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C
revaux
. Il est aussi ennuyeux que tous ceux qui ont tout simplement du génie »...
Castelfranc
19 septembre [
1913
]
. Il a une
exposition importante à Roubaix : « Un petit papier dans les journaux du Nord et votre enthousiasme, développé aux amateurs
industriels de la région, pourrait m’être très utile »...
30 octobre
. Sur son exposition de Roubaix : « Vers le 15 nov., elle sera finie »...
Décembre
. « Je suis très heureux que mon grand tableau ait trouvé une bonne place chez votre père. Je suppose que vous avez aidé
à ce choix [...]. Il faudra que j’aille prochainement à Roubaix signer ce tableau »...
108.
Henri MATISSE
(1869-1954). L.A.S., Nice 26 mars 1937, [à Henry de
M
ontherlant
] ; 2 pages in-4 à l’encre
violette.
2 000/2 500
T
rès
belle
lettre
sur
son
portrait
dessiné
de
M
ontherlant
.
Il a reçu les photos de son dessin, photographié par Vaux, et il se rend compte en le regardant qu’il y a « plusieurs traits inutiles
et même nuisibles. Il s’agit de l’indication des cheveux. Après avoir été surpris par le plat du profil dont les bosses différentes ne
portaient pas j’ai trouvé que mon dessin était complet avec le petit crochet qui fait suite au front et indique les cheveux – que les
5 petits traits qui ont été surajoutés pour expliquer davantage les cheveux ne font plus partie de la même sensation et détruisent
l’expression du rythme général. Aussi je viens vous demander, le dessin vous appartenant, de bien vouloir me les laisser enlever.
L’oreille aussi est de trop – elle arrête tout le mouvement de ma ligne dont le mouvement doit avoir la tenue et la vitesse de
mouvement analogique à celle d’une mèche de fouet en mouvement. Vous voyez comme moi qu’une arabesque représentant un
coup de fouet n’existe pas si elle ne contient pas le mouvement, elle devient une nouille tourmentée. Toute la vie de votre dessin
vient du mouvement qui m’a été inspiré par votre profil. Tout de suite en regardant la photo après l’avoir analysé et le mouvement
de votre profil me rappelle celui de Dante. Vous connaissez probablement cette analogie »... Il précise encore, en post-scriptum :
« Ma phrase commence à la pointe des cheveux et finit à la pointe du maxillaire – étant donné d’authenticité de ceci, tout ce que
j’avais ajouté le détruisait – et l’empêché de vivre dans l’espace représenté par ma feuille de papier ». Il ajoute : « Excusez ce français
de peintre ! »
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