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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Alexandre DUMAS
1802-1870
Réunion de trois lettres autographes
signées à Alfred de Vigny
[Paris, 4 août, 29 octobre et début
novembre 1829]. Ens. 2 p. et demie in-8
et in-4 (dimensions diverses) et deux
suscriptions.
Correspondance d’Alexandre Dumas à
Alfred de Vigny écrite l’année même où
ils se lièrent d’amitié, le soir de la
première représentation d’
Henri III
et sa cour
à la Comédie-Française, le
11 février 1829. «Vigny et Dumas se
fréquentèrent beaucoup au moment de
la création d’
Othello
à la Comédie-
Française et de la mise en répétition
de
Christine
à l’Odéon. […] Dumas se
montrait très attentif aux conseils
que lui prodiguait avec amitié Vigny»
(Alfred de Vigny, Correspondance, 29-80,
note 1). «J’arrive d’une course assez
longue (Le Havre, Cherbourg, Dieppe,
etc. ) et j’apprends votre admirable
réception au Théâtre français, ils m’en
ont tous parlé et il semble que ces
automates royaux soient devenus poètes
pour vous comprendre» ([4 août 1829]).
La lettre de début novembre, relative
à la réception de Christine à l’Odéon,
porte plusieurs annotations de Vigny
ayant trait à Othello : «Il faut entrer
au 5e acte avec la lampe à la main -
et que la chambre soit plus sombre»,
etc. Vigny a aussi noté le nom de son
correspondant sur cette même lettre et
celle du 29 octobre.
[On joint :]
Alexandre DUMAS. 1802-1870. Lettre
autographe signée à Alfred de Vigny.
[Paris, 5 juillet 1834]. Une page in-
12 et suscription. Lettre relative au
duel qui opposa Dumas et Maurice Alhoy,
l’un des rédacteurs en chef de l’Ours,
le 6 juillet 1834 : «Je ne puis venir
à bout de faire battre le faquin qui
m’a insulté - ce matin il a refusé de
me suivre sous le prétexte qu’il ne
connaissait pas mes témoins - il faut
que vous et Hugo me serviez de seconds
- ils n’oseront dire qu’ils ne vous
connaissent pas. […] C’est une affaire
inarrangeable [mot souligné trois
fois]». Seul Hugo assista au duel durant
lequel Dumas ne blessa que légèrement
Alhoy.
Quelques déchirures et manques marginaux
sans atteinte au texte.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 29-46,
78, 80 ; 34-41 (repr. ).
1 200 - 1 500 €
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Victor HUGO
1802-1885
Réunion de deux lettres autographes
signées à Alfred de Vigny
[Paris, 16 juillet et 21 octobre 1829].
2 p. et demie in-8 (20 x 12,6 et 20,6 x
15,5 cm) et suscriptions.
Réunion de deux lettres de Victor Hugo
à son ami Alfred de Vigny relatives au
More de Venise (Othello). L’une est la
réponse de Victor Hugo à l’invitation
reçue pour la première lecture intégrale
de la tragédie, le 17 juillet 1829 :
«Vous me faites une grande joie, cher
Alfred. Vous acquittez jour pour jour
la lettre de change que j’ai tiré sur
vous vendredi passé ; mais vous me
donnez de l’or pour des gros sous. Ma
femme regrette bien vivement d’être au
pouvoir de petits enfans. Cependant
Othello, Alfred et Shakespeare, voilà
une trinité de génies bien puissants et
qui l’emportera peut-être sur sa trinité
d’enfans». L’autre, dans laquelle Hugo
demande à son ami de lui procurer un
laissez-passer pour une répétition
de la pièce à la Comédie-Française,
s’achève ainsi : «Sans adieu, cher ami.
On cherche à nous diviser, mais je vous
prouverai le jour d’Othello que je suis
plus que jamais votre bon et dévoué
ami» avec cet ajout marginal : «Je suis
borgne et presque aveugle. Ne travaillez
pas la nuit». La première représentation
du More de Venise eut lieu le 24 octobre
1829.
Manques angulaires sans atteinte au
texte. Quelques déchirures et pliures
marginales atteignant légèrement le
texte.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 29-40,
70.
2 000 - 3 000 €
57
Victor HUGO
1802-1885
Réunion de deux lettres autographes
signées à Alfred de Vigny
[Paris], 18 janvier et [11 février 1829].
2 p. in-8 (18,7 x 11,6 et 20 x 12,2 cm) et
suscriptions.
Réunion de deux lettres de Victor Hugo à
Alfred de Vigny : «Si la santé de Madame
Lydia vous permet de la quitter quelques
heures, vous seriez bien aimable, cher
et grand Alfred, de venir passer votre
soirée de jeudi rue N. D. des Champs n°
11. Vous y trouverez, Émile, Antony,
David, Ste Beuve, et l’ami entre les
amis. » (18 janvier) ; «Je ne me porte
pas très bien non plus ; mes entrailles
se tordent depuis huit jours d’une
horrible façon. Cependant il faut que
j’aille vous voir, j’ai besoin de vous
voir, j’ai besoin de vous donner les
Orientales et le Condamné, j’ai besoin
que vous ne soyez pas fâché contre moi,
que vous ne vous disiez pas : Victor me
néglige, parce que je vous admire et
vous aime comme on n’aime ni n’admire.
» ([11 février]). Les Orientales et
Le dernier jour d’un condamné furent
publiés respectivement les 23 janvier et
7 février 1829.
Manques angulaires dus au décachetage,
sans atteinte au texte. Trous
d’épingles.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 29-3,
10.
2 000 - 3 000 €




