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30

80.

Dominique-Vivant DENON

(1747-1825) directeur des Musées sous Napoléon, fondateur du Musée du Louvre.

L.A.S., [fin décembre 1822], à Mlle Valérie

W

ilson

 ; 2 pages in-8, enveloppe.

300/400

Il y a quelques jours il a été occupé d’elle toute la soirée : « je voyois M

lle

M

ars

dans

Valérie

[de Scribe], et vous etiez l’objet

de l’attendrissement qu’elle me fesoit éprouver ; allez à cette comedie : vous entendrez combien vous êtes interessante, et vous

n’aures à regretter que de ne pas voir combien on peut vous aimer. [...] C’est votre Papa qui est mon interet dans la guerre actuelle ;

mon imagination le suit et mes regards le cherchent tous les jours dans chaque journal ; ce brave homme sera toujours cheri des

nations et trahi des Cours »...

81.

Marcellin DESBOUTIN

(1823-1902) peintre, graveur et poète. 3 L.A.S., 1887-1900 ; 3 pages in-8 et 2 cartes

postales oblong in-12 avec adresses.

200/300

Nice

27 avril 1887

, à Mme veuve Gaillard à Paris. Il est empêché de partir de Nice, et retarde son départ...

Paris-Montmartre

[9 novembre 1890]

, à l’avoué

C

héramy

. Il remet la séance pour terminer son portrait, étant convoqué par Armand Silvestre « avec

un amateur de gravures (un placement de collection en perspective) »...

Nice

28 juin 1900 

: « Le prix de ma gravure du portrait de

Dumas est de

100 fr

en feuille. Si vous voulez attendre la fin de l’exposition pour sa livraison, je vous ferai jouir avec plaisir du

bénéfice de l’encadrement en vous rendant possesseur pour ce même prix de l’épreuve exposée »... Il craint que sa santé altérée ne

lui permette pas de visiter l’Exposition...

82.

Léon DETROY

(1859-1955) peintre. 49 L.A.S., 1906-1907 et s.d., au critique d’art Achille

S

egard

 ; 140 pages in-8

ou in-12.

400/500

B

elle

correspondance

amicale

et

artistique

, dont nous ne pouvons donner qu’un bref aperçu. « Je voudrais être comme vous le

dites si poétiquement un grand peintre Panthéiste, un Derviche, un Sauvage amoureux de la nature, m’identifier et me fondre en

elle […] Je voudrais être si simple, et simplifier cet art comme ma vie, entouré de quelques amis sincères comme vous et poètes.

C’est ainsi que j’ai vécu des années, avec le doux le bon

R

ollinat

, qui aimait éperdument la nature »... « Dégager l’essentiel voilà le

grand Art. J’en suis loin hélas et mes maigres crayons de couleurs font de bien petite besogne, mais il y a tant de joie à travailler

parmi les oliviers et les pins, loin du bruit de la ville et de la grossièreté des mufles errants et hivernants ». Il ne cesse d’inviter

Segard à le rejoindre, soit dans sa Villa Massa de la Côte d’Azur, dont il lui vante les paysages et la lumière, soit dans sa maison

de

G

argilesse

qui est « quand même un beau et tranquille pays, un reposoir et c’est si campagnard ». Il évoque ses difficultés

financières, et demande parfois de l’aide ; il a du mal à vendre ses tableaux : « Ça se vend y, ou ça se vend y pas. Pour cela, il

faudrait que je fasse du Commerce. Pouah. Fabriquer pour le gout du client qui a mauvais gout, le gout bourgeois. J’aimerais mieux

crever de faim ou casser des cailloux sur les routes du Midi »... Il évoque ses expositions, les livres de son ami sur la Sicile : « Votre

livre est un beau livre de poète et de peintre, qui m’a évoqué les rivages antiques. C’est un livre de voluptueux, d’amoureux. Vous

n’avez pas dû vous embêter à Agrigente »… Il a fait pour lui un paysage grec : Je me suis inspiré de cette phrase de Maeterlinck :

“l’idéal allégresse d’une heure surhumaine de quelque île enchantée” ». Il l’accompagne en pensée dans ses voyages en Italie, et

lui indique les merveilles à voir à Rome et ses environs. Il est à Majorque pour une exposition, et se rendra à Valledemosa sur les

traces de George Sand et Chopin. Pendant la guerre, il dit avoir inventé « un engin pour détruire les fils de fer barbelés et arroser

les tranchées avec des grenades à la mélinite », mais il n’a pas pu « toucher un pinceau ni un crayon depuis la guerre »… Etc.

O

n

joint

5 l.a.s. (une incomplète) de sa femme Fifi.

83.

Jules Renard dit DRANER

(1833-1926) dessinateur. Plus de 1100

dessins

avec légendes autographes, 1880-1918 et

s.d. ; la plupart 11 x 15 cm, à l’encre noire (bords un peu effrangés à quelques dessins).

700/800

I

mportant

ensemble

de

plus

de

mille

dessins

humoristiques

ou

caricatures

, avec légendes autographes, représentant plus de

30 ans de dessins pour des journaux satiriques ou d’information, tels que

Le Charivari

,

Le Monde illustré

, etc. Les sujets sont

divers : la politique, les impôts, la guerre 1914-1918, scènes de mœurs et de couples, scènes mondaines visant les Salons de

peinture, le monde du spectacle, le monde galant, les courtisanes, etc.

O

n

joint

quelques dessins imprimés.

84.

Jean DUBUFFET

(1901-1985). L.S. une ligne autographe, Paris 4 janvier 1947, à son ami Albert

C

orduant

des

établissements de peinture

L

agèze

et

C

azes

 ; 1 page in-4 dactylographiée.

300/400

Il le remercie pour ses visites qui lui font « toujours bien plaisir et profit ». Il a fait photographier la petite statue qui intéressait

M.

H

upé

, auquel il enverra les épreuves. « Je bataille toujours avec mes portraits, j’en ai fait de nouveaux ». Il commande divers

produits : « 1° Une bonne quantité de rouge cadmium broyé à l’huile », précisant de sa main « ton de préférence allant vers le cerise

(le moins orange possible) » ; puis 50 ou 100 kilos de Rollplastique ; du siccatif « pour séchage dans la masse » ; et enfin « un bidon

de bonne peinture laquée noire »...