139
341. [
Jean-Étienne-Dominique ESQUIROL
(1772-1840) célèbre aliéniste]. 19 planches gravées par Ambroise
T
ardieu
,
avec 2 lignes autographes signées de l’éditeur Jean-Baptiste
B
aillière
en bas de chacune, [1838] ; in-8 (environ
23 x 16,3 cm chaque).
200/300
Série de 19 des 27 planches de l’étude classique
Des maladies mentales considérées sous les rapports médical, hygiénique et médico-
légal
(2 vol., Paris, J.-B. Baillière, et Lyon, Ch. Savy, 1838). L’éditeur a certifié leur conformité au livre. Chacune représente, dans
une attitude d’un réalisme saisissant, un homme ou une femme qu’Esquirol appelait
épileptique
,
lypémanique
,
maniaque
,
aliéné
,
ou
idiot
; quelques-uns portent une camisole de force, des liens et ou des chaînes (celles-ci à Bedlam) : plus un graphique de
corrélation entre l’âge et « l’invasion de la Folie ». On joint une lithographie légendée
Charles Arnaud
, pathologie anatomique.
342.
EUGÈNE DE BEAUHARNAIS
(1781-1824) fils de Joséphine, adopté par Napoléon, Vice-Roi d’Italie. P.S. et L.S.,
1806-1814 ; demi-page et 1 page et demie in-4.
150/200
Monza 10 septembre 1806
. Avis de paiement d’un montant de 100 louis en faveur du capitaine
P
aitru
, envoyé en mission, et
accusé de réception de cette somme par le concerné, sur la même page.
Munich 17 septembre 1814
, [au comte
M
éjan
,
son secrétaire des commandements], au sujet de
N
avarre
(propriété de sa mère
Joséphine) : « je ne peux pas laisser agir en mon nom, à Paris, relativement à ce Duché pendant que de mon côté, je prendrais
des engagements qui pourraient peut-être se trouver en contradiction […] Nul doute, dans l’état actuel des choses, que mon fils
a le droit de porter le titre de Duc de Navarre, et que, quelques minces qu’en soient les revenus, ils lui appartiennent ainsi qu’à
sa descendance légitime et naturelle. Maintenant ce Duché étant plus onéreux pour mon fils que profitable, conviendrait-il de
demander au Roi de racheter non seulement ce titre, mais aussi cette propriété ? »... Voilà ce qu’il lui est difficile de décider en
dehors de Paris, sans connaître les intentions du gouvernement... Il prie Méjan de préparer un projet d’adresse au Roi... Il lui
suggère d’envisager son autre travail sous deux aspects : premièrement les trois Légations, deuxièmement l’un des départements
de la rive gauche du Rhin comme l’ancien électorat de Trèves : « ce n’est point un travail complet ni achevé que je vous demande,
mais seulement les premières idées d’une organisation d’une bonne administration plantée sur des bases simples libérales et
économiques »... Il termine en donnant des nouvelles de son fils et de sa belle-fille, qui se préparent pour leur voyage à Vienne...
O
n
joint
une L.A.S. du comte
M
éjan
à Cambacérès, Munich 15 mai 1823 (3 p. in-4, avec minute de la réponse), sur son séjour
en Allemagne, son espoir de revoir sa patrie, et la santé du Prince (duc de Leuchtenberg), désormais hors de danger : « Ce qui est
certain c’est que le malade est debout, et qu’il ne lui reste plus de ses maux qu’une faiblesse dont la belle saison ne tardera pas à
triompher »...
343.
Louis FAIDHERBE
(1818-1889) général, gouverneur du Sénégal, il commanda l’Armée du Nord en 1870-1871.
L.A.S., Paris 4 mars 1875 ; 3 pages in-8.
100/120
S
ur
l
’
origine
de
son
patronyme
:
« il résulterait de documents je possède que le nom de Faidherbe ou Faydherbe ou encore
Fayd’herbe est un nom francisé et qu’au 16
e
et 17
e
siècle il s’écrivait Federbe ce qui semblerait lui donner une origine germanique ».
Un savant lui a indiqué la racine « fed-erbe », qui signifierait fief héréditaire ou héritier de fief ; mais il doute du bien-fondé de
cette hypothèse. « Je voudrais savoir si la famille des sculpteurs de Malines écrivait son nom Fayd’herbe dès le 17
e
siècle. Mon
bis-ayeul écrivait son nom Federbe. En 1725 le gouverneur de Fort-Dauphin à Madagascar signait de Federbe comte de Mandave ;
les descendants de cette famille écrivirent leur nom Feydherbe et Fayd’herbe »...
O
n
joint
une L.A.S. du baron
F
ain
au baron de Vitrolles (1814).
344.
Louis-Benjamin
Fleuriau de Bellevue
(1761-1852) naturaliste, géologue et homme politique.
M
anuscrit
autographe avec plus de 90
dessins
ou
schémas
,
Cours d’anatomie comparée
, [début des années 1780 ?] ; 86 pages
in-4 en 4 cahiers brochés.
500/600
Cours « fait par extrait de mémoire & à la hâte », orné de nombreux
dessins
marginaux représentant les organes de la respiration,
la circulation, la digestion, la reproduction, ainsi qu’une tortue, un escargot, une abeille, un vers, une tête de poisson, un crâne
de cheval… L’autorité citée est un « M
r
P ». Pages consacrées aux parties du corps humain avec comparaisons et rapprochements
des mêmes parties ou avec les parties analogues d’autres animaux, poissons ou oiseaux… Distinctions entre la dentition de
frugivores, carnivores et omnivores, et entre les animaux à sang chaud et ceux à sang froid ; singularités telles que l’œsophage de
la tortue de mer ou la reproduction des poissons (« Ces œufs peu à peu passent dans le tube intestinal & sortent par l’anus. Quelle
bizarerie ! ») ; interrogations sur les causes de l’érection involontaire du membre viril ; monstres… «
La chaîne des
êtres
supposée
par tant d’hommes celebres non seulement n’a point lieu, mais elle est inintelligible »…
345.
Louis-Benjamin
Fleuriau de Bellevue
. 17 L.A. (une signée, 2 paraphées), la plupart incomplètes, 1788-
1791, à
sa mère
,
Mme Aimé-Benjamin
F
leuriau
de
B
ellevue
; 53 pages formats divers, qqs adresses.
1 000/1 200
V
oyage
en
I
talie
. Lettres réunies par leur auteur en vue d’un récit de voyage. La plupart portent dans le coin supérieur gauche
la mention « Projet », « Relation », ou un nom du lieu ; la fin de beaucoup d’entre elles (affaires familiales et financières) est
barrée ou amputée. L’itinéraire représenté est le suivant :
G
enève
, N
aples
, P
adoue
, S
estri
L
evante
, V
icence
, F
lorence
, T
rapani
,
G
irgenti
, M
alte
, S
yracuse
, M
essine
, N
aples
, R
ome
, V
evey
. Fleuriau commence son voyage seul, le compagnon prévu, « une
encyclopédie ambulante », ayant dû se désister (Genève 13 novembre 1788) ; il est quelque temps avec un Anglais,
M
orse
, et le
… / …




