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ROCHEFORT (Henri).

9 lettres autographes signées “Henri Rochefort”, adressées à la famille Lockroy

.

1875-1880

et sans date. 22 pages

formats divers.

[Édouard Lockroy (1838-1913), journaliste et homme politique, avait épousé en 1877 Alice Hugo, veuve de Charles Hugo (second fils de Victor Hugo).]

*

À Alice Hugo-Lockroy

. – 10 décembre [1875 ?]. Il refuse d’être traité de lâcheur, pense sans cesse à elle et aux enfants, envoie bien La Lanterne...

Il relate ses visites chez Carlotta Grisi à Genève, où il a rencontré Mme Bergerat, la fille de Théophile Gautier... Il espère que Victor Hugo viendra

en Suisse, et il attend la suite de 93... – [1877], au sujet d’une malle en camphre... Nouvelles de ses fils Octave et Henri, de sa fille Noémie... Il

a écrit un article pour La Lanterne sur Histoire d’un crime de Victor Hugo : “C’est merveilleux comme récit. Il est impossible de rien faire de

plus saisissant”... – Au sujet de courses pour son amie chez le “Chinois de Vevey” : parure japonaise, griffe de tigre, turquoise gravée (dessin)... Il

parle de Naquet qui doit interpeller le gouvernement sur la Nouvelle-Calédonie... – Lundi, après une course inutile chez le marchand de Vevey...

– Genève 187. (en-tête de La Lanterne), au sujet de Mme Juliette Adam ; il donne sa nouvelle adresse après son déménagement. – Lui envoyant

La Lanterne, et une autre pour Victor Hugo...

*

À Édouard Lockroy

, [1880 ?]. – [Mai]. Longue lettre parlant d’un duel avorté, d’un projet de journal après son retour à Paris, des petits-enfants

de Victor Hugo Jeanne et Georges qu’il aimerait aller embrasser si le Sénat ne repousse pas la loi, de son ami suisse Henri Fazy qui lutte pour la

séparation de l’Église et de l’État et aimerait le soutien de Victor Hugo... – [Juin], sur son rétablissement après son duel (contre Georges Koechlin,

qui l’avait blessé ; les témoins de Rochefort étaient Lockroy et Clemenceau) : “Serrez Victor Hugo dans vos bras en mon lieu et place”... – [Juillet],

lors de son retour de déportation après la loi d’amnistie : “Nous boirons à Jules Ferry et si je triche, ne vous en formalisez pas. Ce sera la joie de

rentrer en France”...

On joint un ensemble de 2 manuscrits :

- ROCHEFORT (Henri).

Note autographe

. [novembre 1872]. 1 page et demie in-8.

Émouvante note concernant sa compagne Marie Renauld. “Mademoiselle Renauld dont le père était (…) dans sa famille quand Rochefort qui

avait alors 21 ans et elle 17 l’a connue. Jamais Rochefort ne s’est séparé d’elle”. Elle l’a accompagné en exil à Bruxelles et est restée avec lui à

Paris pendant le Siège. Elle est la mère de ses trois enfants, “légitimés tous les trois par le mariage” ; elle avait dû se retirer pour raisons de santé

à Versailles, et Rochefort a accepté la bénédiction nuptiale “par considération pour sa femme qui est croyante et dont il n’a pas voulu troubler les

derniers moments”. [Sous escorte policière, Rochefort avait été autorisé à venir épouser la mère de ses enfants mourante.]

- ROCHEFORT (Henri).

Manuscrit autographe signé “Henri Rochefort”

. Farniente, [1876]. 1 page et demie in-4 à l’encre violette.

Rochefort raille la paresse des commissions parlementaires, qui s’arrangent pour faire enliser les projets de loi : il prévoit que c’est encore ce qui va

se passer au sujet de la proposition d’abolition de la peine de mort, comme ça a été déjà le cas pour l’amnistie...

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