ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 266

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Victoire et Clém à 2 h ½ J
OINVILLE
est resté de service jusqu’à 4 h ½ que le bal est fini. Il compte partir pour Lunéville le 3 au soir,
et il amènera avec lui d’H
OUDETOT
. Quant à la loi [sur les fortifications de Paris] elle branle beaucoup dans le manche, D
UFAURE
a
fait hier un discours pour l’amendement de Schneider d’une telle force de raisonnement qu’il a ébranlé la plus grande partie des
centres. Les Ministres comptent parler aujourd’hui mais avec la crainte que leur cause est perdue ce qui déjà affoiblit beaucoup,
cela est triste. On vient de recevoir la nouvelle que l’Armée Egyptienne a complètement battu l’Armée Turque cela va nous donner
encore du fil à retordre »…
30 janvier
. « Dans ce moment C
HARTRES
, Ministres, et tout le monde ne pense pas plus à l’Afrique que si elle n’existait pas,
tellement on est absorbé par l’importante discussion des fortifications […] S
OULT
en est d’une humeur pestiférée […] Ce que je puis
te dire c’est que B
UGEAUD
étoit tellement pressé qu’il n’a pas attendu le vote de la loi et est parti avant-hier, et que N
ÉGRIER
part les
premiers jours de la semaine prochaine. Je n’ai pas entendu parler d’envoi de troupes et quant à A
UMALE
il n’y a rien de décidé »…
9 février
. J
OINVILLE
vient d’arriver et leur a donné des détails : « personne de nous ne peut approuver ta course à St-Quirin dans
cette saison, Dieu veuille que tu n’y reprennes un mal de gorge […] On fait une guerre terrible à la loi des fortifications pour que
la Chambre des Pairs adopte un amendement qui deviendroit la mort de la loi, il n’y a pas de batterie qu’on ne fasse jouer »…
Ancienne collection Laurent V
EYDT
(10 décembre 1878, n° 26).
474.
MARIE-AMÉLIE
(1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe.
Lettre autographe signée « Marie Amélie », Compiègne 24 septembre 1841, à l’évêque d’Évreux [Nicolas-Théodore
O
LIVIER
] ; 1 page et demie in-4 à son chiffre couronné, enveloppe à son chiffre.
200/300
A
PRÈS
L
ATTENTAT DE
Q
UÉNISSET
CONTRE
LE DUC D
’A
UMALE
[13 septembre ; Aumale, à la tête du régiment d’infanterie qu’il ramenait
d’Afrique, et accompagné de ses frères les ducs d’Orléans et de Nemours, rentrait dans Paris par la rue du Faubourg Saint-
Antoine ; le coup de feu de Quénisset atteignit un cheval].
« Monsieur l’Evêque c’est au nom du Roi autant qu’au mien que je viens vous remercier de tout ce que vous m’avez exprimé
avec autant de cœur que de piété au sujet du cruel événement du 13 de ce mois. Oui […] c’est un nouveau miracle de la Divine
Providence, c’est en Elle que je mets toute ma confiance »… Elle le suit avec intérêt dans ses travaux apostoliques [ancien curé
de Saint-Roch, Olivier fut consacré évêque au mois d’août] : « Vous n’avez qu’à vous adresser à moi lorsqu’ainsi que le Roi nous
pourrons soulager quelque malheur, contribuer à quelque bonne œuvre. J’espère qu’à Évreux comme à S
t
Roch vous n’oublierez
pas dans vos bonnes prières le Roi mes enfans et moi »…
Vente 22 juin 1874
(Étienne Charavay, n° 107).
475.
Clémentine d’O
RLÉANS
, princesse de SAXE-COBOURG
(1817-1907) fille de Louis-Philippe, épouse (1843)
d’Auguste de Saxe-Cobourg (1818-1881).
Lettre autographe signée « Clémentine », Randan 22 mai 1842, à
SA MÈRE
LA
R
EINE
M
ARIE
-A
MÉLIE
; 2 pages et demie
in-8.
200/250
Séjournant au château de sa tante Madame A
DÉLAÏDE
, elle a reçu la lettre de sa mère. « Les réponses me paraissent très satisfaisantes
sous tous les rapports, même celui de la pension sur laquelle on pourra obtenir quelques modifications sur les autres points il me
semble que le père doit en être content […]. Je suis bien soulagée ce matin car ma tante a bien pris ce que je lui ai dit, elle m’a
accueillie lorsque je suis arrivée chez elle en me disant
eh bien ma chère c’est beaucoup mieux que je ne croyais ! Ma pauvre petite
ton père est plus content
, &c &c. Enfin elle est de bonne humeur, vous jugez si j’ai été soulagée moi qui m’attendais à un orage.
Au contraire, elle me paraît très revenue sur ses idées premières : il n’y a que la pension qui comme moi l’arrête, car c’est pour
la meilleure partie de la vie, ce pauvre P
ce
F
ERDINAND
peut vivre très longtems et je le désire ! Enfin nous causerons de tout cela
ensemble la semaine prochaine »…
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