ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 204

200
344.
Marc-Guillaume-Alexis VADIER
(1736-1828) conventionnel (Ariège), un des principaux artisans de la chute de
Robespierre.
Pièce autographe signée « Vadier rap
r
», contresignée par Antoine-Christophe M
ERLIN
DE
T
HIONVILLE
(1762-1833),
[24 brumaire II] (14 novembre 1793) ; 1 page petit in-4.
500/700
O
RDRE
D
ARRESTATION
DE
LA
DUCHESSE
D
’O
RLÉANS
,
VEUVE
DE
P
HILIPPE
GALITÉ
(guillotiné le 6 novembre 1793), en vertu du décret
relatif aux « gens suspects » [Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse d’O
RLÉANS
(1753-1821)].
« La convention nationale après avoir entendu le rapport de son comité de Sureté générale rapporte son decret du huit avril
dernier rélatif à la citoïenne Égalité, charge en conséquence son comité de Sureté générale de faire traduire à Paris ladite femme
Égalité et de prendre à son égard les mesures que la Sureté generale exige en execution du decret du 17 septembre dernier ».
Vente du 7 mars 1887
(Eugène Charavay, n° 156).
345.
Louise-Marie-Adélaïde de B
OURBON
-P
ENTHIÈVRE
, duchesse d’ORLÉANS
(1753-1821) fille du duc de Penthièvre,
épouse (1769) de son cousin Louis-Philippe d’Orléans (1747-1793) dit
Philippe-Égalité
, mère du roi Louis-Philippe.
Lettre signée « la citoyenne Penthievre », [vers le 27 pluviose II (15 février 1794)], « aux membres composans le Comité
de Sûreté générale » ; demi-page in-fol.
200/250
« La maladie lente et douloureuse qui me mine et me consume depuis près de deux ans, mais qui remonte à une epoque plus
reculée, prend de jour en jour des caracteres plus effraians. Ma détention au Luxembourg m’empêche de faire les remedes
convenables, et je sens que j’aurois grand besoin de respirer l’air pur de la campagne. Je vous demande donc avec les plus vives
instances, citoiens représentans, d’ordonner ma translation dans l’une des maisons de la succession de mon père [le duc de
P
ENTHIÈVRE
], voisines de Paris, et j’indique Armainvilliers parce que la maison de Sceaux l’Unité sert dans ce moment-ci de caserne
aux volontaires nationaux. J’y vivrai […] sous la surveillance de telle garde que vous croirés necessaire de placer près de moi »…
346.
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d’O
RLÉANS
, princesse de CONDÉ
(1750-1822) sœur de Philippe-Égalité, femme
(1770) de son cousin Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), qui s’en sépara très vite ; elle est la mère du
duc d’Enghien.
Lettre autographe signée « LMTB d’Orléans f Bourbon », « Marseille ce l’an 2
me
de la République une et indivisible »
[1794], aux Législateurs ; 1 page et quart petit in-fol.
400/500
L
ETTRE
DE
PRISON
,
ELLE
ÉTAIT
DÉTENUE
COMME MEMBRE
DE
LA
«
FAMILLE
DES
B
OURBONS
»,
POUR
PROPOSER
SES
BIENS
À
LA
N
ATION
.
« Je me détermine en ce moment, au moyen des remboursements échus et à écheoir, à placer sur le champ toute ma fortune dans
les mains de la nation. Je saisis avec empressement ce projet que mon cœur goute avec ivresse. Depuis longtems je soupire après
la liberté et légalité. Mon ame est pure jose le dire, comme mes actions, et dans ma captivité, je jouis du bonheur de pouvoir
m’assurer a moi-même que je nai rien fait qu’en faveur de mes concitoyens. Vous reconnoitrez Léglislateurs, que je vous parle le
langage de la vérité, lorsque vos grands travaux vous permettront de vous occuper de moi »… Ayant pris les moyens d’acquitter
ses dettes et exécutant son propre testament, elle propose de se « retirer dans quelqu’endroit de la République » pour y vivre
dans « une honnête médiocrité », « ignorée et tranquille avec quelques amis, que j’ai depuis la révolution, et dont le patriotisme
est parfaitement connu », en prenant sur ses revenus le strict nécessaire, et en s’en remettant aux Législateurs pour distribuer
l’excédent aux « veuves et orphelins, de ceux qui sont morts au service de la Patrie »…
Vente du 18 juin 1883
(Étienne Charavay, n° 45).
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