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87. MENDELSSOHN BARTHOLDY (Felix). L
ETTRE AuTOGRAPHE
,
EN ALLEMAND
,
à
C
ARL
K
LINGEMANN
, signée
Felix Mendelssohn Bartholdy
,
Berlin, 5 février 1828
, 5 pages, in-4 (260 x 220 mm), d’une écriture serrée,
adresse autographe intégrale au verso de la 5
e
page, ([…]
Herrn C / Klingemann Wohlgeb
[oren].
Londres
),
sous chemise demi-maroquin rouge moderne.
4 000 / 6 000 €
I
NTéRESSANTE LETTRE DE JEuNESSE
.
Mendelssohn dresse un long rapport, quelque peu jaseur, à l’ambassadeur prussien de Londres, Klingemann, sur la musique
et la vie de concertiste à Berlin. Il réalise une autocritique de ses compositions les plus récentes : le quatuor à cordes en La
mineur op.13, le Lieder [op.8], des œuvres pour piano non spécifiées, le
Tu es Petrus
op.111, deux œuvres sacrées (Christe,
du Lamm Gottes et Jesu, meine Freude) ainsi qu’un concert projeté à la Sing-Akademie (quand son
Festmusik
et l’ouverture
pour trompette in C. op.101 ont été présentés en première).
Il mentionne la musique qu’il a jouée avec sa sœur Fanny le jour de son anniversaire : des pièces de Bach et le quatuor à
cordes de Beethoven en Fa mineur op. 95.
Mendelssohn évoque longuement ses fréquentations et ses activités : les conférences universitaires d’Alexander von
Humboldt ; la composition d’Agnes von Hohenstaufen par Spontini et les machinations de ce dernier contre l’opéra
Oberon
de Weber ; les concerts de Ferdinand David, incluant des symphonies de Mozart et Beethoven, une représentation par zelter
de
Judas Maccabaeus
de Haendel auquel il manquait les principaux chanteurs (engagés dans un opéra, des répétitions pour
Le Festin d’Alexandre
d’Handel et un oratorio de Spohr).
Il mentionne Rungenhagen, Romberg, le mariage d’Agnès Rausch avec le peintre Paul Mila, les relations entre Heinrich
Beer, Humboldt et Hegel. Il rapporte ses vacances dans les montagnes du Harz avec Albert Heydemann et Albert Magnus.
Enfin, il commente les critiques publiées dans le
Berliner Kunst-Blatt
,
Berliner Courier
et d’autres journaux.
Auch kam ich der ich den ganzen Sommer hindurch, (und zu meiner Beschämung gesteh ich’s) nichts hatte schreiben können, fesch
und neu nach dem alten und staubigen Berlin, und ein Quartett für Saiteninstrum., mehrere Lieder and Clavierstücke, ein grosses Tu
es Petrus (das wohl mein gelungenstes Stück ist) und 2 geistlicheMusiken zeigen wenigstens, dass meinHerz nicht staubig geworden
.
Publié dans
Sämtliche Briefe
, n ° 116, volume 1, pages 233-238.
Légère usure et coloration sur la feuille d’adresse, petite déchirure au bord de la troisième page soigneusement réparée au verso, léger
brunissement.
Felix MENDELSSOHN BARTHOLDY
(1809-1847)
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