41
94.
CONGÉS MILITAIRES
. 8 P.S., 1748-1801 ; in-fol., la plupart obl., en partie impr. avec vignettes et cachets cire
rouge (qqs défauts).
120/150
Certificats de congé de réforme ou congé absolu, délivrés aux militaires, la plupart des blessés ou malades, de la Milice (2,
signés par Barentin), ou des Armées de l’Ouest, de Sambre-et-Meuse, de Rhin-et-Moselle (signé par le général Schauenburg),
d’Italie (signé par le général Pierre Gauthrin), du Rhin (Schauenburg) et de l’Armée française en Cisalpine (signé par le
général Gobert).
95.
CONSPIRATIONS
. Manuscrit,
Interogatoires et depositions par lesquelles sont desduictes bien
particullierement les trahisons et conspirations de Charles 2
e
Roy de Navarre Comte d’Evreux
tant contre la
personne des Roys Jean et Charles V
e
que contre leur Estat par ligues et associations avec le Roy d’Angleterre,
et desduicte lhistoire de l’assassinat de Charles d’Espaigne con
ble
de France faict et commandé par ledict Roy de
Navarre
, [vers 1650] ; un volume in-folio de [182] ff. n. ch. (dont quelques ff. vierges), reliure de l’époque veau
fauve marbré, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, encadrement de double filet doré
sur les plats, tranches mouchetées (habiles restaurations aux coins, coiffes et mors, mais bel exemplaire).
2 000/2 500
Très intéressant recueil de pièces historiques qui, sous un titre ne concernant que le cas de Charles le Mauvais,
regroupe en fait cinq séries de documents tout à fait distincts historiquement, mais qui concernent à des degrés divers des
trahisons ou des révoltes contre l’autorité du Roi de France.
* La majeure partie du volume (ff. 1-89)
concerne le procès de 1378 que Charles V
intenta à grands renforts de publicité
contre les tentatives de déstabilisation de la
Couronne provenant de son cousin et beau-
frère Charles II de Navarre (dit Charles le
Mauvais, 1332-1387), perpétuel prétendant à
la Couronne de France à cause de l’éviction
de sa mère Jeanne II, et ce, à travers une
instruction visant son chambellan Jacques
de La Rue : arrêté le 25 mars 1378, ce
dernier subit plusieurs interrogatoires à
Corbeil, puis au Châtelet de Paris, et avoua
les différentes alliances passées entre le
Roi de Navarre et l’Angleterre (dont le
traité qui abandonnait pour trois ans le
port de Cherbourg à Richard II), ainsi que
deux tentatives d’empoisonnement sur
la personne de Charles V (l’une en 1370,
la seconde cette même année 1378). Au-
delà de l’exécution des agents subalternes
(Jacques de La Rue et le secrétaire Pierre
du Tertre, le 16 juin 1378), ce fut l’occasion
pour la Couronne de s’emparer de toutes les
possessions du Navarrais, en Normandie,
et dans le Languedoc, dont Montpellier.
Désormais replié sur son seul royaume
pyrénéen, en partie amputé par la Castille,
Charles II passera les dernières années de
son règne reclus dans ses montagnes et ayant
abandonné toute tentative de s’approprier la
Couronne de France.
* Procès intenté en 1458 contre le duc
d’Alençon (ff. 96-113) : en 1455-1456, Jean
II d’Alençon (1409-1476), de la maison de
Valois, conspira avec le duc d’York afin de
lui livrer plusieurs places en Normandie,
en préparation d’une nouvelle invasion du
royaume. L’opération fut éventée par la
trahison de l’émissaire Pierre Fortin : arrêté
à Paris par Dunois le 27 mai 1456, le duc
d’Alençon fut placé en détention à Aigues-
Mortes. Condamné à mort à la suite de son
procès (10 octobre 1458), il fut gracié par
… /…




