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BOSSUET (Jacques-Bénigne).

Lettre adressée à MM. du présidial de Meaux

.

Versailles,

le 25 novembre 1699.

Lettre autographe signée “

J. Benigne E de Meaux

”, 3 pages in-4.

Messieurs,

Je ne puis m’empescher d’envisager toujours avec crainte les facheuses suites de laffaire qui partage

aujourdhuy toute nostre ville. Quel qu’en puisse estre l’evenement, il sera toujours funeste a la

charité que je desirerai y pouvoir conserver au prix de mon sang. Je vous supplie donc messieurs

par les entrailles de la misericorde de J.C. de me donner vos justes ressentimens contre les auteurs

quels qu’ils soient de cet ouvrage de tenebres. J’ecris en mesme tem

[ps]

a m. le president mace

que je ne croirai jamais capable d’une entreprise comme celleci. La deference que vous avez pour

vostre pasteur qui vous honore qui vous considere qui vous aime autant que je fais ne peut estre

qu’avantageuse a un corps aussi sage, aussi moderé et aussi digne de consideration que le vostre.

Faites moy donc cet honneur que je compterai pour beaucoup de laisser la une poursuite qui ne peut

jamais produire que du mal en causant des inimitiez et des vangeances ou je ne vois point de fin.

Que si vous ne croyez pas pouvoir m’accorder un renoncement entier, j’espere du moins que vous ne

me refuserez pas un delay jusqu’ à ce que je sois sur les lieux ce qui sera bientost sil plaist a dieu. Je me

sentirai eternellement vostre obligé pour cette complaisance et je la reconnaistrai par tous les services

dont je serai jamais capable envers vostre compagnie et envers tous les particuliers qui la composent

estant d’ailleurs avec une estime particuliere vostre tres humble serviteur.

Une chanson injuriant le Présidial de Meaux avait été répandue à Meaux le 31 mai 1699.

On accusa le président en l’élection, Antoine Macé dit Ledieu, d’en être l’auteur. Bossuet

parvint à éviter le procès qui eût divisé la ville et à ramener la paix entre les différentes parties.

(

Correspondance

XII, 1920, n°1975.)

800 / 1 200

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LEGENDRE DE LORMOY (Gaspard-François).

Copie manuscrite d’une lettre de

l’intendant de Montauban à Bossuet rédigée vers 1700

.

Sans lieu ni date.

3 pages in-4.

L’intendant se réjouit de l’heureux rétablissement du neveu de Bossuet et évoque les progrès de

la religion à Montauban

“qui a toujours esté regardé comme lentree de l’Agnostisme”

.

100 / 200

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BOSSUET (Jacques-Bénigne).

Lettre au cardinal Noailles.

Sans lieu, le 9 février 1701.

Lettre autographe signée “

J. Benigne E de Meaux

”, 1/2 page in-4, avec mention autographe au

dos “

copie de lettre a M. de Bayeux et juge sur un livre du Pr Cailli Curé de Caen

”.

En février 1701, Bossuet conseilla l’évêque de Bayeux, François de Nesmond (1629-1715),

dans la composition de son mandement du 9 février 1701, condamnant comme hérétiques

dix-sept propositions d’un ouvrage de Pierre Cally intitulé :

Durand commenté, ou l’accord de

la philosophie avec la théologie, touchant la transsubstantiation de l’Eucharistie

(Cologne, 1700).

Bossuet reconnaissait du bon sens aux assertions de Cally et suppliait l’évêque de Bayeux de

traiter avec bénignité la personne de M. Cailly, qui est d’ailleurs un digne curé.”

J’envoye monseigneur a v. E. copie du jugement que j’ay envoyé a M. de Bayeux sur le livre dont

jay eu l’ honneur de luy parler et la lettre dont je l’ay accompagné. J’aurois eu l’ honneur de vous

le porter sans quelque reste de rheume. V.E. sait mes tres humbles respects.

Bande de papier collant jaune en bordure intérieure.

(

Correspondance

XIII, 1920, n° 2054.)

800 / 1 000

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