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75. BRETON (André). C

LAIR DE

T

ERRE

. Avec un portrait par Picasso.

Paris,

Sans nom d’éditeur,

Collection

Littérature, 1923

. In-8, broché.

1 000 / 1 500

Édition originale de cet ouvrage dédié à Saint-Pol-Roux.

Tirage à 240 exemplaires. Exemplaire sur offset avec la reproduction du portrait à l’eau-forte de Breton par Picasso, portant

cet

ENVOI

autographe signé :

A André Gide

André Breton

18 février 1924.

Breton et Gide se rencontrent en 1916 mais font réellement connaissance en 1920, date à laquelle Breton entre à la N.R.F.

En mars 1922, Breton fait paraître dans

Littérature,

nouvelle série ***, une « vraie fausse » interview de Gide qui énervera

ce dernier : «

Tout ce que me fait dire André Breton dans sa fausse interview, ressemble beaucoup plus à lui qu'à moi-

même

».

76. BRETON (André).

Pour André Malraux.

Manuscrit autographe signé, Sans date [1924], 1 page grand in-4,

accompagné d'une lettre autographe signée, datée

13 août 1924,

1 page in-4, sous chemise demi-maroquin

noir.

5 000 / 7 000

P

RÉCIEUX MANUSCRIT

,

MONTRANT

A

NDRÉ

B

RETON VOLANT AU SECOURS D

’A

NDRÉ

M

ALRAUX

,

DANS LA FAMEUSE AFFAIRE DES

STATUES D

'A

NGKOR

.

Sont réunis ici l'article de Breton (reproduit in

Œuvres complètes,

Pléiade, t. I, Gallimard, 1988, pp. 474-475) et une lettre

probablement adressée au rédacteur en chef des

Nouvelles Littéraires,

apportant des corrections au texte de cet article.

Rappelons que Malraux avait été, en juin 1924, condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Pnom-Penh, pour

vol de statues au temple de Banteai Srey. Peu après, Breton écrivit spontanément à Clara Malraux pour lui proposer son

appui. C'est ainsi que parut, en première page des

Nouvelles littéraires

du 16 août 1924, cet article de Breton, généreux

plaidoyer en faveur du jeune écrivain.

Breton souligne d'abord

le faux dilemme du désir et de la possession qui poussera un jeune homme de vingt-trois ans

(…)

à emporter ce qu'il aime

(…)

dans un de ces élans d'innocence absolue qu'on a coutume, après leur mort, de passer

glorieusement aux poètes…

Cette condamnation risque d'empêcher Malraux de

servir l'art de notre temps en France

(…)

Il ne le connaît pas personnellement, mais ses œuvres participent de

l'activité intellectuelle la plus secrète d'aujourd'hui :

ce sont des expériences dans un laboratoire où le grand public n'est pas admis.

Il cite enfin les amis de Malraux, qui le

soutiennent : Gide, Mac Orlan, Max Jacob, etc.

Maculé d'empreintes digitales, ce manuscrit est celui-là même qui servit pour l'impression.

La lettre jointe (petit manque de papier sans atteinte au texte), probablement inédite, le complète, puisqu'elle précise,

à la

demande de Madame Malraux,

d'apporter trois corrections sur épreuves, dont une liste des amis de Malraux (correction

non entièrement exécutée) :

à ses amis André Gide, Edmond Jaloux, Pierre Mac Orlan, Max Jacob, André Salmon, Florent

Fels, Marcel Arland, Paul Budry et aux miens.

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