171).
Quelques manques, déchirures et pliures
marginaux, certains atteignant le texte.
Quelques brunissures. Trous d’épingles.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 27-31 ;
29-27, 73 ; 34-30 ; 35-95 M, 99, 108,
111 M, 112 ; 36-48 ; 39-83 M, 87, 88,
91 M, 97 M, 102 M ; 41-111 M, 116,
123 (M), 182 M, 183, 209 M, 243 ; 42-2,
3 M, 40 M, 41, 58 M, 60, 124, 135, 137 ;
422-77 M, 105 M, 130 (M), 133 M ; 43-17 ,
233 M ; 44-10 M ; 46-53 M, 54, 59, 63 M,
65 (M), 84 M, 85.
3 000 - 4 000 €




