ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 52

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63.
Antoinette de B
OURBON
, duchesse de GUISE
(1494-1583) fille de François de Bourbon duc de Vendôme et de
Marie de Luxembourg, femme (1513) de Claude II de Lorraine, premier duc de Guise (1496-1550), dont elle eut
douze enfants ; elle est la grand-mère de Marie Stuart.
Lettre signée avec compliment autographe « la bien vre Anthoinette », Joinville 17 août 1572, au sieur de L
A
C
HAGUE
,
« Gentilhomme de la chambre de mon filz le Cardinal de Lorraine », à Rome ; demi-page in-fol., adresse au verso.
300/400
L
ETTRE
ÉCRITE
UNE
SEMAINE
AVANT
LA
S
AINT
-B
ARTHÉLEMY
,
demandant des nouvelles de son fils le cardinal de G
UISE
, et de
son petit-fils Charles duc de M
AYENNE
en 1573 (fils de François
I
er
duc de Guise).
« Jay receu voz lettres estant bien joieuse que mon filz vostre
maistre ce porte sy bien que men assurez et ses nepveulx aussy.
Je vous prie dy continuer et principallement quant aurez des
nouvelles de mon petit filz le marquis du Meine [M
AYENNE
]
duquel je nay encores ouy nouvelles depuis quil est party dicy
et vous me ferez bien fort grand plaisir »…
Librairie ancienne Georges Privat
.
64.
Renée de LORRAINE
(1522-1602) fille de Claude de Guise et Antoinette de Bourbon, abbesse de Saint-Pierre-les-
Dames de Reims, où elle accueillit sa sœur la Reine d’Écosse Marie de Guise et sa nièce Marie Stuart.
Lettre autographe signée « Seur Renee de Lorrayne », à
SA MÈRE
Antoinette de B
OURBON
, duchesse de G
UISE
; 1 page
petit in-fol., adresse au verso « Madame » (transcription jointe).
500/600
B
ELLE
ET
LONGUE
LETTRE
. Elle a appris sa « desolation » et celle de sa tante : « Et combien madame que la chose me soit tres sensible
pour le droict de nature acause que cest ma seur a qui avoit bonne et tres grande affection, encore a double me faict porter payne »...
Elle l’assure de son obéissance et de son désir de lui apporter quelque consolation, en implorant « celuy qui est le vray reffuge et
reconfort en toute tribulation »...
65. [
Charlotte de B
OURBON
-M
ONTPENSIER
, princesse d’ORANGE-NASSAU
(1546-1582) fille de Louis III de
Montpensier et Jacqueline de Longwy, elle fut religieuse et abbesse de Jouarre, avant de quitter les ordres et d’épouser
(1575) Guillaume I
er
d’Orange-Nassau
le Taciturne
(1533-1584), dont elle sera la troisième et avant-dernière femme ;
elle est la grand-mère de Turenne].
Lettre autographe signée de son agent « D
E
R
EVEST
», Paris 3 février 1576, à elle adressée ; 2 pages in-fol., adresse
« A Madame Madame la princesse d’Orange ».
400/500
I
NTÉRESSANT
RAPPORT
PAR
L
AGENT
DE
LA
PRINCESSE
DE
SES
VAINES
DÉMARCHES
POUR
VOIR
LA
R
EINE
C
ATHERINE
DE
M
ÉDICIS
ET
LE
DUC
DE
M
ONTPENSIER
,
PÈRE
DE
LA
PRINCESSE
.
« Je noy voulu failhir fere antandre à votre exl
ce
locasion pourquoy je noy esté le porteur de ses letres à monsgr le duc de
Montpansier seque na tenu a faulte de la bone vollonté que je avoys, de satisffere a ce devoyr, mes a se que an mesme temps,
la Royne arrivoyt a laquele comme avont esté remis tous affayres, touchant a vos exl
ces
, ansy truves je grande incommodité, de
bouger pour lors et differer la porsuite »… Il a donc renoncé à ce voyage, et, selon les ordres de la Princesse, il envoya « mes letres
dexcuse a monsgr le duc, avec assurance, que je ne fauldret bien tost luy aller bezer les mains de la part de votre exl
ce
», et il lui a
fait tenir toutes les autres lettres par l’avocat André, « ayant bonemant par apres en regret, de ne les avoyr portées moy mesme, a
cause que je noy peu encores parle à la Royne, despuis son arrivée, et cella dautant quelle nest encores sortie, cestant fete purger »…
Dès qu’il aura obtenu une audience de Sa Majesté, il espère alors résoudre le « bien qu’on attend de toutes choses […] je tacheroy
par tous moyens den tirer se que je pourroy, par assignation ou mieus syl est possible » ; il ira alors baiser les mains du duc de
Montpensier de sa part, et de celle de Monseigneur, « affin que par mon retour je puisse porter de ses novelles à votre ex
lce
supliant
tres humblemant icelle, de croyre que je mes toutes les peynes du monde, et mayde de toutes les invantions que je puis excogiter,
pour lavancemant de vos affayres »… Il a bien reçu le blanc-seing qu’elle lui a fait envoyer par Mme de P
ARACLET
, et fera tout son
possible pour obtenir la plus grande somme. Il a vu la maréchale de M
ONTMORENCY
[Madeleine de Savoie, veuve du connétable
Anne de Montmorency] à qui il a rendu ses lettres, à son grand contentement…
66.
MARIE D’AUTRICHE
(1528-1603) Impératrice du Saint-Empire ; Infante d’Espagne, fille de Charles Quint et
d’Isabelle de Portugal, elle épousa en 1548 son cousin Maximilien II de Habsbourg (1527-1576), dont elle eut seize
enfants.
Pièce signée « Maria », Prague 17 mars 1579 ; contresignée par Hernando de M
ACUELOS
; 1 page obl. in-fol., beau sceau
aux armes sous papier ; en espagnol.
500/700
D
ON
DE
RELIQUES
. Marie, Impératrice des Romains, Reine de Hongrie et de Bohème, Infante d’Espagne, Archiduchesse d’Au-
triche, Duchesse de Bourgogne, Comtesse du Tyrol, etc. fait don au vénérable père Francisco Antonio de la Compagnie de Jésus,
son prédicateur, de diverses reliques qu’elle tient de quelques églises et monastères, un retable de bois avec deux petites portes
contenant une Relique « de lignum crucis », et d’autres reliques sacrées d’apôtres et autres saints ou saintes martyrs, prêtres et
vierges...
Vente
Huit siècles de l’histoire de l’Europe
(27 novembre 2008, n° 102).
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