28
75.
Jules CHÉRET
(1836-1932) peintre et affichiste. 3 L.A.S., Paris et Nice 1908-1914, au critique d’art Achille
S
egard
;
7 pages in-8 ou in-12.
250/300
4 janvier 1908
. Il invite Segard à venir à la Villa Marie-Antoinette à Nice pour voir « les décorations murales que j’ai exécutées
pour la préfecture de Nice où on est en train en ce moment de les poser »...
18 décembre 1912
. Indication des heures auxquelles il
sera à son atelier, « très heureux de vous y recevoir »...
Nice
2 janvier 1914
. « J’ai enfin les épreuves de l’admirable étude que vous
avez bien voulu me consacrer. J’en suis enchanté et tout fier et le plus heureux d’avoir à vous en remercier. Votre grand talent
d’écrivain ajoute encore à la connaissance approfondie que vous avez de notre art »...
O
n
joint
une L.A.S. de sa femme Marie,
signée pour les deux, et un télégramme (1913).
76.
Charles COTTET
(1863-1925). 35 L.A.S., Paris 1905-1914, au critique d’art Achille
S
egard
; 36 pages formats
divers, la plupart avec adresse (nombreuses cartes pneumatiques ; mouillures à une lettre ; on joint 4 cartes de visite
autogr. ou a.s.).
300/400
C
orrespondance
du
peintre
au
critique
.
[7 mars 1905].
« Je serais très heureux de vous voir à mon atelier où j’ai encore mes
deux plus importantes vues d’Espagne que je garde pour le Salon »...
[28 septembre 1905]
. Il part pour l’Amérique, pour un jury...
[10 février 1906]
. « Je vous prie d’accepter à l’occasion de votre mariage une petite étude de côtes bretonnes désolées elle contrastera
sans doute avec votre bonheur »...
[21 mars 1908]
. Autorisation de photographier et reproduire un tableau dans le
Studio
...
[29 février 1909]
. Il a été « ravi par tous les livres », et évoque plusieurs titres.
23 février 1910
, il s’inquiète de l’arrivée de son
tableau en Angleterre...
4 juin 1911
. Invitation : « Vous rencontrerez M.
B
ruston
écrivain d’art américain » et peut-être Léandre
Vaillat...
14 février 1912
. À propos d’une préface : « Vous pourriez peut-être passer chez Bernheim et voir leur intention à cet
égard »... Remerciements pour l’« activité amicale » du critique, félicitations, invitations, regrets, condoléances...
77.
Lucie COUSTURIER
(1876-1925) peintre et écrivain. L.A.S., [vers 1907], au peintre Henri-Edmond
C
ross
et
Madame ; 4 pages in-8.
400/500
B
elle
et
rare
lettre
sur
sa
peinture
à
son
ami
le
peintre
pointilliste
.
Elle s’excuse de sa négligence, due à de « méchantes toiles commencées qui ne “viennent” pas [...]. Vous souriez à l’importance
que je donne à ces pauvres petits travaux ; je suis la première à en rire et à me railler comme il convient, mais ce qui est très
comique c’est que je n’en suis pas moins profondément triste ! Parce que le désaccord de deux tons est chose affligeante à voir
quand on ne sait y remédier ». Elle se plaint notamment de deux toiles de Suisse, « pleines de morceaux qui ne rentrent pas dans
l’harmonie. C’est là mon plus grand et plus fréquent supplice. Je ne sais parfois si c’est le ton ou la teinte que je dois incriminer ».
Elle manque de confiance et sa nerveuse approche de la toile, son emportement même, brouillent son jugement sur le choix des
teintes. Pour se calmer, elle tourne ses toiles au mur et va souvent trouver refuge dans les natures mortes ; elle pense bientôt
commencer le paysage du Bois de Boulogne, dont l’esquisse est déjà bien avancée. Elle remercie Cross de s’intéresser à son travail,
et les embrasse...
O
n
joint
une l.a.s. de son mari Edmond Cousturier à Mme Cross, l’invitant avec son époux à venir les voir « avant vos adieux
à Paris »...
78.
Henri-Edmond CROSS
(1856-1910). L.A.S., Le Lavandou (Var) 9 octobre 1907, au critique d’art Achille
S
egard
;
2 pages in-8.
250/300
« M
rs
B
ernheim
m’ont fait parvenir sous une enveloppe adressée à M
r
Charles Cros
un article de l’
Écho du Nord
signé de votre
nom et accompagné de votre carte. Le bon poète Charles Cros n’étant plus, et, d’autre part, ne connaissant aucun peintre de ce
nom, ces messieurs ont supposé que ce pli m’était destiné. Votre jugement est assez conforme à celui de quelques-uns de vos
confrères pour me faire croire que c’est bien de moi dont il est question. [...] je suis touché du sentiment tout sympathique qui
vous a inspiré ces quelques lignes »...
79.
Maurice DENIS
(1870-1943). 7 L.A.S., 1909-1919 et s.d., au critique d’art Achille
S
egard
; 9 pages formats divers
dont une carte postale, qqs adresses, une enveloppe.
500/600
[1909]
, remerciant pour l’envoi de son livre sur
La Sicile
; il énumère les principales étapes de son voyage en Italie : Sienne,
San Gimignano, Volterra, Monte Oliveto, Rome, Assise, les Marches, Loreto, la Verne…
[Saint-Germain en Laye 14 février 1910]
.
Invitation à venir « un de ces jeudis (avant le 15 mars toutefois car je dois partir pour l’Italie) »...
19 mars 1911
, regrettant de ne
pouvoir assister à sa conférence : « je suis “en charrette”, n’ayant pas terminé mes toiles pour le Salon »...
Perros-Guirec 16 août
1912
. Il regrette que M. Chapon ait publié son livre [
Théories, 1890-1910 : du symbolisme et de Gauguin vers un nouvel ordre
classique
] au moment des vacances… « j’ai un tel besoin de repos après ces 372 m.c. de la coupole du Théâtre [des Champs-Élysées]
que je viens de couvrir ! »...
[1913]
. « Ma décoration est finie. Je la montre dimanche prochain 11 heures matin »...
[1919]
. Il a reçu
les articles de Segard sur la fresque et la peinture religieuse, et il le félicite d’avoir obtenu pour Baudouin une chaire à l’École. « Et
il y a du courage à tenter de concréter l’idée hélas fort abstraite ! de mon cher Desvallières. Il y a eu un article d’Arsène Alexandre,
et un autre d’un nommé Hourticq qui montrent bien l’état d’esprit misérable de beaucoup de nos contemporains sur ce sujet.
Mais nous lutterons. Pour clore certains becs, il faudrait étudier l’énorme statistique des églises nouvelles en France depuis la
Séparation. Et que serait-ce si on parlait de celles d’Allemagne ! »...




