150
367.
Auguste-Paul de LAMANON
(1748-1820) officier de marine, frère du naturaliste et navigateur. L.A.S., [vers
1780], à une cousine ; 2 pages petit in-4 (lég. mouill.).
150/200
I
ntéressante
lettre
sur
le
sculpteur
H
oudon
et
le
buste
de
S
uffren
.
Il lui envoie le
Spectacle de la Nature
de l’abbé Pluche, puis parle du choix du sculpteur qui doit faire le buste du bailli de
S
uffren
: il est question de
B
ertet
, « le meilleur sculpteur de Turin », de
F
oucou
, originaire de Marseille, sollicité par les consuls ;
mais M. de Saint-Tropez l’aîné juge que «
H
oudon
est le sculpteur le plus fameux, pour les bustes ». Lamanon pense aussi que
Houdon a le plus de vogue ; il ajoute qu’il vient de faire le buste de d’Alembert. « Si Houdon est choisi, son buste sera exposé au
sallon, c’est l’usage, pour les ouvrages des académiciens »…
368.
Jean-Claude de la métherie
(1743-1817) médecin, naturaliste et minéralogiste. 2 L.A.S. (initiales), 1806-1807,
à Louis-Benjamin
F
leuriau
de
B
ellevue
, à La Rochelle ; 5 pages et demie in-4, adresses.
250/300
Paris 20 novembre 1806
. Il avait bien prévu que la
Nature des êtres existants
ne serait pas agréable à son ami, mais il lui a adressé
un nouveau volume faisant suite aux
Considérations sur les êtres organisés
. Il parle d’un « nouvel ouvrage geologique intitulé
Theorie de la surface de la terre
par le p.
C
hrysologue
avec un rapport fait à l’Institut par
C
uvier
»…
13 février 1807
. Il n’est point
fâché que les opinions de son ami soient différentes des siennes, mais la plupart de celles-ci se confirment chaque jour ; ainsi : « 1°
que l’oxygene n’est pas l’oxygene.
L
a
P
lace
m’a dit l’avoir toujours soutenu à
L
avoisier
. 2° l’oxygene dans la combustion n’est pas
le seul qui contribue à la flamme et à la chaleur. La Place m’a dit l’avoir toujours soutenu à Lavoisier. 3° Il est averé aujourd’hui
que tous les combustibles contiennent de l’hydrogene. […] Le bon
V
auquelin
le pense mais l’ascendant qu’on a pris sur lui le fait
un peu tergiverser », etc.
369.
Toussaint-Guillaume de la motte-picquet
(1720-1791) marin. P.A.S., Lorient 20 février 1784 ; 3/4 page
in-4.
300/400
Comme « « lieutenant general des armées navales commendeur de l’ordre royal et militaire de S
t
Loüis », il certifie que le
chevalier de
G
imel
« commendant de l’artillerie dans l’isle de St Domingue y a rendû les services les plus signalés pour ce qui
concerne la marine ; que sans ses soins, son zele et son activité l’escadre du roy que j’y commandois en 1780 eût êté inutile qu’il la
fourni de tout ce qui concernoit son detail et d’excellens hommes quand l’occasion l’a requis, le tout avec la plus grande economie
et sans prejudicier en façon quelconque au service de terre »…
O
n
joint
le manuscrit d’un fragment de journal (du 4 au 15), racontant l’expédition française à
M
inorque
en 1782 (cahier de
14 p., mouill.). « L’Invincible est de retour de Cadix depuis le 3. Mr de
L
a
M
otte
P
iquet
n’a pas eu le temps de remplir son objet
ayant receu avis a Cadix que l’escadre angloise etoit dans le détroit il a appareillé tout de suitte pour la suivre et se trouver au
combat qui devoit s’ensuivre »… Etc.
370.
Saverio landolina
(1743-1814) archéologue italien. L.A.S., Syracuse 29 juin 1791, à Louis-Benjamin
F
leuriau
de
B
ellevue
, à Genève ; 2 pages in-4, adresse ; en italien.
150/200
Sur l’envoi d’un baril d’une « salma Calabrese » depuis Girgenti, à payer par l’intermédiaire de Meuricoffre ; sur son travail
de publication des papyrus d’Herculanum, qui va paraître par les soins de l’Accademia delli Ercolanesi de Naples ; de son souhait
d’être membre associé d’une académie en France, comme il l’est pour celle de Göttingen ; du voyage en Italie du comte
B
ielinski
;
de sites et monuments à voir : Locri, le temple de Proserpine, Paestum, etc.
O
n
joint
un manuscrit :
Collection des substances volcaniques des monts Euganéens dans le Padouan, et monts volcanico-marins
du Vicentin
(7 pages et demie in-4), inventaire descriptif de quelque 70 échantillons de lave, roches, terres, madréporites et
coquillages fossiles…
371.
Denis LARABIT
(1792-1876) officier et homme politique. L.A.S., Digne 4 mars 1815, à son frère Eugène à Paris ;
1 page in-4, adresse avec cachet cire rouge brisé et marque postale.
100/150
S
ur
son retour de
l
’
île d
’E
lbe avec
N
apoléon
: «
partis de l’isle d’Elbe le Dimanche dernier à 9 heures du soir, nous avons mis le
pied sur le Territoire français mercredi. Notre traversée a été très heureuse, et nous avons lieu de penser que la fin de l’Expédition
répondra au commencement. Nous sommes en force, nous sommes reçus avec acclamations par les habitans et tout se terminera
sans effusion de sang et tranquillement. Tu seras bien étonné de recevoir cette lettre. Il y avoit bien long-temps que je n’avois reçu
de tes nouvelles, il faut bien que nous en venions chercher nous-mêmes »...
O
n
joint
la proclamation de Napoléon au Peuple français, Golfe Juan le 1
er
mars 1815 (impr. d’Herhan, in-4, défauts). Plus une
L.A.S. de Trophime-Gérard, marquis de Lally-Tolendal, à l’avocat André Dupin (1823), sur sa défense des Bourbons.
372.
Auguste de LA Rive
(1801-1873) physicien, inventeur et homme politique suisse. L.A.S., Presinge 5 août [1853],
à un collègue juriste ; 4 pages in-8.
500/600
P
oursuites
contre
un
journal
ayant
remis
en
cause
la
paternité
de
son
invention
de
la
dorure
électrique
.
Un article dans
Le
Messager
attribue l’invention du « dorage électrique » à un nommé
B
onnet
, « retiré à Lausanne depuis 1843, auquel M. Delarive a
acheté sa découverte contre une rente de 1200 frs ». Il dément catégoriquement cette information, « jusqu’au nom de Bonnet qui
m’est totalement inconnu. C’est en 1840 au mois de février que je publiai ma découverte dans un mémoire purement scientifique,
laissant aux autres le soin d’en faire l’application industrielle dont je ne voulais pas me mêler »… Il veut poursuivre le journal : « Il
m’est impossible de laisser passer, même dans un journal obscur, une calomnie aussi nettement articulée »…




