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101

Superbe reliure décorée de Bisiaux en maroquin à décor en deux tons : elle a

été exécutée pour Antoine-Augustin Renouard.

Ce type de décor, décrit en “maroquin marbré” par Renouard, renvoie à une série d’une

dizaine de volumes reliés de la sorte et correspondant sans doute à l’achat d’un lot de peaux

ainsi décorées.

Provenance :

Antoine-Augustin Renouard,

avec nom en lettres dorées sur les premières gardes

de parchemin et signature datée de 1782 sur les titres, alors qu’il était âgé de seize ans

(cat. 1804, nº 1383).-

Mortimer L. Schiff

, avec ex-libris (1935, n° 122).-

John Roland Abbey

,

avec ex-libris (I, 1965, n° 9).-

Lucien Allienne

(I, 1985, n° 2).

Interversion des feuillets R

3

et R

4

du tome I avec les feuillets S

3

et S

4

du tome II.

(Cohen,

Guide de l’amateur de livres à gravures

, 5-6.- De Ricci,

French signed bindings in the

Mortimer L. Schiff collection

II, 1935, n° 122.)

3 000 / 4 000

79

Paraphrases sur les Pseaumes de David.

Sans lieu, 1740.

In-8 [182 x 124 mm] de 1 frontispice, (1) f. de titre manuscrit, (329) ff. : maroquin rouge,

dos lisse orné d’un encadrement de filets et petite roulette à froid, filet à froid encadrant

les plats, coupes et bordures intérieures décorées, doublures de moire bleue, tranches dorées

sur marbrures

(reliure de l’époque).

Un unicum, entièrement imprimé sous le voile de l’anonymat.

Précédées d’une page de titre manuscrite signée du calligraphe Etienne Montchaussé,

les

Paraphrases

ont été imprimées sur vergé fin de Hollande (filigrané VDL), sans réclames

ni pagination.

Chacune des paraphrases occupe entre deux et six pages ; jusqu’à quarante-neuf pour le Psaume

118. Un cul-de-lampe gravé sur bois et répété représente un griffon tenant une enseigne

où se lit le chiffre JHB. L’ouvrage se termine par une

Elévation.

Ni l’imprimeur – peut-être

une presse particulière ou clandestine – ni l’auteur, ni le destinataire ne sont désignés.

Bel exemplaire relié en maroquin du temps, pour Mademoiselle d’Orléans ?

La longue dédicace imprimée en italique a été rédigée par un ecclésiastique à l’adresse d’une

femme de haut rang. Il salue sa décision de s’être retirée définitivement du monde pour suivre

la règle monastique la plus stricte. La page de titre décorée de fleurs de lys dans les angles

renforce l’hypothèse que ce volume aurait été composé pour la petite-fille de Louis XIV,

Louise-Adélaïde d’Orléans (1698-1743), troisième fille du Régent. Après avoir renoncé à ses

fonctions d’abbesse de Chelles, elle vivait à Paris au couvent de la Madeleine en tant que simple

religieuse.

De la bibliothèque de

J.J. de Bure l’aîné

. Il porte une note de sa main datée du 15 juillet 1825

et la mention en pied “c.d.m.m. 824”, c’est-à-dire le “cabinet de ma mère” – soit sa réserve des

livres précieux (cat. 1853, n° 19) ; ex-libris

Philos Montoy

.

Le volume est cité par Roger Portalis (

Nicolas Jarry et la calligraphie au XVII

e

siècle,

1896,

p. 121).

3 000 / 4 000