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Le “Decamerone” de François 1
er
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BOCCACE.
Il Decamerone
di nuovo emendato secondo gli antichi essemplari, per giudicio et diligenza di piu
autori […].
Venise, Gabriel Giolito de Ferrari, 1546.
In-4 [223 x 148 mm] de (6) ff., 502 pp. la dernière non chiffrée, (1) f. blanc, (4) ff. de table, (30) ff. pour
la
Dichiaratione :
maroquin brun, dos à quatre nerfs orné de filets à froid et fleurs de lys dorées, double
encadrement de filets à froid et dorés dont deux s’entrecroisant sur les côtés sur les plats avec fleurs de lys dorées
dans les angles, grand décor doré à petit fer de filets courbes, fleurons foliacés et fleurs de lys, armes dorées au
centre, traces de lacets, tranches dorées
(reliure de l’époque).
“Dedicata alla Delfina di Francia”.
Remarquable impression vénitienne au format in-quarto, imprimée en caractères italiques.
Elle est recherchée pour la correction du texte ainsi que pour les commentaires. Dédiée par l’imprimeur Gabriel
Giolito à la dauphine Catherine de Médicis, elle sera réimprimée plusieurs fois en différents formats.
Elle est illustrée d’un portrait de Boccace et de 10 grandes vignettes en premier tirage.
Ces élégantes compositions ici regravées proposent comme une anthologie figurée du
Décaméron
dans ses
aspects les plus évocateurs, notamment le groupe des devisants assis, écoutant de la musique ou se promenant
dans un bois près de la villa ; huit gravures sont inspirées des nouvelles proprement dites.
(Brunet I, 1000.- Gamba, n° 175.- Bongi,
Annali di Gabriel Giolito
I, pp. 134-135.)
Exemplaire d’exception relié à Rome par Niccoló Franzese.
Originaire de Reims, le maître Niccoló Franzese (
alias
Nicolas Fery) exerça à Rome de 1526 jusqu’à sa mort
vers 1570. Libraire et relieur des papes et de Grimaldi, il fut au centre d’un échange fructueux entre l’Italie
et la France. Ainsi, tandis que la reliure française s’émancipait des modèles vénitiens et romains, à Rome
on ne tardait pas à enregistrer et à utiliser le répertoire ornemental parisien. “Sixteenth-century binding design
originated in Italy was carried thence to Paris, where it was transformed by French genius and re-exported
to its country of origin. Niccolo’s shop in Rome was the chief agent of the second migration, though the traffic
in new ideas was by no means only one way” (Anthony Hobson).




