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21 BOURDELLE (Antoine) sculpteur français (1861-1929). Intéressant ensemble de 5 lettres autographes signées à

La Tailhade, 2 cartes de visite autographes, et 6 lettres autographes signées à divers, de 1906 à 1926, 18 pages de

formats divers, nombreuses adresses.

1 500/1 800

À La Tailhade :

1911

: « Je cherche qui pourrait incarner mon projet d’Iphigénie. Faut-il que je trouve dans Isadora. Elle

est de belle structure… Imposons aux lignes notre pensée… »,

1920

: Intéressante lettre sur l’illustration d’un de ses

livres : « J’étudie donc une composition de lignes qui figureront Apollon et un jeune suivant. Apollon cavalier du cheval

ailé qui s’incline alors que le Dieu apporte au livre et au poète la lyre… » ;

1926

: éloge du poète : « Quel maitre de style

vous êtes ! quelle grandeur et quelle ascension dans votre dernier poème… je suis infiniment touché des quelques vers

qui me sont destinés. Je voudrais détenir les pouvoirs même celui de vivre éternellement pour hausser ma sculpture… »

1906

: à M. Bidereau : longue lettre de protestation relative aux 2 portraits de sa femme qui refuse de les régler ;

1915

:

protestation pour le saccage de la cathédrale de Reims par les allemands ;

(s.d.)

A Gustave Geffroy : Bourdelle lui

propose la direction artistique d’une revue d’art et propose Rodin comme membre du comité esthétique décoration,

pour une galerie d’art qu’un ami doit ouvrir avenue de l’Opéra ;

(s.d.)

A Jean Moréas : « Je mets à votre disposition de

l’argile nouvellement battue ma volonté et ma main d’artiste et mon amitié. Il fait bon construire au moment des verdures

et des roses les traits d’un pur poète… » ;

1923

: « … C’est M. Perret l’architecte qui très pris oublie de s’occuper du

petit modèle qu’il a … sur le modèle en relief du théâtre des champs Elysées… »

1928

: il aimerait prendre en photo ses

2 sculptures mais il est très pris par le monument

Mickiewicz

.

Joint :

2 imprimés de la société des amis de Bourdelle pour les 2

e

et 3

e

anniversaire de sa mort, et faire part de son

mariage avec Cléopatra Sévastos.

22 BOYLESVE (René) écrivain français (1867-1926). Manuscrit autographe signé (sans lieu ni date), 14 demi-pages

in-folio, ratures et corrections, ajouts dans la marge, reliure demi basane titre doré au dos.

100/150

Manuscrit intitulé « René Boyslèsve-Hugues Rebell » : René Boylesve raconte sa rencontre avec Hugues Rebell, son

attachement à son œuvre et à sa personne et toute l’affection qu’il a pour lui.

23 BRASILLACH (Robert) écrivain et journaliste français (1909 fusillé en février 1945). 2 manuscrits autographes

signés.

1 000/1 500

1) (octobre 1941), 5 p. in-4, ratures et corrections : Le titre initial « De Montoire à Nantes » a été barré et remplacé par

« Pas de pitié pour les assassins de la patrie ! ».

Article en faveur de l’anniversaire de l’entrevue de Montoire entre Laval et Hitler qui eut lieu un an plus tôt. Brasillach

dénonce les criminels qui ont préféré célébrer l’anniversaire par l’assassinat du Feldkommandant de Nantes «… trois

semaines après l’entrevue qui offrait à la France des perspectives encourageantes, en pleine euphorie politique, en pleines

négociations de M. Laval à Paris… des assassins de la patrie fomentaient les manifestations du 11 novembre 1940 qui

devaient amener la fermeture des facultés, et, un mois après, mettaient au point la conjuration du 13 décembre… Tous

les français auront compris : à chaque fois que la réconciliation franco-allemande, si compromise peut devenir plus

probante et plus saine, à chaque fois, Londres, appuyé sur Moscou se jette à la traverse… Ces hommes qu’on arrête,

parfois dans les milieux les plus bourgeois, pour distribution de tracts et action illégale, ils sont en effet moralement

complices. Qu’attend-on pour les frapper ? Qu’attend-on pour coller au mur Peri et Dutilleul ? Et il n’y a pas seulement

les communistes… Une minorité d’agents de l’étranger, à chaque fois qu’elle apparait sur l’horizon, TORPILLE LA

PAIX FRANÇAISE… »

2) (s.l.n.d.) 5 p. in-fol, quelques ratures et corrections : intitulé « Causerie littéraire » à propos des Universaux de Léon

Daudet, Louis Guilloux « Le Sang Noir », Isabelle Rivière « Le bouquet de roses rouges » : Brasillach donne son avis

sur ces livres : « … Parmi les nombreux livres de Léon Daudet, celui-ci est un de ceux qui semblent le mieux

correspondre à son tempérament, et qui me séduisent le plus… Les Universaux, rayonnants de bonne humeur, éclatants

de verve et d’éclairs sont peut-être l’ouvrage qui donnerait de Léon Daudet l’idée la plus complète… » Sur le Sang

Noir : « … J’ai lu ce gros roman, et avec quelque peine, n’en déplaise à ses admirateurs… il me semble voir là le type

même du faux chef d’œuvre… le comble de l’insincérité littéraire… il est un ouvrage auquel on ne peut pas ne pas

penser devant le Sang Noir. C’est le Voyage au bout de la nuit. On peut dire tout ce que l’on voudra contre et pour

M. Céline. Il y avait en tout cas dans son œuvre une vie que je ne retrouve jamais dans le Sang Noir… » Sur le bouquet

de roses rouges : « … Presque tout me parait blâmable… l’abus de la littérature d’édification, une certaine mollesse dans

le style… ».

Joint :

plaquette imprimée des poèmes de Fresnes de R. Brasillach.

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