Table of Contents Table of Contents
Previous Page  59 / 152 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 59 / 152 Next Page
Page Background

57

Collection Alfred de Vigny

RTCURIAL

15 novembre 2016 14h30. Paris

52

Charles-Augustin SAINTE-BEUVE

1804-1869

Réunion de dix-neuf lettres autographes

signées à Alfred de Vigny

[Paris, Précy-sur-Oise, etc. , 17 mars

1828-26 ou 27 mai 1840]. Ens. 31 p. in-

12 et in-8 (dimensions diverses), et

suscriptions.

Correspondance du critique, poète et

romancier Charles-Augustin Sainte-

Beuve à Alfred de Vigny. Elle permet

de mieux appréhender ce qu’il est

convenu d’appeler la «fausse amitié»

(Ernest Dupuy) qui unit les deux

hommes de lettres, lesquels étaient

entrés en relation dès 1827-1828 par

l’intermédiaire semble-t-il de Victor

Hugo qui fut d’ailleurs le voisin

de Sainte-Beuve rue Notre-Dame-des-

Champs : «Que vous êtes bon, Monsieur,

de vous êtes souvenu de moi et d’avoir

pensé que le présent de vos premiers

poèmes me serait agréable. Je ne les

connaissais pas tous ; j’avais lu la

Prison dans les Tablettes Romantiques,

& notre cher Victor m’avait récité

les derniers vers si gracieux et si

folâtres de Symétha, & le passage de

Jephté, où se trouve cette belle coupe

“… permettez seulement”, mais ni le Bal

si éblouissamment beau, si amèrement

triste, ni le Bain de Suzanne auquel

on ne peut comparer que le Bain d’une

jeune Romaine, ni cette mystérieuse

Dryade et la bacchante Ida aux cheveux

noirs, & la blonde et pudique Prêtresse,

je ne connaissais rien de tout cela,

Monsieur. » ([17 mars 1828] ; c’est la

première lettre connue de Sainte-Beuve

à Vigny) ; «Croyez à mon admiration

pour vos talents, à mon respect pour

toutes vos nobles qualités, à mon équité

pour le reste, et aussi à mon désir

d’une parfaite, sauvage et à peu près

irréconciliable indépendance» ([26 ou

27 mars 1840], en réponse à une lettre de

Vigny se plaignant de l’oubli de son nom

dans un article de Sainte-Beuve intitulé

«Dix ans après en littérature»).

[On joint :]

Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion

de deux minutes autographes signées

de lettres à Charles-Augustin Sainte-

Beuve. [Paris], 19 octobre 1835, 26 mai

1840. Ens. 7 p. in-8. Dans la première

lettre, Vigny remercia chaleureusement

Sainte-Beuve pour un article qu’il

publia sur lui dans la

Revue des deux

mondes

le 15 octobre 1835. La seconde

minute est celle de la lettre évoquée

plus haut sur un autre article de

Sainte-Beuve.

On joint en outre un joli billet

réunissant l’écriture des deux hommes

([Paris, 20 avril 1858] ; 1 p. in-8).

Sainte-Beuve écrit à Vigny : «Je vous

ai revu. J’ai été touché. Les personnes

qui étaient avec moi dans la loge, &

plus jeunes que moi, ont été non moins

touchées, & se sont plus d’une fois

écriées : “Que c’est bien ! Que c’est

élevé !”. J’en étais fier pour la

génération dont les chefs ont produit

de telles œuvres !» et Vigny note en

dessous : «Ce mot envoyé par Ste Beuve

pendant la séance le 20 avril 1858 m’est

écrit après avoir revu Chatterton aux

Français».

Quelques manques, déchirures et pliures

marginaux, certains atteignant le

texte. Quelques brunissures et trous

d’épingles.

Provenance :

Archives Sangnier (cachets)

Bibliographie :

Alfred de Vigny,

Correspondance

, 28-8

(repr. ), 33 ; 29-12 ; 30-1 ; 31-43 ;

33-62 ; 34-27, 40, 54 ; 35-41, 121, 144,

146, 153 (M) ; 36-1, 28, 40 ; 37-1 ; 40-

56, 57 (M), 58.

3 000 - 4 000 €