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101.
André LHOTE
(1885-1962). 4 L.A.S., 1929, au galeriste Lucien
M
oline
; 9 pages petit in-4, enveloppe. 500/700
18 juin
. Il a eu de la peine à garder chez lui
les œuvres que Moline avait choisies, mais s’est
fait un plaisir de vendre celles du « banquier
infidèle autant que mal avisé [...] le nu renversé
pastel qu’il avait choisi est vendu (4000) ainsi
que l’étude directe, même prix. (M.
W
eill
en
fait faire une estampe en couleurs). La vente
va assez bien ». Il le prie d’attendre la fin de
l’exposition pour faire prendre les œuvres qu’il
a réservées : «
P
ottier
les trouvera chez Colette
W
eill
et les prendra en même temps que celles
que vous avez indiquées [...] car je vais souvent à
la Galerie Weill et je peux y porter vos toiles »...
23 juillet
. Il n’a pu lui rapporter les toiles ; au
moment du départ « toutes les complications me
tombent dessus. [...] Par contre j’ai terminé et
encadré : 1°
Le Café
– peinture – 4000
F
; 2°
Le
Café
– pastel – 3.000
F
; 3°
Paysage
– peinture –
2.800
F
». Il les tient à disposition et lui conseille
de les pendre en même temps que les
M
atisse
« dont les possesseurs sont désespérés »… Il fait
« de l’aquarelle en pensant à vous »...
25 juillet
.
Il accuse réception des 31.500 francs pour le
« tableau de
M
atisse
Joueur de mandoline
que
je vous ai cédé »...
Dimanche.
Il se désole de ne
pouvoir le voir avant son départ, mais il a trop
de choses à faire avant de quitter Paris. « Quant
aux aquarelles, il y en a
6
nouvelles fraîchement
collées. Je peux en trouver 4 dans mes cartons. Ça
en fera 10 grandes pour votre amateur. Mais ces
aquarelles-là, Colette
W
eill
me les achète 800
F
(et les prend à 1000 en dépôt) [...] Le maximum
serait 5.000
F
net pour moi pour les 10 »...
O
n
joint
une L.A.S. à une dame, 18 décembre
1929 (1 page et demie in-4), pour un rendez-
vous.
102.
LITHOGRAPHIE
. 3 L.A.S. par les directeurs de Godefroy
E
ngelmann
& Cie, Paris 1829-1832 ; 1 page in-8 chaque
à en-tête
Engelmann & C
ie
Lithographes
(une
G. Engelmann, Direct
r
de la Société Lithog
e
), une adresse.
200/300
15 octobre 1829
; réclamant à M. Boyer de Saint-Gervais le paiement d’une facture.
16 août [1829 ?]
, au sujet de la facturation
d’une planche à Mme Huzard.
22 août 1832
, au Président de la Chambre de Commerce, recommandant son employé Delile, « qui
ne sort de sa place que parce que l’ouvrage que nous pouvons lui donner n’est pas suffisant pour le faire vivre »...
O
n
joint
une
l.a.s. de J.
E
ngelmann
, 15 mai 1862, réclamant un prix pour la maison Engelmann, à ce jour jamais récompensée pour ses mérites,
et son rôle important dans l’art de la lithographie et l’invention de la chromolithographie.
103.
Mariette Lydis
(1887-1970). L.A.S.,
Buenos Aires
22 novembre 1953, à la journaliste et femme de lettres Claude
S
alvy
; 4 pages in-4 à son adresse (bords un peu froissés, 2 petites déchirures).
120/150
Elle a publié un livre,
Coupe à travers moi-même
: « C’est la préface d’une monographie publiée ici et qui a ému beaucoup mon
mari lorsqu’il l’a lu [Buenos Aires, Viau, 1945]. C’était pendant la guerre que je l’ai écrit, lorsque mon mari ne pouvait me rejoindre
ici, étant lui-même en Italie [l’artiste s’est exilée en Argentine en 1940]. C’est même une confession posthume, tellement j’étais, à
ce moment-là, convaincue que jamais plus je en reverrais ce que j’avais aimé. Il a pleuré lorsqu’il l’a lu. Mon ami de
M
ontherlant
en parle souvent avec beaucoup d’appréciation dans ses lettres à moi. Vous pensez comme j’en suis fière, comme une écolière
que Monsieur le Directeur aurait distinguée ! »... Elle aimerait que Claude Salvy la fasse inviter aux expositions collectives chez
Charpentier et ailleurs, et puisse « écrire sur moi dans les revues d’art de temps à autres, ce qui est d’une importance capitale »,
et elle lui propose de devenir son « publicity agent » auprès de son public parisien... Elle lui enverra à cet effet un extrait de sa
monographie ainsi qu’une sélection de photos de ses dernières œuvres... Elle vient de terminer une illustration pour
Le Jardin des
caresses
[de Franz
T
oussaint
,
chez Germaine Raoult...
O
n
joint
1 l.a.s. de Maurice
S
chumann
à propos de son ami Édouard Bonnefous (1985).




