90. MEYERBEER (Giacomo). L
ETTRE AuTOGRAPHE à
H
ECTOR
B
ERLIOz
, avec portées de musique autographes,
signée
Mey,
datée
mercredi 24 m. 1846
, 3 pages in-12 (202 x 131 mm), sous chemise demi-maroquin rouge
moderne
1 800 / 2 500 €
A
MuSANTE LETTRE INéDITE DANS LAquELLE
M
EYERBEER ALTERNE PORTéES ET JEuX DE MOTS éNIGMATIquES
.
Avec esprit, il s’excuse du papier à lettre sur lequel il est contraint de lui écrire :
il est de si mauvais goût que je ne serais
pas fâché de l’user. Surtout ne cherchez aucune allusion dans la vignette qui se trouve en tête ; c’est le sort qui en a décidé
ainsi
[...] Puis il fait des calembours, qu’il souligne de musique autographe :
je me trouve aussi dans la triste nécessité de
vous demander pardon qu’il vous ait attiré tant de maux
[portée]
! Vous aussi grand poëte, vous comprendrez que je me
sois laissé entraîner par un sujet aussi séduisant et vous m’accorderez — mon violon, ce qui me ferait d’autant plus de
plaisir que par-don
[portée]
je l’ai
[portée].
Je suis prêt à vous donner l’explication de cet admirable calembourg
[sic]
quand vous voudrez.
Il en vient enfin à l’objet même de sa lettre. Ne pouvant se rendre au dîner chez M. Habetkeer, il prie Berlioz de bien vouloir
lui transmettre ses excuses. Il termine avec enjouement :
Tout à vous — c’est-à-dire à moitié puisque je suis aussi tout à
Madame Berlioz
.
En post-scriptum, il s’explique sur sa signature abrégée :
Je n’écris pas mon nom en entier, de peur que cette lettre ne tombe
dans les mains de quelqu’un assez bête, pour la prendre pour bête
. A côté se trouve, indiquée de manière mystérieuse, la
date :
Mercredi 12 /24 m. 923/1846.
Cette lettre ne figure pas dans la récente édition Becker de la
Correspondance de Meyerbeer
.
Déchirure à la pliure centrale renforcée, léger manque de papier avec infime atteinte à une lettre.
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Giacomo MEYERBEER
(1791-1864)
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