74
Collection Alfred de Vigny
RTCURIAL
15 novembre 2016 14h30. Paris
75
François BULOZ
1804-1877
Réunion de cinquante-et-une lettres
autographes signées à Alfred de Vigny
Paris, 29 décembre [1831]-19 octobre
1859. Ens. 72 p. in-12 et in-8
(dimensions diverses), suscriptions et
4 enveloppes.
Correspondance de François Buloz
à Alfred de Vigny. Chimiste puis
typographe et correcteur d’imprimerie,
François Buloz devint, au début de
l’année 1831, rédacteur en chef de la
Revue des deux mondes
qui était encore
naissante. C’est lui qui donna à ce
périodique l’aura intellectuelle et
le succès éditorial que l’on connaît.
Alfred de Vigny publia dans la
Revue
des deux mondes
plusieurs de ses œuvres
les plus célèbres,
Stello
(1831-1832),
Quitte pour la peur
(1833),
La Mort du
loup
(1843),
La Maison du berger
(1844)
ou encore
La Bouteille à la mer
(1854).
La correspondance qu’échangèrent les
deux hommes traitent ainsi abondamment
de ces œuvres, de questions financières
et de la vie littéraire de l’époque :
«Je viens d’écrire à Gosselin pour
lui témoigner mon mécontentement de
ses procédés peu délicats. Il cherche
sciemment, car je l’ai déjà prévenu une
fois, à nuire à l’effet de Stello dans
la Revue. Vous savez qu’il n’a aucun
droit sur les Consultations qu’un mois
après la publication dans la Revue, et
cependant il annonce le livre pour la 2e
fois comme prêt à paraître chez lui sans
tenir compte de nos conventions. » (23
mars 1832) ; «La Veillée de Vincennes
est une histoire charmante et d’une
exquise délicatesse ; les dames en
raffollent [sic]. Je vous en remercie.
» (3 avril 1834) ; «Le succès de La Mort
du loup a été plus général encore ;
vous devez en être content. C’est un
encouragement pour vous de reparaître
plus souvent dans la Revue ; il serait
bien à désirer que la prose suivît
presque immédiatement les vers. » (9
février 1843) ; «Donc, dans la fâcheuse
situation où vous me placez et où vous
persistez à me laisser, je vous prie de
vouloir bien me rendre les 1500 f. que
je vous ai avancés depuis plus de seize
ans, sauf à vous, bien entendu, à faire
ce qu’il vous plaira d’une œuvre que
vous avez cédée le 21 mars 1833, sans
avoir pu la livrer encore. » (16 avril
1850).
La plupart de ces lettres sont à l’en-
tête de la
Revue des deux mondes
.
[On joint :]
Alfred de VIGNY. 1797-1863. Réunion de
5 brouillons et minutes autographes de
lettres à François Buloz. [Paris], 14
octobre 1835-28 octobre 1859. Ens. 12
p. in-8. «Je ne veux pas tarder à vous
dire que cette composition dont je vous
ai parlé ne peut arriver à sa fin pour le
1er septembre comme vous m’en témoignez
le désir» (29 août 1842).
On joint en outre un projet de contrat
éditorial entre François Buloz et Alfred
de Vigny pour «un ouvrage ayant pour
titre Souvenirs de servitude militaire»
avec de nombreuses corrections et
annotations de Vigny ([1er juillet
1834], 2 p. in-8, importante déchirure
transversale, sans manque) et une
réunion de 9 lettres autographes signées
de Félix Bonnaire (1794-1865), associé
et bras droit de François Buloz, au
poète (2 janvier 1839-21 juillet 1842 ;
ens. 11 p. in-8 et suscriptions).
Quelques manques, déchirures et pliures
marginaux, certains atteignant le
texte. Quelques brunissures et trous
d’épingles.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Correspondance
, 31-95,
97 ; 32-9, 11, 49, 60, 66, 69, 70 ; 33-3,
5, 7, 25, 104 ; 34-8, 16, 17, 24, 32 ;
35-9, 36, 58, 109, 122, 131, 134, 136,
137, 139, 147 M, 148, 156, 158, 161 ; 36-
110 ; 38-40, 125 ; 39-1, 107, 109 ; 40-2,
28, 83, 87, 89, 110 ; 41-225 ; 42-97,
103, 109, 110, 120, 121 M, 129, 131 M ;
43-20, 33, 107 et II, p. 461.
3 000 - 4 000 €
76
Alfred de VIGNY
1797-1863
Poèmes et esquisses poétiques
autographes
[Vers 1831-1847]. Ens. 21 p. in-8, in-4
et in-folio (dimensions diverses).
Ensemble de poèmes et esquisses
poétiques autographes corrigés,
comprenant notamment : «Lord Littleton»
([vers 1831-1832 ?], 1 p. ) ; «Hélas !
qui n’a gémi […]» ([vers 1831-1838 ?],
1 demi-page) ; «Oh ! l’encens du théâtre
[…] ([vers 1831-1838 ?], 1 p. et demie) ;
«Montmartre» ([vers 1835 ?], 1 demi-
page ; esquisse d’un seul vers d’une
«Élévation»dédiée à Antoni Deschamps) ;
«Sémélé» (15 juin 1838 et [1838], 1 p.
et demie) ; «Le Nouveau Purgatoire»
([vers 1840 ?], 2 p. et demie ; «poème
dramatique» classé dans les esquisses
concernant «Éloa») ; «À la Bourgeoise
qui blasonne les poètes avec des
armoiries ridicules» (19 janvier 1842,
1 demi-page ; Vigny a précisé en tête
«Sonnet») ; «Teste David cum Sibylla»
(21 octobre 1844, 1 p. ) ; «L’Arche
nouvelle» ([avant 1845], 1 p. et demie ;
Vigny a ajouté le sous-titre «(La
Presse)», allusion vraisemblable au
journal fondé par Émile de Girardin) ;
«Les Hautes Questions» ([avant 1845], 1
demi-page) et plusieurs pièces en vers
réunies sur les mêmes pages : «Le Pair et
l’Impair», «Cybèle», «Faste et néfaste»
([avant 1845], 2 p. ) ; esquisses de
«Wanda» (22 juin 1845, [vers 1845-1847],
8 p. ; la première page porte la mention
autographe «relu le 4 juillet. - (Bien.
Bon à écrire en vers. - Cela pourrait
être très-beau. )», une autre «Rognures
de Vanda»), etc.
Manuscrits en partie inédits.
«Oh l’encens du théâtre est un encens
impur. / En haut l’acteur brillant, en
bas le Peuple obscur / L’un parmi ses
flambeaux, l’autre dans sa poussière
/ Entament dans la nuit une lutte
grossière […]»
Manques, déchirures et pliures
marginaux, certains atteignant le texte.
Provenance :
Archives Sangnier (cachets)
Bibliographie :
Alfred de Vigny,
Œuvres complètes
, I,
éd. François Germain et André Jarry,
Bibliothèque de la Pléiade, 1986, p.
221-222, 255-256, 323-326, 336-338.
2 000 - 3 000 €




