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Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
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Alfred de VIGNY
1797-1863
Réunion de quatre billets autographes
à sa mère
[Paris, février- mars et 26 juin 1831].
4 p. et demie in-12 et in-8 (dimensions
diverses), et suscriptions.
Ensemble de quatre petits billets
d’Alfred de Vigny à sa mère : «Bonjour,
chère petite maman, j’espère que tu es
bien sage et que tu obéis bien à ton
cher petit médecin. Tu m’as pris ma
femme tout-à-fait. Je suis tout seul
à travailler comme un vieux hibou.
Lydia est la meilleure petite garde
que jamais on ait créée comme elle est
le plus parfait petit ange du monde.
Aie bien soin de l’empêcher de revenir
par la neige. - Calme bien tes nerfs et
fais-moi dire si tu as dormi - J’irai
t’embrasser bientôt -» ([février]) ;
«J’ai gagné ma petite bataille,
embrasse-moi, chère maman. Si tu m’as
repris l’histoire de Louis XIII que je
ne trouve plus, renvoie-la moi, j’en
ai besoin tout de suite» ([26 juin], le
lendemain de la première intégrale de
La
Maréchale d’Ancre
- et non de
Chatterton
comme Vigny l’a indiqué par erreur au
verso du feuillet ; sa mère a écrit au
bas du billet : «Oh oui je t’embrasse
mon enfant, je suis aussi aise que j’ai
été tourmentée d’inquiétude toute la
soirée jusqu’au retour d’Angélique.
J’irais vous voir ce matin s’il ne
fesait [
sic
] pas sans cesse de la pluie
et du vent et je veux me bien porter pour
aller dem[ain] jouir moi-m[ê]me de ton
succès»).
[On joint :]
Marie-Jeanne-Amélie de VIGNY. 1757-
1837. Billet autographe à Alfred de
Vigny. [Paris, mi-juillet 1836]. Une
p. in-12. «Je t’embrasse, je t’aime, je
m’ennuye et j’attends ton retour avec
courage et impatience. Ma bonne sœur
St Eugène est ma consolation, tout ce
que je voudrais t’écrire excéderait mes
forces, et ton courage. Dieu aura pitié
de moi, toi aussi à qui je souhaite tout
ce qui me manque. Ta maman. ». Vigny
séjournait alors chez les Bunbury aux
environs de Londres.
On joint en outre deux lettres
autographes signées de sœur Saint-Eugène
à Alfred et Lydia de Vigny (Paris, 24
juillet et 24 août [1836] ; 6 p. in-8
et suscriptions). Cette religieuse
avait été chargée par Vigny de tenir
compagnie à sa mère pendant son séjour
en Angleterre, durant l’été 1836.
Deux manques atteignant le texte à deux
billets de Vigny et à une lettre de sœur
Saint-Eugène. Quelques brunissures.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Exposition(s) :
Troisième centenaire de l’Académie
française
, Paris, Bibliothèque
nationale, juin 1935, p. 226, n° 1171
(billet du [26 juin 1831]).
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 31-9,
10, 11, 39 (repr. ), 40 (repr. ) ; 36-64,
72, 89.
1 800 - 2 000 €




