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88. MENDELSSOHN BARTHOLDY (Felix). L

ETTRE AuTOGRAPHE

,

EN ALLEMAND

,

Au PEINTRE

J

EAN

-J

OSEPH

B

ONAVENTuRE

L

AuRENS

, signée

Felix Mendelssohn Bartholdy

, datée

Leipzig, 15 mars 1843

, 2 pages, in-4

(250 x 192 mm), sur un bifeuillet, adresse autographe

Monsieur J.-B. Laurens, Secrétaire de la faculté de

médecine à Montpellier

, sous chemise demi-maroquin rouge moderne.

4 000 / 6 000 €

L

ETTRE INéDITE CONTENANT uNE CITATION MuSICALE Du

R

ONDEAu DE LA

S

uITE POuR ORCHESTRE N

° 2

DE

J. S B

ACH EN

B

MINEuR

BWV 1067.

Peintre, aquarelliste, archéologue et organiste, Jean-Joseph Bonaventure Laurens (1801-1890) partageait avec Mendelssohn

une passion pour Bach.

Mendelssohn le remercie de sa lettre et de sa brochure, lui exprime son accord avec ses idées mais proteste humblement

contre les louanges excessives qu’il lui prodigue. Il réalise que Laurens n’a en réalité jamais reçu le paquet qu’il lui avait

envoyé par le conseiller Martin Lichtenstein et que ce dernier avait promis de laisser à son frère dès son arrivée à Montpellier.

Ce paquet contenait la partition

Rondeau

extraite de la Suite pour orchestre n° 2 de J. S Bach en B mineur BWV 1067

(il en cite les huit mesures d’ouverture sur deux portées dessinées à la main, annotant la mention

Con moto

) ainsi que son

portrait. Mendelssohn poursuit en l’informant qu’il restera à Leipzig pratiquement toute l’année et invite Laurens à venir le

voir en septembre ou octobre. Enfin, il loue la maîtrise de l’allemand de Laurens, bien meilleur que son propre français.

Ich aus Ihren Zeilen sehe, daß Sie mein Paket nicht erhalten haben. Ich gab am 7ten Februar Herrn Geh. Rath Lichtenstein

eine Rolle für Sie, welche die Copie der Partitur des Bachschen Rondo in h moll (hier ist das Thema:) und mein Portrait

enthielt. Er sagte, er würde sie alsbald nach Montpellier an die Adresse seines Bruders für Sie befördern, und ich bedaure

recht sehr zu erfahren, daß Sie die Sache bis jetzt noch nicht erhalten haben

.

La bibliothèque de Laurens contenait notamment un manuscrit ancien de Bach,

Sei gegrüsset,

ainsi que l’édition de

Mendelssohn de

l’Orgelbüchlein

, présentée par l’éditeur. George Grove relève l’existence d’un dessin au crayon de Laurens

annoté

Vendu à Mendelssohn au prix de l’exécution d’un nombre indéterminé de Fugues de J. S. Bach, et de la Copie d’un

Rondo du même Maître. Laurens á Montpellier

.

Cette lettre ne figure pas dans le volume 9 du

Sämtliche Briefe

(2015), où la première lettre adressée à Laurens date de

1845.

Déchirure et manque par bris du cachet, légères fentes aux plis.

89. MENDELSSOHN BARTHOLDY, (Felix). L

ETTRE AuTOGRAPHE

,

EN ALLEMAND

,

Au PEINTRE

J

EAN

-J

OSEPH

B

ONAVENTuRE

L

AuRENS

, signée

Felix Mendelssohn Bartholdy

, datée

Leipzig, 23 mai 1846

, 3 pages in-4

(280 x 234 mm) sur un bifeuillet, adresse autographe, traces de cachet, sous chemise demi-maroquin rouge

moderne.

4 000 / 6 000 €

L

ETTRE INéDITE éVOquANT SON AMOuR DE LA MuSIquE

, B

ACH ET SON PROCHAIN ORATORIO

[

E

LIAS

].

Mendelssohn remercie Jean-Joseph Bonaventure Laurens, peintre et organiste français (voir lot 88), pour le superbe tableau,

représentant une jeune fille dans un paysage, qu’il lui a envoyé avec sa dernière lettre. Ayant réalisé que le tableau avait été

exécuté spécialement pour lui, dans un premier temps, il n’a pu se résoudre à lire la lettre. Il loue le rendu du visage de la

jeune fille, ses beaux yeux et ses cheveux noirs.

Puis il explique longuement comment leurs passions et intérêts communs pour la musique maintiennent leur amitié malgré

l’éloignement géographique. Il regrette cependant que ses obligations en Allemagne l’empêchent de se rendre à Montpellier.

Il espère le rencontrer à Francfort, où il jouera à nouveau de l’orgue, puis à Montpellier, où il compte venir tout spécialement

pour le voir et jouer des œuvres de Bach au piano et à l’orgue.

Son nouvel oratorio devant être joué enAngleterre à l’automne, et craignant de n’être pas prêt à temps, Mendelssohn explique

qu’il doit consacrer tout son temps et toute son énergie à sa préparation. S’il ne mentionne pas le nom de son nouvel oratorio,

il s’agit sans aucun doute d’

Elias

, qu’il composa en anglais pour le festival de Birmingham. Il en dirigea la première

représentation le 26 août 1846 à l’hôtel de ville. Ce nouvel oratorio, immédiatement reconnu comme l’une de ses œuvres

les plus importantes, est resté très populaire en Grande-Bretagne et en Amérique au cours du XIX

e

siècle, bien qu’il soit

moins souvent joué.

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