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Documents concernant Meaux et la Seine-et-Marne.
“Ah ! il est temps de fuir ce pays abominable
!”
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BLOY (Léon).
Lettre à l’abbé Bras, vicaire de Lagny.
Sans lieu ni date
[Lagny-sur-Marne, vers 1900-1904].
Lettre autographe signée, 2 pages in-8, avec au dos lettre autographe signée de l’épouse de Léon Bloy au même
destinataire.
Belle lettre autographe de l’auteur du
M
endiant
ingrat
: il s’insurge d’avoir été privé de communion
à la messe du matin.
Bloy s’inquiète du sort d’une lettre qui devait être transmise par son correspondant à l’abbé Gérard, professeur à
Saint Etienne de Meaux : “
Tout cela est horriblement pressé. Je tremble que vous n’ayez oublié d’envoyer la dite lettre
”.
Il s’insurge ensuite d’avoir été privé de communion à la messe du matin : “
Resté tout exprès, j’ai dû prendre la fuite
aussitôt après l’élévation, me sentant trop bouleversé par l’inquiétude & l’indignation.
Le curé a dit en chaire, plusieurs fois, qu’en cas d’impossibilité d’une messe à 7h, la communion serait donnée aux
personnes venues pour communier à cette messe.
Le sacristain m’a dit que ce gras pasteur était couché. Quel serviteur précieux du démon que ce doyen !
[...]
Ah ! il est
temps de fuir ce pays abominable
!”.
Au dos Jeanne Léon Bloy exprime elle aussi l’“
énorme peine
” causée par la privation de communion “
mais
probablement sous prétexte d’obéissance, cette charité m’était refusée. Comme elle est lourde la croix
!” Elle ajoute
cinq francs à la lettre “
qui sont tout notre effort en ce moment en attendant le reste
”.
À son retour du Danemark, en 1900, Léon Bloy s’était installé à Lagny-sur-Marne, rebaptisé “Cochons-sur-
Marne” par lui.
On joint le manuscrit, destiné à l’imprimeur, d’un article dédié à Léon Bloy par Charles Deroy. 9 pages in-8.
Tampon à la date du 23 février 1904. Quelques corrections et ajouts de la main de Léon Bloy.
600 / 800
€
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