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Versailles et la cour vus par le petit bout de la lorgnette.

L’Œil-de-bœuf, du nom de la fenêtre ovale qui l’éclairait, est le nom de l’antichambre qui donnait accès au grand

appartement de Louis XIV à Versailles. S’y retrouvaient tous ceux qui attendaient pour être reçus par le roi, faisant ainsi

de ce lieu le creuset de tout ce qui se disait et se passait à la cour. Un peu à la manière de Restif de La Bretonne ou de la

Chronique scandaleuse

d’Imbert de Boudeaux, Georges Touchard-Lafosse (

1780

-

1847

), qui fut journaliste, publie, sous ce

nom de

L’Œil de Bœuf

, une compilation « [d’] aventures secrètes dédaignées par l’histoire, […] physionomie des lieux, des

hommes, des choses dans leurs rapports avec les événements majeurs, et revêtus de la couleur des temps », anecdotes

relevées pour l’essentiel dans les Mémoires du XVIII

e

siècle.

Exemplaire relié par Alphonse Simier pour Henry Seymour.

Souvent appelé à tort « Milord l’Arsouille », Henry Seymour (

1805

-

1859

) n’en fut pas moins l’une des figures les plus en

vue de la société parisienne. Connu pour son élégance et son raffinement « à l’anglaise », mais aussi pour ses facéties et ses

excentricités, il défraya lui aussi les chroniques de son temps.

Balzac s’inspira de lui pour créer son personnage d’Henri de Marsay, modèle d’élégance masculine de

La Comédie humaine

,

amant de Delphine de Nucingen, l’une des filles du père Goriot dans le roman du même nom. Marsay deviendra président

du Conseil dans

Autre Étude de femme.

Comme très souvent pour cette provenance, les reliures présentent quelques usures.

Dimensions :

203

x

126

mm.

Provenance :

Henry Seymour.

Barbier, I, col.

602

(pour l’édition de

1829

-

1832

) ; Quérard,

La France littéraire

, IX, pp.

507

-

509

; Culot (P.),

Relieurs et

reliures décorées en France à l’époque romantique

, Bibliotheca Wittockiana,

1995

, pp.

548

-

549

(notice sur Alphonse

Simier) ; Culot (P.),

Le Décor néo-classique des reliures françaises

, Bibliotheca Wittockiana,

2015

, pp.

168

-

170

(notice sur

René Simier et son fils).