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116 MANUSCRIT. — [COCHINCHINE]. — FAVRE (Georges). Voyage de Toulon à Saïgon en 46 jours à bord de
l'Aveyron en 1876. S.l.n.d. Un cahier cousu, 12 feuillets (dont le dernier blanc) (310 x 210 mm). — La Cochinchine
en 1881. S.l.,
mars 1881.
Un cahier cousu, 33 feuillets non chiffrés (310 x 210 mm). Ensemble 2 pièces conservées
dans une boîte-étui de toile bleue moderne.
2 500/3 000
€
D
EUX INTÉRESSANTS MANUSCRITS CONCERNANT LA COLONIE FRANÇAISE DE
C
OCHINCHINE DURANT LES ANNÉES
1870-1880.
Ces documents ont été rédigés par un certain Georges Favre, capitaine d'infanterie de marine, pour le compte de la
Société de géographie de Rochefort.
L'auteur, embarqué le 20 janvier 1876 à bord de l'Aveyron, quitta le port de Toulon et rejoignit Saigon le 6 mars suivant
au terme d'une navigation de 46 jours, rythmée par des escales à Messine, Port-Saïd, Suez, Aden et Singapour. Lors du
passage dans le canal de Suez, créé depuis 1869, le paquebot reçut la visite de Ferdinand de Lesseps et de son épouse
qui résidaient à Ismalia en Égypte.
Dans la
Cochinchine
en 1881, Favre dresse un rapport général sur la situation actuelle du pays. Il y résume la conquête
de la région depuis les premières expéditions menées par l'amiral Rigault de Genouilly en 1859, parle de la présence des
missionnaires, puis décrit les mœurs, coutumes et religion des habitants, relatant au passage un enterrement annamite.
Après avoir décrit la ville de Saigon, l'auteur fait le point sur l'agriculture, l'industrie (transports ferroviaires, fluviaux
et routiers notamment) et le commerce, et termine par un chapitre concernant l'avenir de la Cochinchine. Il écrit que dans
un avenir prochain, la Cochinchine,
grenier du pays de l'Extrême-Orient, sera une colonie plus riche que la plupart de
celles que nous possédons aujourd'hui
.
Ces deux récits ont été publiés en 1881 aux éditions Bourgeois, année où fut envoyée l'expédition militaire qui permit
d'obtenir deux ans plus tard le traité de protectorat français sur le Tonkin et la Cochinchine.
On joint une carte dépliante de l'Indochine, dressée par l'auteur et imprimée vers 1900 (avec petits manques de papier).
Large mouillure sur un feuillet.
117 COURTOIS (Victor José). Rivuru Rakutoma Rakufundzisa Kureri na kunemba, mu Chisendzi cha ChiNyungue
[…].
Natal
[Afrique du Sud],
1890.
In-8, veau noir, large bordure à froid, cartouche au centre du premier plat, dos
lisse orné de fleurons à froid, doublure et gardes de papier moiré vert, tranches lisses (
Reliure de l'époque
).
1 500/2 000
€
Édition originale du premier manuel de nyungwe (chinyungwe ou chinyungwi), idiome de la langue bantoue parlé au
Mozambique et dans le Zambèze inférieur en Afrique australe.
Victor Joseph Courtois (1846-1894), missionnaire jésuite français, arriva au Mozambique en 1883 et séjourna à
Quelimane, Inambane et à Tété, ville dont il devint vicaire. Il fonda les missions de Boroma et de Sao José de Môngué
et composa plusieurs ouvrages importants sur la lange nyungwe, dont celui-ci, le premier, fut aussi le seul imprimé en
Afrique et le seul paru de son vivant.
Ses autres textes furent publiés au Portugal après sa mort, tels le
Diccionario Portuguez-Cafre-Tetense
(1899), les
Elementos de gramatica Tetense
(1899), etc.
T
RÈS RARE PUBLICATION IMPRIMÉE EN
A
FRIQUE DU
S
UD
, dont le seul exemplaire répertorié dans le Catalogue collectif de
France est conservé à la Bibliothèque du Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris.
Bel exemplaire dans une reliure à plaque parfaitement conservée.
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