ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 260

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460.
MARIE-AMÉLIE
(1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe.
2 lettres autographes signées (paraphes) et 3 pièces autographes, Tuileries 1835-[1843] et s.d., [à son secrétaire Nicolas
O
UDARD
] ; 1 page in-4 ou in-8 chaque, la plupart à son chiffre couronné.
400/500
27 février 1835
, au sujet de reconnaissances du Mont-de-Piété, et d’une lettre à remettre à Mlle Joséphine d’A
BRANTÈS
11 août
1835
. « Monsieur B
OREL
m’a parlé de votre désir d’aller à Neuilly j’approuve beaucoup que vous sortiez du bruit et de la chaleur » :
comme la petite maison de Villiers est habitée par Mme de L
A
T
OUR DU
P
IN
, elle met à sa disposition le n° 8. Elle l’encourage à se
tourner vers Dieu et la Religion pour trouver un secours à ses maux physiques et à ses peines morales…
[13 octobre 1837]
. Liste de
personnes à prévenir de la prise de Constantine [à laquelle participa son fils Nemours] : Mme de Chabannes, le général Colbert,
MM. Larnac, Auvity, Borel, la princesse de la Moskowa, Mme Dumas…
[1843]
. « Avances faites pour le Roi » : 1000 francs à
A
UMALE
et M
ONTPENSIER
pour leur fête ou anniversaire de naissance ; d’autres sommes à des domestiques et œuvres, et pour des
cadeaux à sa fille Louise et à Charlotte… – « Le Roi désire qu’on prévienne les autorités des départemens
de l’Orne
,
de la Mayenne
,
d’Ile-et-Vilaine
,
des Côtes du Nord
, et
du Finistère
que le P
ce
de J
OINVILLE
passera dans leurs départemens entre le 7 et le 16 août et
que le plus strict incognito en même temps que la protection convenable devra être assurée à son voyage »...
O
N
JOINT
la copie par le marquis de Flers (avant remise par lui à la Princesse Clémentine en 1887) d’une lettre de conseils de la
Reine à sa fille Clémentine, Neuilly 16 mai 1843, à l’occasion de son mariage avec Auguste de Saxe-Cobourg et Gotha, avec note
explicative (7 p. in-4).
461.
Dorothée de C
OURLANDE
, duchesse de DINO
(1793-1862) fille du duc de Courlande, épouse (1809) d’Edmond de
Talleyrand-Périgord (1787-1872), dont elle se sépara pour vivre avec son oncle par alliance, Talleyrand, dont elle fut
l’égérie ; elle porta successivement les titres de comtesse de Périgord, duchesse de Dino, duchesse de Talleyrand puis
princesse de Sagan.
M
ANUSCRIT
autographe,
Livre de Recueils et de Souvenirs
, décembre 1835[-décembre 1847] ; 19 pages dans un
album romantique oblong in-fol. (le reste vierge) relié veau aubergine, plats ornés de cadres à froid et d’encadrements
de filets dorés avec de petits motifs mosaïqués en veau rouge aux angles, et une large bande de rinceaux à froid,
tranches dorées, triple filet intérieur (reliure de l’époque avec étiquette du marchand-papetier A
SSE
à Paris ; légères
éraflures).
1 200/1 500
Une épigraphe ouvre le recueil : « Tout le mal de ce monde vient de ce qu’on n’est pas assez bon ou assez méchant (Machiavel) –
Ce qu’on désire sans succès tourmente plus que ce qu’on exécute avec peine (Mirabeau) ». Se succèdent ensuite les récits de divers
souvenirs, des notices biographiques et anecdotes sur diverses personnalités, des extraits d’ouvrages recopiés, quelques vers de
Malherbe... Parmi les souvenirs les plus intéressants figurent ceux sur les quartiers à la mode, sur Mme de S
TAËL
, M. de N
ARBONNE
,
sur le retour de M. de M
ONTHOLON
de Sainte-Hélène et la correction par L
OUIS
XVIII des manuscrits de N
APOLÉON
qui lui avait
été confiés, des extraits des mémoires de Mme de Montpensier, les souvenirs de T
ALLEYRAND
et sa première rencontre avec Louis
XVIII en 1814 : « Lorsque M. de Talleyrand vit pour la première fois Louis XVIII, ce fut à Compiègne. Lorsqu’il arriva au Palais,
son arrivée y produisit de l’effet. Louis XVIII vint au devant de lui, et l’emmena sur le champ dans son cabinet, il le fit asseoir
sur un canapé, auprès de lui, et voici les premières paroles qu’il lui adressa, comme on peut en juger, elles sont bien travaillées :
“Monsieur le Prince de Bénévent, nous sommes du même temps, si vous aviez été plus habiles que nous, je vous dirois : Asseyons-
nous ; mais nous fûmes plus habiles que vous, et je vous dis : Asseyez-vous, et causons”
.
En quittant le Roi, M. de Talleyrand
trouve M. le duc de Duras qui lui propose de le mener chez Madame la Duchesse d’Angoulême ; elle lui dit en le voyant venir à
elle “
Ah ! Voici le Roi de Paris
” »...
Charavay
(n° 29649).
462.
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice des Français ; Archiduchesse d’Autriche, seconde femme (1810) de
Napoléon I
er
; elle fut après l’Empire duchesse de Parme.
Lettre autographe signée « Louise », Schönbrunn 1
er
et 2 juillet 1836, à
SON
FILS
G
UILLAUME
; 4 pages in-8.
1 200/1 500
L
ETTRE
À
SON
FILS
G
UILLAUME
(Guillaume-Albert de M
ONTENUOVO
, 1819-1895, qu’elle eut avec le comte Neipperg).
Elle est charmée que son fils apprécie son séjour à Fontenallato, demande des nouvelles de sa fille Albertine et du petit Albert,
ironise sur le goût pour le farniente de certaines dames qui restent dans leur salon du matin au soir... Elle s’inquiète des ravages
causés par le choléra. Elle a vu le baron M
ARESCHALL
et le prince M
ETTERNICH
qui ira en Italie l’année prochaine pour fixer « tout
ce qui concerne votre émancipation future car il veut vous connaître avant de rien décider, raison de plus mon cher pour bien
vous perfectionner dans vos études, et pour faire sa conquête, et assurer par là votre départ pour un régiment »... Elle poursuit sa
lettre le lendemain après avoir appris l’arrivée de Guillaume à Salo, et parle à nouveau du choléra qui continue très fortement ses
ravages, surtout dans les faubourgs…
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