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171

157. MALTHUS (T. R.).

Principes d’économie politique considérés sous le rapport de leur application pratique.

Paris, J.-P.

Aillaud, 1820,

2 vol. in-8°, demi-maroquin rouge à grains longs, à coins, dos lisses ornés, tranches lisses (

reliure de

l’époque

).

Première édition française.

La traduction est due à Francisco Solano Constancio (

1777

-

1846

), médecin et diplomate portugais ayant vécu à Paris, qui

traduisit en français plusieurs ouvrages d’économie politique parmi les plus importants de son époque (Ricardo, Godwin…).

L’originale anglaise est parue la même année.

Les

Principes d’économie politique

de l’auteur de l’

Essai sur le principe de population

.

Distingué par l’immense succès de son

Essai sur les principes de population

, d’abord édité anonymement en

1798

puis

considérablement augmenté en

1803

– la première édition française est de

1809

–, Robert Thomas Malthus (

1766

-

1834

)

devint, en

1805

, le premier titulaire de la première chaire d’économie politique fondée en Angleterre.

Celui que ses étudiants appelaient affectueusement « Pop » ou « Population Malthus », synthétise ici son enseignement

d’économie politique en se livrant dans le même temps à une critique minutieuse des théories de son contemporain, David

Ricardo (

1772

-

1823

).

Malthus est, avec Adam Smith (

1723

-

1790

) et David Ricardo, l’un des fondateurs de la science économique moderne.

Exemplaire relié au chiffre couronné de Marie-Louise d’Autriche (

1791

-

1847

), ex-impératrice des Français, duchesse de

Parme.

Il est intéressant de trouver dans sa bibliothèque, l’un des théoriciens majeurs de l’économie politique moderne telle qu’elle

se constitua, en Europe, dans les années qui furent celles de l’Empire.

Exemplaire grand de marge (traces de témoins), très frais intérieurement.

Mors restaurés au tome II, sur la hauteur du caisson inférieur.

Dimensions :

213

x

132

mm.

Provenance :

Marie-Louise d’Autriche, duchesse de Parme ; vente anonyme (

Cat.

,

10 déc. 1998

,

n° 43

).

Brunet, III, col.

1349

; Goldsmiths, n°

22768

; INED, II, n

os

3679

(

2

e

édition française de

1846

) et

3680

(édition originale

anglaise de

1820

) ; Tulard,

Dictionnaire Napoléon

, pp.

1127

-

1128

; Lamort (A.),

Reliures impériales

, Monelle Hayot,

2004

,

p.

64

(« Les reliures portant ce monogramme proviennent de l’importante bibliothèque constituée à Parme après la chute

de l’Empire ») ; Olivier, pl.

2654

, fer n°

9

(variante).

158. PARNY (Évariste Désiré de Forges, vicomte de).

Œuvres choisies.

Paris, L. Paris et Wercherin, 1826

, 2 tomes en

un vol. in-8°, veau vert d’eau, filet doré autour des plats, plaque à froid au centre, dos à nerfs orné d’un décor doré et

à froid, roulette intérieure dorée, tranches marbrées (

reliure de l’époque

).

Un talent poétique audacieux.

Les œuvres, principalement érotiques, d’Évariste Désiré de Forges (

1753

-

1814

), vicomte de Parny, connurent un succès

immense et de très nombreuses éditions. Cependant, celles parues après le milieu des années

1810

eurent à souffrir d’une

censure rigoureuse.

Un frontispice gravé.

Sont jointes

3

pièces autographes de l’auteur signées :

1

.  une intéressante lettre à « [son] cher Gingueni »,

2

pp. in-

4

° à l’encre noire, datée

30

frimaire [

20

ou

21

décembre, avant

1802

]. Il lui dit son prochain départ pour Marseille et lui annonce son mariage avec [Marie-

Françoise Vally], Créole « à laquelle [il est] attaché depuis quinze ans », dont il fait un touchant portrait non

moins que piquant : « une éducation manquée comme toutes les Créoles, point d’instruction, de l’esprit naturel

sans culture ; mais aussi toutes les qualités essentielles au suprême degré, c’est-à-dire, le pot-au-feu du

bonheur »…

2

.  une lettre au « Citoyen Huguet », une p. in-

12

à l’encre noire, avec adresse, datée

2

ventôse [

20

,

21

ou février].

Il lui demande de faire parvenir une copie de son acte de naissance à Paul Marie Claude Deforges-Parny,

son neveu, officier de cavalerie qui fut page du comte d’Artois.

3

.  une lettre au « Citoyen Ministre » de l’Intérieur [LUCIEN BONAPARTE], une p. in-

4

° à l’encre noire, datée

2

germinal, an

8

[

23

mars

1800

], par laquelle il lui exprime sa reconnaissance pour sa nomination au poste de

« conservateur de la bibliothèque qui va être formée aux Invalides » : « Je justifierai votre choix par mon zèle

et mon assiduité. »

Lucien Bonaparte (

1775

-

1840

), frère du futur empereur, fut ministre de l’Intérieur de la I

re

République, du

25

décembre

1799

au

7

novembre

1800

.

Mors supérieur fragile et coins frottés.

Dimensions :

209

x

127

mm.

Aucune marque de provenance.