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avec la personne que S.A.R. nommera, et si besoin, à signer pour lui l’armistice...

5 septembre

. Suite à la lecture de la lettre qui

lui a été remise par le duc de Guiche, dans laquelle S.A.R. déclare qu’elle ne peut traiter de rien « si ce n’est avec moi, seul &

libre, j’espère que pour pouvoir me déterminer sur un objet aussi grave avec la connaissance nécessaire, V.A.R. voudra bien me

dire ce qu’elle exige pour me considérer comme libre, & dans ce cas de quelle manière elle se propose de traiter avec moi »...

7 septembre

. Par sa réponse, il voit avec peine que la France ferme toutes les portes à la paix : « Un Roi ne peut être libre en

sortant au milieu de ses sujets, et en se mettant à la discrétion de troupes étrangères qui ont envahi son royaume : et une Place

espagnole quand elle n’a pas de traités dans son sein, ne se rend jamais que quand l’honneur & les lois de la guerre peuvent

justifier un tel acte ». Il veut montrer à son correspondant et au monde entier qu’il ne recule devant rien pour éviter l’effusion

de sang en acceptant de le rencontrer : « Je suis prêt à ce que nous traitions tous les deux seuls et en pleine liberté, soit dans

un lieu à distance égale et convenable des deux armées, et avec la sécurité réciproque qui est nécessaire, soit sur un bâtiment

neutre sous la foi de son pavillon »...

23 septembre

. D’après un rapport du ministère aux Cortès, il se retrouve en liberté à

l’instant : désirant embrasser Son Altesse Royale et sortir de Cadix au plus vite, il prie de « faire suspendre les hostilités le

plus tôt possible, et désigner le jour qui lui conviendra » pour le rencontrer, si possible à Puerto Santa Maria. « J’ai promis une

amnistie générale, pour les opinions, non pour les actes. Quant à la forme du gouvernement je n’ai rien promis, puisque je ne

connais pas les volontés de mes peuples ». Il veut régler cette question avant d’arriver à Madrid...

29 septembre

(la traduction

est de la main du comte de Villèle). Sa lettre d’hier lui a causé beaucoup de satisfaction et il lui adresse celle-ci par la main du

général de Alava et par l’intendant de l’armée Don Domingo de Cortes, qu’il autorise à « régler et conclure les conditions de

l’armistice promis antérieurement par V.A.R. ». Il l’assure que c’est de sa libre et spontanée volonté qu’il accorde cette amnistie

absolue et générale de tout le pays : il souhaite « donner à mes sujets un gouvernement qui fasse la fierté complète de la nation

en assurant la dignité du trône et la sécurité personnelle des Espagnols. J’espère que V.A.R. s’emploie efficacement auprès de

S.M. Très Chrétienne pour m’aider à accomplir ces intentions »... 30

septembre

. Il annonce son départ de Cadix entre dix et onze

heures le lendemain, avec toute la famille royale. S’il fait beau, ils débarqueront au Port Santa Maria, sinon à Puerto Real, « ce

qui sera indiqué à V.A.R. par des signaux ». Il a hâte de pouvoir l’embrasser demain...

135.

Jean-Henri FABRE

(1823-1915) entomologiste. Poème autographe, signé de son pseudonyme « Lou Felibre di

Tavan »,

La Soupo de Jaisso

; 2 pages in-8.

250/300

Manuscrit complet du poème

La Soupe de gesse

, recueilli dans l’

Oubreto prouvençalo dóu Felibre di Tavan

, paru en 1908

chez Roumanille. En six sizains, c’est une ode aux aliments dédaignés : la soupe de gesse (sorte de pois chiches) le lard vieux bien

jaune, l’oignon, le cachat ranci (fromage fermenté)...

On joint un tract publicitaire pour la parution de l’ouvrage (3 p.).

136.

FACTURES

. Plus de 40 pièces, fin XVIII

e

-début XX

e

siècle ; formats divers, nombreux en-têtes, qqs belles vignettes.

400/500

Mémoires pour le port de lettres du marquis de Montesquiou. Bons pour les postillons et le cocher des Montesquiou,

pour l’achat de bottes. Livres fournis au comte de Montesquiou, Grand Chambellan. Sont représentés Chevet, marchand

de comestibles ;

Au Coq d’or

, parfumerie ;

À Saint-Augustin

, tissus ;

Habert

(vente d’un glaive et son étui, au comte de

Montesquiou) ;

Au Petit-Dunkerque

; Auguste Mercier frères, chapeliers ;

Aux Armes de France

, équipement militaire ;

Veuve Garot, fabricant de meubles ; A. Verrut, bonneterie (au nom de Mme Durand-Ruel) ;

Au chemin de fer

(bas de soie) ;

la pharmacie Millot ; le parfumeur Guerlain ; A. Baudin, plumes pour parures ;

À Saint-Hubert

(trousses cyclistes, sac

cartouchière, cartouches). Etc.

137.

Famille FARNESE

. 11 L.S. ; la plupart avec sceau sous papier ; en italien.

800/1 000

Alessandro Farnese (Bins 1589), Ranuccio Farnese (Parme 1587 au gouverneur de Piacenza, avec minute de réponse);

Ranuccio II Farnese (2 de Parme : 1582 au cardinal Farnese, et l.a.s. 1693), Antonio Farnese (Colorno 1729), Francesco Farnese

(6, Piacenza 1714-1725, à l’avocat Francesco Arisi, à Crémone).

138.

FÉLIBRIGE

. 50 manuscrits autographes, la plupart signés, 1852 ; formats divers ; en provençal.

3 000/4 000

Important ensemble de poèmes sur Noël en provençal, dont la fameuse

M

ARCHE

DES

R

OIS

, pour le livre

Li Nouè

de

Saboly, Peyrol e J. Roumanille, emé de vers de J. Reboul e quatre dougeno de nouè touti flame nòu

… (Avignon, L. Aubanel,

1852). Plusieurs portent des notes et corrections de Théodore Aubanel ou de Joseph Roumanille, qui ont également recopié

au net certains poèmes.

Joseph Roumanille,

Partenço per l’Egito

, daté 18 octobre 1852, avec ratures et corrections (c’est le dixième et dernier de la

section des poèmes de Roumanille).

Les autres poèmes, d’auteurs divers, sont rassemblés dans la section

Li Troubaire di Prouvençalo

. Jean-Baptiste Gaut,

Nouvè

deis bestis

(Aix, ix). Alphonse Tavan païsan,

À Th. Aubanel

,

Vieto

et

Li pastouro

(Gadagne, x, xxxvi, et copies). Eugène Garcin,

Lou langui

(Alleins, xi). Sylvestre Fréchier,

Après avé garni ma biaço

(Maussane, xii). Grabié,

Li-z-avouca

(Morières, xiii).

Fredol de Magalouna [Alfred Moquin-Tandon],

La Catarineta

(Montpellier, xiv). Jules Canonge,

Lou bon Larroun

(xv,

la fin manque). A. Gautier,

Li dos vesino

(Tarascon, xvi). Ricard-Bérard,

Hosanna

(Pélissanne, xvii, et copie). Jean Brunet

« lou pintre »,

Lèvo-te leù, Madelouneto

(xviii, et copie). [Puech],

Li Boûmiam

(xix). Bastiera [pseudonyme du curé Sabatier],

Li Pastres

(Cornillon, xx, et copie). Jean-Baptiste Gaut,

La Cabretto

(xxi). Hippolyte Laidet,

Avant lou viagi de Bethelèm

et

Après

… (Marseille, xxii et xxxiii). A.B. Crousillat,

Lou Bouquet

(Salon, xxiii). Casimir Bousquet,

Leis enfants à la Crècho

… /…