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Intéressante lettre à l’époque des préliminaires de la Paix d’Amiens. L’amiral Truguet, alors commandant l’armée

navale réunie à Cadix, a reçu l’ordre de « donner six mois de vivres à la division commandée pour le C.A. Linois ; mais vous

ne m’avez envoyé aucun fonds pour cette dépense extraordinaire qui devient extrêmement chère dans un pays où rien n’est

en magasin et où il faut tout acheter au loin et tout faire arriver par terre grâce à la continuation du Blocus par les anglais »…

L’amiral demande au ministre de lui envoyer 300.000 livres en lettres de change, « si vous mettez comme je le pense un grand

intérêt à débarrasser le port de Cadix de nos vaisseaux ». Il ajoute qu’il enverra « un parlementaire pour sommer l’amiral Pole

de lever le blocus de Cadix, nonobstant les raisons qu’il m’allègue pour le continuer, se fondant sur le silence du gouvernement

Espagnol qui n’a point annoncé officiellement à Cadix la signature des préliminaire à la paix [...] J’espère que cette discussion

va se terminer comme le veulent nos intérêts nationaux »…

431.

TUNISIE. Antoine COLONNA

(1901-1976) conseiller de la République, puis sénateur, représentant les citoyens

français de Tunisie. Manuscrit autographe, signé « Le Comité France Afrique du Nord »,

Pour la Tunisie

, Paris

23 août 1954 ; 11 pages in-4 au dos de papier du

Conseil de la République

.

200/300

Dénonciation de la politique tunisienne de Pierre Mendès-France, accusé d’avoir livré la Tunisie et les Tunisiens à

« une poignée d’irréductibles ennemis de la France », le parti Néo-Destour, et d’avoir imposé le ministère Tahar Ben Amar,

alors que « ce personnage a été constamment aux ordres du nationalisme anti-français, de même que son gouvernement est

aujourd’hui aux ordres de Bourguiba »... Ainsi, contre la majorité du peuple et contre le Bey, « trois douzaines de tueurs à

gages dans les villes et trois cents bandits dans les campagnes, ont suffi, pour amener une grande nation comme la nôtre à une

invraisemblable capitulation qui sera peut-être la plus grande honte de son histoire »... Bientôt « M

r

Mendès-France pourra

proclamer que la Tunisie [...] est définitivement perdue pour nous […] M

r

Mendès-France, qu’avez-vous fait des Tunisiens ? »...

On joint un exemplaire du manifeste dactylographié (qqs petites différences), à l’adresse des Parlementaires (2 p. à en-tête

Comité France Afrique du Nord

).

432.

Roger VADIM

(1928-2000) cinéaste. L.A.S., 17 octobre 1961, à Marc Allégret, et manuscrit autographe,

Sophie

;

1 et 13 pages in-4.

1 000/1 200

Écriture du sketch

S

OPHIE

pour le film

L

ES

P

ARISIENNES

.

Écrit par Vadim et réalisé par Marc Allégret, le sketch met en scène Catherine Deneuve et Johnny Halliday. Sophie, 17 ans,

moquée par ses copines, leur fait croire qu’elle a un amant. Incrédules, ces dernières la suivent lors de son prétendu rendez-vous

nocturne. Pour rester crédible, Sophie entre alors dans un immeuble et en sort par les toits. Elle rencontre au dernier étage un

jeune guitariste sans le sou, qui lui chantera bientôt

Retiens la nuit

... C’est le début d’une première histoire d’amour.

Roger Vadim apporte ici quelques modifications et suggestions au scénario initial : « J’ai essayé d’arranger ça au mieux

mais j’ai peur que ce soit un peu long. Dans le principe je crois que c’est meilleur. Je ne crois pas que c’était une bonne idée que

Suzanne lise la lettre aussi. En trouvant l’enveloppe elle connaîtra cependant la provenance de cette lettre. Je crois aussi qu’il ne

faut pas insister sur la guitare de Sophie sinon, dès que Jean parlera de sa guitare on comprendra le truc et la scène deviendra

artificielle puisqu’on attendra l’offre de Sophie. J’ai écrit par acquit de conscience la petite scène où Suzanne rentre chez elle en

Bentley mais je ne pense pas qu’elle soit utile. Je ne sens pas très bien la scène où Jean s’attendrit sur la guitare chez Sophie.

Rédige-la, ça me donnera peut-être des idées »... Suit le manuscrit de la scène entre Sophie, Suzanne et Louis et Jacqueline

(dialogues et indications scéniques).

On joint un tapuscrit non signé,

Notes C.B. Août 61

, à propos des préoccupations des jeunes filles (12 p. in-4) ; plus des notes

manuscrites sur le même thème, d’une main inconnue (30 p. in-8, arrachées d’un carnet).

433.

Paul VALÉRY

(1871-1945) poète. Dessin original à la plume ; 8 x 15,2 cm.

200/250

Croquis de sa chambre à coucher chez son amante Catherine Pozzi, annoté par elle : « PV fecit ».

434.

Constantin Gravier, comte de VERGENNES

(1761-1832) diplomate et général. 2 L.A.S., 1 L.S. et 2 P.S.,

Versailles ou Paris 1784-1816, à Pierre Godin de La Hullière (une à Madame) ; 2 pages in-fol. en partie impr.

à en-tête

Compagnie des Gardes de la Porte du Roi

et vignettes (petites fentes aux plis), et 3 pages in-4, une en

partie impr. et à en-tête

Maison militaire du Roi

, adresses.

200/300

1

er

juillet 1784 et 1

er

avril 1786

. Certificats de service pour l’écuyer Godin de La Hullière.

25 décembre 1814

: « Sa Majesté

a daigné vous accorder la Croix de Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de S

t

Louis »...

6 novembre 1816

. L’inquiétude de

son épouse sur M. de La Hullière a dû se calmer : « en lui donnant communication de votre lettre, je l’ai fortement engagé à

vous tranquiliser en vous donnant de ses nouvelles »...

16 décembre 1816

. « J’ai entre mes mains votre brevet et votre croix de

S

t

Louis. Je n’ai pas encore vendu cette dernière. J’attends pour m’en défaire le mieux possible ; mais je vous en ferai passer le

montant (déduction faite des fraix du brevet) en même tems que les 40

f

du mois de décembre. [...] il faut que vous m’envoyés,

le plutôt possible

, un pouvoir par lequel vous m’autorisés à toucher pour vous, les secours qui vous ont été accordés sur la liste

civile »... On joint un portrait encadré.