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LIVRES DU XIX
e
siècle
121.
CLAUSADE (Amédée).
Voyage à Stockholm.
Paris : V. de Perrodil, 1845.
— In-8, (2 ff.), IV, 486 pp., (1 f. blanc).
Demi-chagrin marron à coins, roulettes à froid, dos à nerfs orné, tranches dorées (
reliure de l’époque
). 800 / 1000€
Édition originale de ce voyage en Suède composé par le docteur Amédée Clausade, originaire du Tarn.
Le titre est illustré d’une vignette dessinée et gravée sur bois par W. Ozelli.
Précieux exemplaire, un des 3 sur papier de couleurs, celui-ci étant l’EXEMPLAIRE UNIQUE SUR
PAPIER ROSE. Il fut offert par l’auteur au docteur Henri-Marcel Kühnholtz (1794-1877), bibliothécaire
et professeur agrégé de la Faculté de médecine de Montpellier, auteur de plusieurs ouvrages de médecine.
Il comporte ce très bel envoi autographe de l’auteur :
Il n’y a que trois exemplaires sur papier de couleur de ce voyage à Stockholm et chacun des trois est sur couleur
différente. Le violâtre est dans la magnifique bibliothèque du docteur T. Bernard ; le chamois, relié par Simier,
est resté dans la mienne. Je vais faire en sorte que celui-ci se trouve aussi bien partagé que ses frères et pour
cela je l’offre à monsieur le docteur Kühnholtz. Assurément le plaisir qu’il aura à l’accepter n’égalera pas celui
que j’ai à le lui offrir. Ce 12 novembre 1846. A. Clausade
Exemplaire parfaitement conservé.
Provenance : Henri-Marcel Kühnholtz, avec envoi autographe. - A. Kühnholtz-Lordat, avec ex-libris
dessiné et gravé par Dupont (fin XIX
e
).
122.
CONSTANT (Benjamin).
Adolphe, anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu.
Paris : Brissot-thivars, 1824.
— In-12, xvij, 239 pp. Demi-veau grenat, dos lisse orné à la grotesque, tranches mouchetées (
Muller
).
400 / 500€
Troisième édition de ce roman dans lequel Benjamin Constant évoque sa tumultueuse liaison avec Madame de Staël. Il
convient cependant de noter la ressemblance de l’héroïne avec une certaine Miss Lindsay qui ne laissait pas l’auteur indifférent
non plus.
Selon une étude de Paul Delbouille intitulée
Genèse, structure et destin d’Adolphe
parue en 1971, la publication du roman de
Benjamin Constant connut quelques rebondissements, en partie dus à son contenu sulfureux qui mettait en cause Madame de
Staël.
L’édition originale fut publiée à Londres chez Colburn en 1816. La même semaine vit la parution d’une édition quasi similaire
en France chez Treuttel et Würtz, que l’on a dit désavouée, mais sans beaucoup de véhémence toutefois, par l’auteur. La
seconde édition, très peu courante, parut la même année, toujours chez Colburn, revue, corrigée et augmentée d’une préface
par l’auteur intitulée « préface de la seconde édition, ou essai sur le caractère et le résultat moral de l’ouvrage ». Notre édition
est donc bien considérée comme la véritable troisième, comprenant une nouvelle préface et dans laquelle on a rétabli dans le
chapitre VIII six paragraphes qui, bien que figurant dans le manuscrit, avaient été retirés par l’auteur dans les éditions de 1816.
C’est donc l’édition la plus complète, qui a servi de base à toutes celles qui ont suivi.
Très bel exemplaire relié par Muller, provenant de la collection de Jacques Guérin. Rousseurs éparses.
Provenance : Jacques Guérin (catalogue mars 1985, n° 40).
123.
[CURMER (Léon)].
L’Imitation Jésus-Christ - [IV livres de Iesus-Christ Qu’aucuns attribuent à Iessen d’autres à
Gerson, & d’autres à Thomas, à Kempis, fidellement traduits].
Paris : Curmer, 1856
(1857). — In-4, (4 ff.), XII pp.,
(2 ff.), 85 pp., (1 f.), pp. (87)-134, (1 f.), pp. (135)-327, (1 f.), pp. (329)-399, (1 f.), XIV pp., 4 planches. Chagrin marron,
plats légèrement biseautés ornés de filets à froid en encadrement et de 4 croix en relief, dos à nerfs, roulette à froid en
encadrement à l’intérieur, doublures et gardes de soie moirée rouge, tranches rouges semées de croix dorées (
reliure de
l’époque
).
150 / 200€
Vicaire, IV, 489-490.
Somptueuse publication de Curmer proposant l’imitation de Jésus-Christ dans la traduction de Marillac et le texte de l’édition
Nicolas Gasse de 1626.
D’après l’achevé d’imprimer, « ce livre a été commencé le 15 août 1855 et fini le 15 août 1857 ». Il est entièrement illustré de
la reproduction des plus beaux ornements, encadrements de rinceaux et des plus belles enluminures glanées par Curmer dans
de précieux manuscrits du VIII
e
au XVI
e
siècle, consultés dans les bibliothèques de toute la France. « C’est en examinant la
plupart de ces magnifiques volumes, que la pensée m’est venue de les faire connaître au public, par la reproduction des plus
belles pages de toutes les époques » (pp. II et III). Toutes ces reproductions sont en chromolithographie de Lemercier.
Exemplaire du tout premier tirage, conforme à la description de Vicaire. On trouve en tête un feuillet sur lequel figure un ex-
dono d’E. Roux à l’abbé Gayrard, calligraphié dans un encadrement ovale rouge et or. Il manque, comme c’est parfois le cas,
l’
Appendice à l’imitation de Jésus-Christ
paru en 1858.
Frottements importants à la reliure. Parfait état intérieur.