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Scénario d’un projet qui n’a probablement jamais abouti :
l’histoire de Tony, jeune gandin qui rêve de faire les 24 heures
du Mans, coureur de jupons...
Albert Simonin et Michel Audiard formèrent dans les années
1960 une des plus fines équipes du cinéma français, produisant
des œuvres emblématiques telles
Le Cave se rebiffe
(1961),
Mélodie en sous-sol
(1963) ou
Les Tontons flingueurs
(1963).
Ils collaborèrent pour la première fois en 1956 pour la comédie
Courte-Tête
.
“Ce qui nous réunit, expliqua Albert ultérieurement, c’est que
nous avons connu les mêmes personnages. Qu’ils soient
de Charonne, qu’ils soient de La Chapelle, qu’ils soient de
Belleville, qu’ils soient du parc Montsouris, les faubouriens
sont les faubouriens. C’est ce qu’ont beaucoup de peine à
comprendre certains de nos confrères qui, eux, sont nés à la
plaine Monceau ou dans le seizième. Ça les étonne que nous
ayons des personnages qu’ils n’ont jamais rencontrés. Parce
que, eux, quand ils s’aventurent dans les faubourgs, c’est un
safari !” (in : Philippe Durant,
Michel Audiard
).
120 / 150
€
167
SIMONIN (Michel), Jacques EMMANUEL, Michel AUDIARD.
Le Tir aux pigeons.
Sans lieu ni date
[1965].
Double carbone d’un dactylogramme de 265 pages, en
feuilles.
Scénario complet de la comédie
Quand passent les faisans
réalisée par Édouard Molinaro. La contribution de Michel
Audiard y dépassa le simple rôle de dialoguiste :
“J’ai travaillé depuis le début avec les scénaristes, confie le
réalisateur. Nous avons approfondi les textes ensemble,
y compris les ébauches de dialogue, pensé à des comédiens,
pour, finalement, donner ce travail à Michel pour qu’il
y apporte son génie… Michel était quelqu’un qui finissait la
décoration de l’appartement. Il apportait la touche finale avec
le génie que l’on sait. Ses textes étaient, finalement, très
littéraires, bien qu’apparemment populaires. Les deux ne
sont pas incompatibles. Il puisait dans la langue du peuple
de quoi élaborer des phrases qui rendaient compte d’une
certaine qualité de la langue française. C’étaient souvent de
longues phrases avec des incises. Il fallait respirer, respecter
les virgules. Ce n’était pas à la portée de tous les comédiens.
Son écriture était telle qu’il n’y avait pas de place pour
l’improvisation. Son texte, dans son apparente facilité, était
extrêmement précis.” (in : Philippe Durant,
Michel Audiard
).
Le titre fait allusion, sur le mode de la dérision, au mythique
film soviétique
Quand passent les cigognes
de Kalatozov
(1957), Palme d’or à Cannes en 1958.
On joint le dossier de presse du film.
150 / 200
€
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