144
352.
Charles de GAULLE
(1890-1970). L.S., Paris 28 juin 1968, à Emmanuel
B
erl
; 1 page in-4, en-tête
Le Général de
Gaulle
.
400/500
« Je vous remercie de m’avoir aimablement fait hommage de votre livre
La Fin de la IIIème République
. Il m’a semblé que vous y
aviez fort bien reconstitué le climat qui était celui de la France au cours de ses dramatiques semaines. À ce titre, il m’a beaucoup
intéressé »...
353.
Henri GRÉGOIRE
(1750-1831) prêtre, député du clergé du bailliage de Nancy aux États généraux, évêque
constitutionnel de Blois, député du Loir-et-Cher à la Convention, il lutta pour l’émancipation des Juifs et l’abolition
de l’esclavage. 5
manuscrits autographes
, [1807-1808] ; 5 pages in-4, au dos de feuillets d’adresse à son nom (cachets
encre rouge
S A
et croix).
1 000/1 200
F
ragments
des
M
émoires
de
l
’
abbé
G
régoire
(écrits en 1807-1808, ces Mémoires furent publiés posthumément en 1837).
Manuscrit de premier jet, très raturé et corrigé, paginé 84, 101, 127, 135 et 148, écrits au dos de feuillets avec son adresse (cachets
postaux entre l’an XII et août 1806).
La page 84 évoque les émigrés réfugiés en Russie, tels que « d’
E
ntraigues
connu par ses mémoires à l’aurore de la révolution, et
depuis par la part qu’il a prise aux conspirations contre sa patrie »,
C
hoiseul
-G
ouffier
, ancien ambassadeur à Constantinople, ou
le lazariste Vigier, auteur d’une grammaire turque… Puis (p. 101) les prêtres réfugiés en Espagne, dont les évêques de La Rochelle
et de Blois, ainsi que « Dom
L
e
V
eau
bénédictin de S. Germain des Prés qui avec D. Taschereau a travaillé aux derniers volumes
du
Gallia Christiana
»… Ce sont ensuite (p. 127) les prêtres réfugiés en Angleterre, le mariage du prince de
G
alles
avec Mme
F
itz
-H
erbert
, et les évêques qui sont rentrés en France : Barral, ancien évêque de Troyes puis Meaux, d’Osmond, ancien évêque de
Tours, qui fréquentait les théâtres à Londres, Noë, ancien évêque de Lescar... La page 135 fait un rapprochement avec la révolution
d’Angleterre, et certains réfractaires au serment : « plutôt que d’émigrer ils aimèrent mieux souffrir dans leur pays et ils n’eurent
pas l’abominable système d’exciter une croisade contre leur patrie ». Enfin (p. 148), Grégoire évoque les ecclésiastiques désireux de
revoir leur terre natale, et leurs arguments pour justifier la soumission…
O
n
joint
une l.a.s. de Mme L’Orme Trenquélléon à l’abbé Grégoire, Condom 11 décembre 1800, avec une note autographe de
Grégoire : « lui ecrire les choses les plus consolantes, c’est une dame remplie de religion et de zele »...
354.
Paul GRENIER
(1768-1827) général et comte d’Empire. L.A.S., Mantoue 12 mars 1807, au
P
rince
E
ugène
, Vice-Roi
d’Italie
; 2 pages et demie in-fol.
100/120
A
u
sujet
de
la
place
de
M
antoue
.
Nommé gouverneur de Mantoue, il est chargé d’en préparer et d’en organiser la défense,
mais, les travaux n’ayant pas commencé et ne trouvant pas les matériaux nécessaires, il est contraint de retarder son action : « Le
mauvais état dans lequel se trouvent tous les ouvrages (à l’exception du front de Pradella et de Pietoli) me force d’entrer dans
tous les détails des réparations et améliorations à y faire pour mettre la place en état de défense ». Il a constaté de lui-même l’état
des fortifications, visité les établissements de l’artillerie, ses magasins et ceux des approvisionnements de siège et est en mesure
d’adresser un rapport précis au Prince : « Aujourd’hui tout est à faire et si les circonstances exigent que la place de Mantoue soit
mise en état de défense, il n’y a pas de temps à perdre »... Il joindra à son rapport un aperçu de la situation actuelle de tous les
établissements militaires de Mantoue...
355.
guerre de cent ans
. Pièce sur vélin, Saint-Omer 27 mai 1388 ; vélin obl. in-4 (7,5 x 26 cm), sceau cire rouge
aux armes (mouill.).
250/300
Hector de
C
orsancourt
, chevalier, confesse avoir reçu de Guillaume Denfernet « tresorier des guerres du Roy monseigneur la
somme de trois cent francs dor en prest sur les gaiges de moy bachelier et de
xviiii
escuiers de ma chambre deserviz et a desservir
en ces présentes guerres du Roy mondit seigneur ès frontières du pais de Flandres en la garde securité & deffense de la ville de
D
unquerque
dont je suy cappitaine soubz le gouvernement de mons. de
R
ambures
, cappitaine general de tout le pais de Basse
Flandre »…
356.
guerre de 1870
.
M
anuscrit
signé par le capitaine G.
T
erré
, commandant la 2
e
batterie du 24
e
régiment
d’artillerie,
Sept mois en Allemagne. Souvenirs de captivité d’un sous-officier de l’Armée du Rhin
, Tarbes
[vers 1900] ; un vol. de 185 pages in-fol., rel. demi-toile brune.
400/500
Manuscrit soigneusement calligraphié, illustré de 2 dessins hors texte à la plume, aquarellés :
Baraquement des Prisonniers à Cosel
(Haute-Silésie)
et
Vue du Camp des Prisonniers Français
, plus la copie d’une carte de permission. Fondé sur des « souvenirs vécus
et bien vivaces », le texte se compose de quatre parties :
29 octobre 1870.
Sous Metz
;
Voyage à travers l’Allemagne
;
En captivité.
Cosel (Haute-Silésie)
;
Rentrée de captivité
. L’auteur raconte le départ des prisonniers, leur marche vers l’Allemagne, la vie du camp,
le sens du devoir et l’amour de la Patrie qui soutenaient les captifs, leurs épreuves physiques et morales, leur vie quotidienne, le
rôle des sous-officiers dans le maintien de la dignité des prisonniers, diverses anecdotes touchantes. Enfin rapatrié à Lunéville, il
en appelle à une revanche : « Les tortures endurées, les humiliations subies, ont fait une plaie qui ne pourra être cicatrisée que le
jour où le Dieu de la Victoire ramènera les couleurs nationales sur le clocher de la vieille cité Messine »...
O
n
joint
une édition d’
Aucassin und Nicolette
, trad. en allemand par Erwin Rieger et illustrée par Rudolf Junk (Vienne, Avalun-
Druck, 1919), n° I/5 sur Japon au nom du collectionneur Heinrich Stinnes (in-fol., rel.).




