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4 [HENRY (Jean)]. Le Jardin de contemplation. S.l.n.d. [au colophon] :

Paris, Jean Petit, 25 octobre 1516.

In-8,

basane marbrée, dos lisse orné à la grotesque, tranches rouges (

Reliure du XVIII

e

siècle

).

4 000/5 000

Bechtel, H-19. — Moreau, t. II, n°1373.

É

DITION ORIGINALE

,

RARISSIME

,

DE CE TRAITÉ DE DÉVOTION SPIRITUELLE

composé entre 1468 et 1484 à la demande de

l'abbesse supérieure du couvent des clarisses d'Aigueperse (Puy-de-Dôme), fondé en 1423 par Marie de Berry.

L'ouvrage, destiné aux femmes en quête d'un modèle de vie – aussi bien dans le cloître que dans la vie profane –, décrit

un songe au cours duquel le narrateur pénètre dans un jardin mystique et fournit toutes sortes de dévotes contemplations

sur le mystère de la Passion.

Les livres dédiés aux Clarisses répondent à la vocation contemplative :

«

l'instruction

», «

la réformation

»

se fondent

sur la réflexion abstraite qu'appelle la description allégorique des beautés célestes. Les

«

méditations

»

proposées aux

séculières – grandes princesses, comme Jehanne de France et Gabrielle de Bourbon, ou simples bourgeoises, comme

la

«

charitable et devote Alix

» –

suivent l'attendrissante aventure de la nativité… Ce ne sont là que des voies différentes

pour conduire les femmes vers ces œuvres spirituelles qui leur appartiennent, comme ces livres mêmes

(Berriot-

Salvadore,

Les Femmes dans la société française de la Renaissance,

Droz, 1990, p. 289).

Impression en caractères gothiques à 27 longues lignes à la page, et marque typographique de Jean Petit au titre.

Le colophon, disposé en forme de croix, indique que ce livre est

bien utile et proffitable à tous bons chrestiens et

chrestiennes qui le vouldroit contempler.

Jean Henry, écrivain mystique mort en 1484, occupa des fonctions de conseiller royal, fut chanoine et chantre de

Notre-Dame de Paris, et fut nommé député aux États-Généraux de Tours au début du règne de Charles VIII.

Ancien ex-libris manuscrit à la fin du volume. Trous de vers dans la marge inférieure, titre et dernier feuillet un peu salis.

Une coiffe arasée, dos frotté, fente à une charnière.

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