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373.
alexandre-auguste LEDru-roLLin
(1807-1874) avocat et homme politique. L.A.S., Paris 4 juillet 1841, à un
ami ; 3 pages in-4 à son chiffre.
180/200
l
ongue
lettre
politique
. Ledru-Rollin résume ce qu’A
ltaroche
lui a fait comprendre concernant la candidature de
p
agès
jeune,
et les engagements de Trouvé ; il a été menacé d’une attaque dans
Le National
s’il ne se désiste pas en faveur de Pagès ! Puis
Guisant est venu lui rapporter les paroles de M. Thomas, dans une réunion du
National
, au sujet de
m
ichel
de
b
ourges
, « un
grand homme & un grand citoyen » ; « pour la plus grande édification des assistans, ce colloque était assaisonné des grands mots :
candidature
escamotée
, &c. »… Tout ce conflit et cette « confusion des langues » l’ont convaincu qu’il faut s’en « reposer sur notre
cause, sur vous, & sur le bon sens des électeurs. Comment ces MM. ne comprennent-ils point qu’avant d’imposer sa volonté aux
autres, il faut commencer par s’entendre soi-même & ne pas vouloir blanc le matin & noir le soir. Enfant que j’étais, moi qui
croyais qu’on devait avant tout laisser voter les électeurs en paix »… Sa candidature n’est nulle part annoncée dans la presse : « j’en
suis enchanté, cela me prouve de plus en plus que je n’ai d’engagemens avec personne, que je ne marche sous aucune bannière, &
que peut-être, les électeurs aidant, me sera-t-il enfin donné de parler au nom de cette jeune France, de cette France de mon âge,
qui n’a été jusqu’ici, selon moi, représentée par personne »…
374.
armand LE garDEur DE tiLLY
(1733-1812) vice-amiral.
m
anuscrit
autographe,
Journeaux des Campagnes
fait depuis 1756
…, 1756-1776 ; cahier petit in-4 de 174 pages remplies d’une écriture fine, couverture cartonnée (un
peu usagée), plus 5 feuillets volants.
4 000/5 000
r
elation de
ses campagnes navales
, comprenant notamment celles de 1756 (Louisbourg, île de Cap-Breton) et 1767-1768 (Antilles).
Le futur vice-amiral est enseigne de vaisseau sur
l’Inflexible
commandé par « M. de
t
illy
», son père, dans l’escadre d’observation
de Conflans, en 1756 ; comme lieutenant de vaisseau (1763), il sert sur
le Cerf-volant
commandé par
l
a
m
otte
-p
iquet
(escadre
d’évolution de d’O
rvilliers
) en 1772, et en 1776 sur
la Diligente
, commandée par d’A
mblimont
(escadre de
d
u
c
haffault
). Tout
au long du document il note la composition des escadres, la position de son navire, les conditions météorologiques, les tirants
d’eau, les variations, les mouillages, de petits incidents (prises d’un corsaire et d’une goélette chargée de morue, chasse donnée à
un vaisseau de guerre anglais, petit combat devant Belle-Isle, etc.)... S’y trouvent aussi des pages consacrées à la côte de Cayenne,
« la côte de Portorique » (décembre 1763), l’île Mogane (janvier 1864)... Précisions sur l’artillerie et les proportions des navires
sur lesquels il a servi... On le suit des côtes méditerranéennes au Canada, en Amérique, aux Antilles, à Cayenne et au large de
la Vendée, entre la Martinique et Rochefort, Brest, Cadix, Marseille, Gênes, Toulon, Malaga, Lagos... Sur les feuillets volants
intercalés dans le volume, des observations sur la côte de Cayenne, quelques points de la tactique navale, une expérience aux
Grandes Forges en 1777, etc.
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