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85.
André DUNOYER DE SEGONZAC
(1884-1974). 9 L.A.S., Saint-Tropez et Paris 1969-1974, à son ami Georges
P
oisson
; 18 pages in-4 ou obl. in-8 (la plupart au dos de cartes postales illustrées : Delacroix, Renoir, Degas, etc.).
500/600
À
propos du musée aménagé dans
sa
chambre natale à
B
oussy
-S
aint
-A
ntoine
[cette initiative du maire de la commune, Georges
C
oubard
, aboutit à l’inauguration le 8 novembre 1969].
1969
.
19 avril
. Il est d’accord avec M. Coubard pour organiser « une
salle de souvenirs et d’œuvres […] dans la pièce où je suis né le 7 juillet 1884. Il m’a dit que vous aviez l’extrême gentillesse de
bien vouloir nous aider »… Il fait un
croquis
pour indiquer l’emplacement de la pièce dans le château devenu mairie, et résume la
donation qu’il envisage : souvenirs de sa famille maternelle Persil, livres illustrés par lui, souvenirs de la guerre de 14-18, eaux-
fortes, « quelques belles affiches »…
10 juillet
. « Je pense rentrer à Paris et Chaville le 15 juillet. Je serai très heureux de vous revoir
et de préparer avec vous la salle prévue à Boussy-S
t
Antoine »…
30 juillet
. Il a écrit à M. Coubard pour « dire que dès maintenant
je m’occupais très activement de rassembler les éléments pour la salle prévue à Boussy. À votre retour nous irons là-bas et nous
réaliserons cet automne, cette salle »…
4 septembre
. M. Coubard lui annonce qu’il a obtenu le classement du château, et que la place
portera son nom : « C’est vraiment très flatteur et j’en suis un peu confus. Je suis passé au musée de Meudon. J’ai été
enchanté
de la présentation de mon aquarelle de Jouy-en-Josas »…
7 octobre
. Il expose ses idées d’aménagement de sa chambre natale ; il fait
encadrer des œuvres pour les murs…
11 octobre
. Il a commandé des vitrines et trouvé une bibliothèque pour l’alcôve…
24 octobre
.
M. Coubard lui a confirmé la date du 8 novembre pour la pose de la plaque à son nom sur la place de Boussy. « Pour ma salle –
dans la chambre où je suis né – j’ai dès maintenant plus d’éléments qu’il ne m’en faut. […] Je compte travailler j’espère bien avec
vous à l’installation […] mais je suis très pris par le souvenir de
C
orot
»…
5 juin 1972.
Il a été très sensible à ses remerciements
pour sa donation à leur charmant musée de Boussy : « C’est plus que naturel que dès que j’ai un élément intéressant nouveau j’en
fasse don à ce musée où j’ai trouvé un si amical et affectueux accueil […]. J’en
suis profondément touché
– comme de votre amitié
si fidèle et si active »…
31 juillet 1974
. Le projet d’une exposition à Boussy à l’occasion de ses 90 ans ne pourrait être « que limité.
Car je dois préparer la grande
rétrospective
de mes œuvres à l’Orangerie des Tuileries en automne 1975. En effet je dois emprunter
beaucoup d’œuvres à des collectionneurs – qui sont très
réticents
– et je ne peux le faire 2 fois à des dates assez proches »… Mais
avec la sélection de sa salle au Musée de l’Île-de-France ils pourraient réaliser une synthèse de qualité : « nous choisirons les
œuvres ensemble »…
O
n
joint
3 l.a.s. par
C
arzou
(2) et Paul
C
olin
; plus 2 illustrations de
S
em
.
86.
Paul durand-ruel
(1831-1922) marchand d’art. 3 L.A.S., Paris 2-11 septembre 1905, à Achille
S
egard
; 6 pages
in-8 à son en-tête.
1 000/1 200
M
agnifique
apologie
de
son
rôle
de
soutien
et
de
marchand
des
I
mpressionnistes
, en réponse à un article diffamatoire de
Segard, paru dans
L’Écho du Nord
et
Le Grand Écho
de Lille, puis dans
La Vie de Paris
.
2 septembre
. « Après avoir condamné justement l’industrie des faux tableaux, vous y accusez les marchands d’exercer sur les
peintres une influence désastreuse et, plus loin, vous dites de moi, “M
r
Durand Ruel a tenté sur l’École Impressionniste un coup
de bourse [...] Il a acheté toute la production des maîtres qui commençaient à imposer leur signature” »... Or il n’a jamais cherché à
faire un coup de bourse et il n’a rien accaparé : « Il n’a jamais existé entre les peintres et moi aucun contrat et aucun engagement.
Ils ont eu toujours leur entière liberté. Si je leur ai acheté beaucoup de tableaux, c’est que personne n’en voulait et qu’ils étaient
bien heureux de me trouver. Séduit par les grandes qualités de ces artistes que l’on a cherché à ridiculiser en leur donnant le
nom d’Impressionnistes, je me suis efforcé pendant des années, bien dures pour moi comme pour eux, de les soutenir, de les
aider à vivre et de les faire apprécier »... Monet, Renoir, Sisley, Pissarro, Manet, Degas, Puvis de Chavannes étaient « méprisés et
accablés d’injures, et si j’ai empilé dans mes magasins et non pas dans mes caves et mes greniers comme vous l’écrivez, un stock
considérable de leurs œuvres, c’est que je ne pouvais m’en défaire à aucun prix. […] je me suis fait un tort énorme en les défendant.
Je me suis aliéné, de ce fait, la plupart de mes clients » ; cela lui a coûté « des sommes considérables et des misères à l’infini. Si
je suis parvenu dans les dernières années à faire accepter les œuvres de mes amis par un certain nombre d’amateurs en France et
à l’étranger, c’est au prix d’efforts inouïs et après avoir été longtemps regardé comme un fou. L’éducation du public est longue
à faire »...
6 septembre
.
La Vie de Paris
a reproduit l’article, et Durand-Ruel n’a toujours pas reçu de réponse à sa demande de
rectification : « prenez la peine de venir causer avec moi ; je vous montrerai de très belles choses »...
11 septembre
. Invitation à passer
à la galerie, ou à son appartement : « je serais heureux de vous montrer les tableaux qui composent ma collection particulière »...
O
n
joint
2 l.a.s. de collaborateurs de Durand-Ruel à Segard, 1907-1911, et une lettre de Léon Gobert de
l’Écho du Nord
transmettant la protestation de Durand-Ruel.
87.
ENCYCLOPÉDIE
. Ensemble de
gravures
, tirages du XVIII
e
siècle.
100/150
É
bénisterie
-M
arqueterie
: table et 11 planches (édition in-fol.).
C
orderie
: planches 1 et 3 obl. de l’éd. in-4°.
M
enuiserie
: table
de l’éd. Panckoucke in-4°, et 26 planches dont 6 doubles.
V
errerie
: 4 planches dont 2 doubles.




