ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 61

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87.
Louise de L
ORRAINE
-C
HALIGNY
, princesse de LIGNE
(1594-1667) fille d’Henri de Lorraine-Chaligny, épouse
(1608) de Florent prince de Ligne (1588-1622) ; jeune
veuve, elle prit le voile dans le couvent des Capucines
qu’elle avait fondé à Mons.
Lettre autographe signée « L. D. Lorraine », Bruxelles 5
décembre [vers 1610], à Dorothée de Lorraine, duchesse
de B
RUNSWICK
à Nancy ; 2 pages in-4, adresse avec petits
cachets de cire rouge sur lacs de soie bleue. 300/400
Elle regrette les fâcheuses affaires de Son Altesse : « plut
à Dieu avoir autant de pouvoir de luy aider comme j’ay de
volonté de sacrifier ma vie au service tres humble de V.A. Je
ne manqueres de l’aller moi-meme reccoumander aus bonnes
prieres des religieuses carmelites »… Mademoiselle d’A
UMALE
[Marie de Lorraine-Aumale (1583-1627), qui sera abbesse de
Chelles] est très contente auprès de la Sérénissime Infante, et
très aimée des dames « quy ne font que pancer à quoy ils luy
feront passer le tans ». Louise croit que son frère est à Paris,
« car madame de Chel a mandé à mademoiselle d’Aumale, que
monsieur de Verdun l’avait eté voir avec luy et quel l’avait
trouvé bien janty, mon mary et party d’issy il y at huit jours
et moy j’an partirais dedans sinque ou sis jours pour m’an
retourner chés moy pour y aller trouver mon mary et de là je
pance bien tot aller voir ma mere, je ne puis mander pas unes
nouvelles à V.A. pour n’y en avoir point issy, tantot l’on dit
que l’acort de la guere de Juliers et fait tantot on dit qu’il ne
ce ferat pas »…
Librairie ancienne Georges Privat
.
88.
Marie TOUCHET, dame de BELLEVILLE
(1549-
1638) maîtresse de Charles IX auquel elle donna un
fils, Charles de Valois duc d’Angoulême ; elle épousa
en 1578 François de Balzac d’Entragues (1541-1613), de
qui elle eut deux filles qui furent toutes deux maîtresses
d’Henri IV.
Pièce signée « MDe Belleville », Paris 26 novembre
1611 ; 2 pages sur vélin in-4.
500/700
Mandement signé par Vincent B
OUHIER
, Trésorier de
l’Espargne du Roi, donnant ordre, le 3 juin 1611, à Pierre
Abelly, receveur général des finances à Limoges, de payer « à
Madame d’A
NTRAGUES
, la somme de quatre mil livres, à elle
ordonnée par le Roy pour la pension quil plaist à Sa Ma
luy
donner la presente année »...
Au dos, l’enregistrement du document au Conseil
général des finances, le 4 juin, est signé par le président
Pierre J
EANNIN
(1540-1623) ; suivent les reçus signés par
les procureurs de Mme d’Entragues, Prazet (15 août) et
Boyvin (16 novembre), de deux quartiers (1.333 livres 6 sols
8 deniers) de cette pension. Le 26 novembre 1611, à Paris,
la « dame d’Antragues » approuve « les deux endossemens
cydessus faicts », et reconnaît avoir touché ces sommes. Suit
un dernier reçu par Prazet du dernier quartier de la pension
« faisant lentier paiement » de la pension.
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