ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 207

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avons tout sacrifié ! Nous partons en l’adorant toujours. Abattues par le chagrin le plus dévorant nous retournerons en Hollande,
cette terre hospitalière, y consoler notre famille languissante ». Elles comptent sur leur ami sensible pour suivre leur affaire en leur
absence. « La Patrie vous saura gré de votre intérêt pour des enfans qu’elle reconnaitra toujours malgré le nuage qui les obscurcit,
malgré la rigueur de l’infortune qui les réduit à envier le secours que reçoivent nos colons, non moins malheureux, mais pas plus
à plaindre que nous »...
O
N
JOINT
une lettre autographe signée de Théophile de F
ERNIG
, Nanterre 5 juin 1814, au caissier du Lycée Louis-le-Grand ; plus
2 l.a.s. et 1 l.s. de leur frère le général Jean-Louis-Joseph-César de F
ERNIG
(1735-1847), 1815-1844.
Vente 20 novembre 2002
(n° 77).
354.
Félicité et Théophile FERNIG
(1770-1841 et 1775-1819) sœurs, elles combattirent à Valmy et à Jemmapes ; elles
devinrent officiers d’état-major attachés à Dumouriez.
Lettre autographe écrite et signée successivement par les trois sœurs F
ÉLICITÉ
(« Van der Wallen née Fernig »), T
HÉOPHILE
(« Votre Théophile ») et L
OUISE
(« Nerenburger née Fernig »), Bruxelles 3 juin, à M. L
E
C
ŒUVRE
maire de Flines ; 2 pages
et demie in-4, adresse.
500/600
R
ARE
RÉUNION
DES
TROIS
SŒURS
F
ERNIG
.
C’est d’abord Félicité qui évoque les liens qui unissent les trois sœurs à leurs amis de jeunesse, « sentiments plus puissants que
nos forces humaines, [ils] ne s’affaiblissent pas, ils résistent aux nuages et aux tempêtes » ; elle parle de leur prochain passage à
Mortagne. Ayant épousé en 1798 un jeune officier belge, elle signe : « Van der Wallen née Fernig ». Puis c’est au tour de Théophile
d’assurer Le Cœuvre de leur amitié : « La vie s’use, les révolutions passent, mais le cœur reste [...] C’est pour cela que la raison
et la philosophie nous ont été données, et ces deux remèdes bien appliqués, bien maintenus, suffissent aux grandes ames ». Elle
l’embrasse ainsi que sa femme, et ses enfants à qui les adultes doivent de bons exemples « étant leurs devanciers dans la route
épineuse de la vie ». Enfin la cadette Louise se joint à ses sœurs pour dire mille choses affectueuses à leur ami en espérant le voir
bientôt. Tout comme son aînée, elle signe de son nom d’épouse : « Nerenburger née Fernig ».
O
N
JOINT
un portrait gravé de Félicité et Théophile, et une lettre du maire de Mortagne (Nord) en 1883 sur le mariage de Félicité.
Librairie Les Autographes, 2005
.
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